MA PERSONNALITE › Elaeh est souvent décrite par ses clients comme étant une jeune fille aimable, souriante et serviable, mais si vous lui demandez son avis, et qu’elle daigne vous dire la vérité, elle vous répondrait certainement qu’elle a juste la fibre commerciale. En réalité, Elaeh est surtout une demoiselle réservée, qui se méfie des autres, particulièrement des hommes à qui elle fait difficilement confiance. Il arrive pourtant parfois qu’elle accorde sa confiance, et son affection, à des personnes qui arrivent à l’approcher et à passer outre sa carapace pour découvrir qui se cache derrière. Lorsque cela arrive, elle donne sa confiance et son amour sans conditions et elle se démène pour les gens qui lui sont chers, ne cherchant que leur bonheur.

La vie d’Elaeh Ollivander n’a rien d’un conte de fée. Elle n’a pas grandi dans un château, adorée par ses deux parents et pourtant, elle n’a jamais rien regretté de son enfance. Certes, elle n’a jamais su qui était son père, et elle n’a pas vraiment connu sa mère, mais elle a été élevée par un grand-père aimant, qui s’est assuré qu’elle ne manquait de rien et qu’elle était heureuse et pour elle, c’était le plus important.

L’histoire d’Elaeh commence par celle de sa mère, une jeune femme sang pur, qui était destinée à reprendre la boutique familiale mais qui n’en avait, en réalité, rien à faire. Cette demoiselle préférait de loin passer son temps à soigner son apparence et à courir les réceptions de sang-pur plutôt que d’étudier la fabrication des baguettes magiques. C’est au cours d’une de ces réceptions qu’elle commença à prendre une mauvaise habitude : entretenir des relations avec des hommes mariés. C’était grisant, à ses yeux, de braver les interdits et les conventions des sang-pur. C’est au cours d’une de ces aventures que sa route croisa celle du père d’Elaeh : Alexandre Crowford. Si sa relation avec ce dernier ne dura pas longtemps, il en résulta néanmoins une petite fille, qui décida de pointer le bout de son nez neuf mois plus tard, en mai 1991. Dès la naissance de sa fille, elle la confia à son père pour continuer à arpenter les réceptions, mais elle commit une erreur qui écourta considérablement sa vie. Elle menaça Alexandre de révéler qu’Elaeh était sa fille et que donc, il avait engendré une bâtarde.

Trois mois après sa naissance, Elaeh était déjà orpheline. On avait retrouvé sa mère morte, empoisonnée par son amant, mais personne ne put jamais le prouver.

C’est donc son grand-père, Garrick Ollivander, qui a pris soin d’Elaeh et qui l’a élevée. Dès son plus jeune âge, il lui a appris à quel point la magie pouvait être belle mais dangereuse. Il lui apprenait tout ce qu’elle avait besoin de savoir et se faisait une joie de répondre à ses questions. Ainsi, il lui apprit à marcher, à parler et plus tard à lire, à écrire, à compter. Il lui fit même découvrir l’histoire de la magie à travers les histoires qu’il lui lisait le soir. Très vite, la petite Elaeh montra son intérêt pour le métier de son grand-père, étant donné qu’elle passait son temps avec lui dans la boutique et qu’elle aimait se terrer dans l’arrière-boutique. Aussi Garrick entreprit-il de lui expliquer ce qu’il faisait, le plus simplement possible, pour que sa petite fille comprenne. Il fut d’ailleurs heureux de constater que cette dernière partageait sa passion. Inévitablement, elle finit néanmoins par poser des questions sur ses parents, et son grand-père se vit contraint de lui révéler que sa mère était morte et qu’il ne savait pas qui était son père. Cette dernière information chamboula la fillette qui se ferma un peu plus aux autres enfants de son âge.

Arrivée à l’âge de onze ans, Elaeh prit place à bord du Poudlard Express pour rejoindre la célèbre école de magie. Sans surprise, elle rejoignit la maison de Serdaigle, où elle put laisser libre cours à son esprit curieux et accroître ses connaissances. De nature timide et plutôt réservée, elle restait souvent à l’écart et ne se mêlait pas souvent aux autres élèves de son âge et de sa maison. C’est ainsi qu’elle rencontra son meilleur ami : Ruby Caminary. Comme elle, c’était un garçon solitaire mais intelligent et avec qui elle pouvait discuter de tout et de rien. Très vite, elle mit sa méfiance de côté pour s’ouvrir à lui et il fit de même. Ainsi, elle finit par apprendre que lui aussi était élevé par sa grand-mère, mais aussi qu’il était voyant et que c’était pour ça qu’il restait à l’écart des autres. Loin de trouver cela étrange, elle l’accepta tout simplement et se mit à rester avec lui, à l’écart des autres. Malheureusement, au cours de leur troisième année, Ruby arrêta d’étudier à Poudlard pour étudier chez sa grand-mère, parce que des élèves avaient découvert son secret.

Cette année-là, Elaeh découvrit un secret qu’elle aurait préféré ne pas connaître. Alors qu’elle faisait des recherches à la bibliothèque, elle tomba sur un vieil article de la Gazette du Sorcier parlant de la mort de sa mère, elle découvrit alors que cette dernière avait été empoisonnée et que c’était ainsi qu’elle était morte. Choquée par cette nouvelle, elle demanda la vérité à son grand-père lorsqu’elle rentra chez elle pour les vacances. Ce dernier lui révéla alors l’horrible vérité : sa mère courrait après des sang-pur mariés et c’est ainsi qu’elle était tombée enceinte. Il ajouta qu’elle pensait que c’était l’un de ses amants qui l’avait tuée parce qu’elle l’avait menacée, mais Elaeh comprit ce qu’il avait essayé de cacher : sa mère avait été tuée à cause son père. Dès lors, Elaeh devint encore plus méfiante envers les hommes, et se promit que jamais, elle ne tomberait amoureuse.

C’est forte de cette idée qu’elle termina sa scolarité, son caractère se durcissant, elle prenait parfois même de haut ces filles superficielles qui tombaient amoureuses tous les quatre matins. L’amour, très peu pour elle, aussi se retrouva-t-elle à éconduire certains garçons qui lui tournaient un peu trop autour.  Une fois ses ASPICs en poche, elle entreprit de se former pour fabriquer des baguettes magiques, d’abord auprès de son grand-père, qui avait déjà commencé à lui apprendre les rudiments de cet artisanat lorsqu’elle était élève à Poudlard, puis auprès de Gregorovitch, le célèbre fabricant bulgare. Bien qu’il lui fut difficile de quitter son grand-père et Ruby pour une année entière, elle apprit beaucoup aux côtés du bulgare. Elle profita également de ce voyage pour s’autoriser une liaison avec un bulgare. C’était un jeune homme, apprenti de Gregorovitch, comme elle, avec qui elle s’entendait bien et passait de bons moments. Il n’y avait aucun sentiment entre eux, ou du moins pas du côté de la jeune fille, mais ça ne les empêcha pas de sortir ensemble. Une fois sa formation d’un an achevée, elle quitta son apprenti bulgare et retourna en Angleterre, sans plus recevoir de ses nouvelles.

Lorsqu’elle eut vingt ans, elle acheva, avec succès, son apprentissage et son grand-père la jugea apte à fabriquer ses propres baguettes magiques entièrement, elle se mit donc à travailler avec lui dans la boutique familiale. Une routine tranquille s’était installée dans la vie d’Elaeh, entre son travail et ses soirées avec son grand-père ou Ruby, elle n’avait pas à se plaindre, elle appréciait cette vie simple mais chaleureuse. Elle eut la chance de goûter à ce bonheur pendant deux ans, avant que son grand-père ne tombe malade. Malgré toute la bonne volonté des médicomages pour le guérir et le soutien de sa petite fille, Garrick Ollivander finit par décédé, laissant Elaeh sans famille. Cette dernière se retrouva donc à hérité de la boutique familiale, qu’elle gère toujours, ainsi que de la maison dans laquelle elle avait grandi. A la mort de son grand-père, elle se retrouva également à passer beaucoup de temps, un peu plus que d’habitude, avec Ruby et sa grand-mère, n’aimant pas se retrouver seule dans une grande maison vide.