Il y avait des jours comme celui-là où Lana était persuadée qu'un jour, elle finirait par péter les plombs à cause de Lincoln et qu'elle finirait probablement par l'assassiner un jour, d'ici 20 ou 30 ans. C'était ça aussi la passion dans le fond. Et Lana aimait passionnément son mari.

Pour le moment, sa colère s'était envolée maintenant qu'elle était blottie dans ses bras à se remettre de leurs ébats. Elle ne s'en lassait pas des bras de Lincoln, elle adorait pouvoir s'y blottir autant que possible, au risque de sembler parfois un peu trop collante. C'était rassurant d'être blottie contre lui, cela lui rappelait que malgré leur vie de couple pour le moins atypique et leurs violentes disputes, ils étaient ensemble et s'aimaient envers et contre tout. Pourtant, elle savait jusqu'à où Lincoln était allé pour elle, et ça, elle ne pourrait jamais l'oublier. Elle était en colère d'ailleurs. Non pas contre Linc mais contre sa famille qui l'avaient poussé à une telle extrémité. En vérité, Lana avait longtemps culpabilisé. S'il était devenu un assassin, c'était à cause d'elle. C'était d'ailleurs l'une des autres raisons qui l'avait poussé à accepté les incartades de son époux. Comment pouvait-elle refuser alors qu'il était allé jusqu'à tuer pour elle ?

A ce simple souvenir, Lana se blottit un peu plus contre le torse de Lincoln, respirant l'odeur de sa peau. Elle n'avait plus envie de bouger, juste envie de rester ainsi, dans ses bras au calme à écouter les battements de son coeur sous sa poitrine. Surtout alors qu'il venait de lui dire qu'il l'aimait, déclaration qu'il lui faisait bien trop peu souvent.

Mais « l'Homme » était affamé visiblement et après un long et savoureux baiser, il se releva pour s'habiller. Lana resta allongée dans le canapé à le regarder faire, appréciant la vue de son corps nu qu'il rhabillait rapidement. Quand il eut presque fini, Lana, elle, se contenta d'attraper une couverture qui traînait non loin pour s'enrouler dedans.

C'est alors que Linc reprit la parole. Lana le fixa avec des yeux ronds et une expression entre la surprise et le fou rire.

Ai-je bien entendu où me suis-je endormis ?, plaisanta-t-elle.

Sans se départir de son air étonnée, Lana se redressa, toujours enroulée dans sa couverture, jusqu'à se retrouver à genoux dans le canapé, face à Lincoln.

Mais... Tu sais où se trouve la cuisine ?

Emmêlée dans sa couverture, Lana s'agita à nouveau pour réussir à se relever en évitant de se casser la figure en se prenant les pieds dans sa toge improvisée qu'elle tenait fermé d'une main au niveau de sa poitrine.

Je te suis, je tiens absolument à te voir faire !

Certes, il n'était question que de réchauffer un plat et non pas de le cuisiner mais Lana se sentait à présent d'excellente humeur, rien de tel qu'une partie de jambes en l'air intensive pour redonner le sourire, et surtout, d'humeur à taquiner son époux.

Après toi beau gosse, annonça-t-elle juste avant de se hisser sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur ses lèvres.

   

A ce moment, Lincoln et Lana avaient tout du couple normal qui se taquinait et flirtait après avoir fait l'amour. Lana aimait ces moments d'intimités avec Linc. Ces moments où il n'y avait plus que eu deux dans leur petite bulle loin du reste du monde, des maîtresses, de la famille ou du travail. Tout était simple et facile. Même leur violente dispute c'était totalement dissipée, comme c'était toujours le cas.

Et comme c'était aussi souvent le cas, Lana ne se gêna pas pour taquiner son époux qui avait une vision très vieux jeu du mariage quand il s'y mettait l'air de rien. Heureusement qu'elle avait un travail et qu'elle comptait bien le garder sinon quoi, elle se serait parfois crû dans les années 50, la marmaille en moins.

Tu as tort, lui répondit-elle du tac-au-tac. Dans la cuisine il y a une table, des plans de travail, de la nourriture...

Avec Linc, elle savait qu'il était inutile de lui parler de cuisinière ou de vaisselle. Mais dès qu'il était question de sexe, il comprenait la plupart du temps.

Mais alors qu'elle parlait, Lincoln c'était rapproché et avait recommencé son numéro de séducteur ce qui la fit rire mais elle se laissa faire tout de même. La sensation de ses lèvres sur sa peau était grisante et son corps entier était parcouru de frissons. Jamais aucun de ses amants n'étaient parvenu à la mettre dans un état pareil en si peu de temps et de manière aussi simple. Avec les autres, c'était toujours un peu plus laborieux et ils devaient généralement s'appliquer particulièrement dans les préliminaires avec elle. Mais pas Lincoln.

Ce n'était pas pour autant qu'elle voulait à chaque fois lui tomber aussitôt dans les bras. Lana, comme n'importe qu'elle femme, aimait se savoir désirée et voir son amant, mari ou pas, batailler un peu pour la conquérir.

Non mais je rêve, dit-elle en prenant un faux air offusqué alors que Lincoln retournait vers le canapé. Tu serais prêt à te laisser mourir de faim plutôt que d'aller te réchauffer une simple assiette toi-même ?

Bien évidemment, Lana plaisantait. Enfin, à moitié car elle était quasiment certaine que Lincoln serait tout à fait capable de renoncer à manger uniquement parce qu'il devrait le faire lui-même. C'était qu'il pouvait être borné dans ses mauvais jours son cher mari. Mais malgré leur dispute, ce n'était pas un mauvais soir et la jeune femme devinait sans peine que ce n'était pas la cuisine qui avait fait repousser à plus tard son repas à son cher et tendre.

Cependant, Lana était bien décidée à le faire mijoter un peu son époux. Elle se sentait d'humeur joueuse. Ainsi, toujours drapée dans sa couverture, elle l'observa un moment avec une petite moue hésitante.

Mmmmh je sais pas. J'ai eu une journée épuisante tu sais. En plus il est tard... Et j'ai pleins de trucs à faire demain.

Lana tendait d'avoir l'air le plus crédible possible mais elle avait de la peine à rester vraiment sérieuse. Encore plus quand l'envie de sauter sur Linc était bien présente.

   

Le radieux sourire de Lana en disait long. Envolé la dispute, elle était heureuse et cela se voyait, son visage s'éclairant radieusement dans ces moments-là. C'était l'effet Linc. Elle se sentait parfois – même souvent – capable de le tuer tellement il la mettait hors d'elle quand il s'y mettait mais malgré cela, jamais personne n'avait su comment la rendre aussi heureuse. Elle se sentait tellement bien avec lui en cet instant par exemple et alors qu'elle lui jetait un coup d'oeil, elle sentit son coeur rater un battement ou deux. Ils étaient ensembles depuis des années et pourtant, encore maintenant, elle ne pouvait s'empêcher de se rappeler à quel point elle le trouvait beau son mari. Ils n'avaient pas une vie de couple facile mais elle l'aimait tellement que cela n'avait plus la moindre importance.

Mais si son coeur avait raté un battement un instant plus tôt, maintenant il se mettait à battre plus vite et plus fort alors qu'elle sentait les lèvres chaudes de Lincoln dans son cou. Elle dû se mordiller la lèvre pour ne pas laisser échapper un petit gémissement. Elle avait l'impression de sentir vibrer chaque parcelle de son corps et fut parcouru d'un délicieux frisson. Lana voulait laisser tomber la couverture qu’elle tenait toujours autour d'elle, retirer les vêtements de Linc et juste s'adonner au plaisir une fois de plus mais là encore, elle fit un effort pour se retenir la moindre.

Pendant les premiers temps de leur relation, quand les choses avaient commencé à prendre une tournure sérieuse, Lana avait pensé qu'elle était particulièrement friande de sexe. Puis Lincoln avait donné sa condition à leur mariage. Lana avait alors commencé à avoir aussi des amants. Mais très vite, elle avait réalisé que ce n'était jamais aussi intense. Elle n'était pas friande de sexe, elle en était friande quand il s'agissait de Lincoln. Jamais aucun de ses amants n'avaient pu la mettre dans un état pareil d'un simple regard, jamais. Et quand Linc lui dit que c'était toujours meilleur quand c'était elle qui faisait les choses, même s'il était question de cuisine, elle se prenait à espérer qu'il ne parlait pas que de cela. Que pour lui aussi, le sexe était bien plus intense avec elle qu'avec les autres de ses maîtresses.

Au moment où son époux retira sa chemise, Lana se mordilla la lèvre avec un sourire et un regard appréciateur. Elle aimait son corps, vraiment. Il était grand, mince, juste musclé ce qu'il fallait.

Tu es impossible, lui dit-elle quand même avec un petit rire. Mais elle n'était pas mieux que lui et, avec un sourire séducteur, elle lâcha la couverture qui tomba au sol, la laissant complètement nue.

Lana n'était jamais gênée de se montrer ainsi à Linc. Au contraire, elle aimait qu'il la regarde et après tout, elle ne faisait pas autant d'effort pour garder son corps ainsi pour le garder cacher !

Le médimacomage que je suis te fais dire qu'il est mauvais d'aligner les efforts physique de la sorte sans avoir mangé, dit-elle en se rapprochant juste d'un pas. Mais ta femme te dis que tu as intérêt à enlever ce pantalon le plus vite possible.