L’atmosphère était étouffante dans la pièce et lorsqu’enfin, la réunion se termina, Liam se sentit presque libéré. Il n’avait rien contre les réunions, au contraire. Mais lorsque le Ministre de la magie demandait un compte rendu général de la situation… Il ne s’agissait que d’un moyen de leur mettre la pression sur toutes les affaires impliquant la résistance. Après le coup d’éclat de l’attaque au Ministère, tout le monde se mettait sur la défensive et cette rencontre n’avait été faite que de pression, d’hypocrisie, de justifications bancales et de discours mielleux faussement encourageants. La plupart de ses collègues n’avaient pas pipé mot. Le Rosenbow ne s’était pas laissé démonter, de même que quelques autres du département. Et puis bien sûr, Maximilian s’était occupé d’une bonne partie de la présentation.
Liam ne put cependant pas partir tout de suite, emporté malgré lui dans une discussion avec son supérieur, le Ministre et un autre de ses collègues. Il aurait aimé pouvoir s’éclipser. Il avait perdu déjà beaucoup de temps et du travail l’attendait, sans compter qu’il ne portait pas le Ministre dans son cœur – mais s’attirer sa sympathie et tenter d’apprendre des informations faisait partie de ses objectifs alors il devait s’y faire. Se sentant à l’abri dans son costume impeccable qu’il portait comme une armure, il entreprit donc de se mêler à la conversation comme s’il sentait extrêmement concerné. Il était presque sûr que monsieur Crowford en faisait de même, même s’il ne laissait rien paraître.
Fort heureusement, l’éminent membre du Ministère avait un emploi chargé et prit congé en emportant Maximilian dans son sillage – le brun eut un élan de compassion pour son supérieur en les voyant s’éloigner.
La nuit commençait à tomber et tous les participants de la réunion s’étaient empressés de rentrer chez eux. Les couloirs déserts se nimbaient d’une obscurité familière. Liam préférait presque le bâtiment lorsque plus personne ne s’y trouvait. Il jeta un coup d’œil à sa montre. Il était encore tôt ! Dix-huit heures trente. Il avait encore du temps devant lui. Finalement, heureusement que la réunion s’était éternisée, il détestait sortir de son bureau entre dix-sept heures et dix-huit heures. Il y avait toujours une foule compacte de gens pressés qui ne faisaient pas attention aux autres parce qu’ils ne pensaient qu’à rentrer. Il n’avait rien contre le monde, mais il n’appréciait que très moyennement les bousculades et les parcours d’obstacles. Au moins, à cette heure-ci, tout était calme. Il ne rencontra sur sa route que de deux employés, qui le saluèrent respectueusement.
Au fil du temps, il avait acquis une petite réputation au Ministère – qui certes n’égalait pas du tout celle des Crowford ou des Pierce – et il avait fini par s’habituer à être reconnu par des gens qu’il ne connaissait pas. Enfin, en l’occurrence, il se trouvait dans son département donc il semblait logique qu’on sache qui il était. Lui connaissait presque tous les employés qui y travaillaient. Par contre, cette petite femme blonde ne lui disait rien.
Il s’arrêta au milieu du couloir, après dépassé la petite femme en question. Qu’est-ce qu’elle faisait devant la porte du bureau de Cavinson, recroquevillée par terre ? Il se retourna pour constater qu’elle n’avait pas bougé. Il fronça les sourcils. A moins qu’elle soit réellement minuscule, ça, ce n’était pas une femme. Encore moins une employée. Ce qui se confirma lorsqu’il s’approcha. Il ne l’avait confondue avec une adulte que parce qu’il l’avait entraperçue dans son champ de vision, car il était évident qu’elle ne devait pas avoir plus de quatre ou cinq ans.
-Qu’est-ce que tu fais là ?
La petite fille releva la tête et posa sur lui un regard angoissé sans répondre. Liam n’avait jamais été vraiment en contact avec des enfants, mais il était presque sûr qu’un inconnu en costume droit comme I avec une voix sérieuse ne devait pas les mettre en confiance. Il se baissa donc pour être à son niveau et fit de son mieux pour adoucir son ton. -Dis-moi, tu sais où je peux trouver tes parents ?
La fillette secoua négativement la tête, ses yeux toujours rougis de larmes et de peur.
-Ne t’inquiète pas, ça va aller. Je vais t’aider d’accord. Tu sais où tu as vu tes parents la dernière fois ? -Y’avait une grande statue et plein de gens… Je voulais juste ramasser la plume pour la donner à la madame et après papa était plus là…
Sa voix se brisa sur la fin et des gouttes se mirent à couler sur ses joues. Liam ne put s’empêcher de noter qu’elle tenait effectivement une belle plume dans ses mains serrées. Sa description lui semblait très sommaire mais fort heureusement, il n’y avait pas trente-six statues au Ministère. Surtout si on couplait cette information à la foule qu’elle évoquait.
-C’était une statue avec de l’eau ? Une fontaine ? demanda-t-il tout de même pour en être sûr.
Hochement de tête affirmatif. Un bon début.
-Tu peux me dire ton nom ?
-Joy… murmura-t-elle dans un sanglot.
Cette petite tête blonde ne ferait pas carrière dans la police. Mais à sa décharge, elle ne devait pas être très âgée.
-Tu connais ton nom de famille ?
Le visage de l’enfant le fixa et ses larmes se calmèrent un instant alors qu’elle semblait réfléchir.
-Fateless, répondit-elle d’une petite voix.
Fateless. Ce nom lui était familier. Il fit marcher sa mémoire et fouilla ses souvenirs pour retrouver où il l’avait déjà entendu. Fateless… Fateless… Fateless ! L’australien patrouilleur strip-teaseur. Oui. Forcément. Une des seules personnes qu’il cherchait activement à éviter et qu’il ne pensait pas revoir un jour. Il reposa son regard sur la petite. La pauvre… Elle devait être paniquée. Pas question de la laisser là ! Mais s’il pouvait éviter le père… Et s’il la laissait à l’accueil ? La standardiste ferait le reste mieux que lui. Certes, mais elle ne serait plus à son poste à cette heure. Comme la plupart des employés. Il étouffa un soupir. Bon, de toute façon, son histoire tenait la route, il s’était préparé pour des situations telles que celles-ci ! (un interlocuteur venant de Canberra, pas un enfant perdu). Et puis de toute façon il ne pouvait pas trop faire autrement.
-Joy, je vais chercher ton papa avec toi. Tu veux bien m’aider et m’accompagner ?
La fillette parut hésiter un instant mais finalement, elle se redressa et se mit debout. Liam se releva également et se dirigea vers l’atrium, en vérifiant qu’elle le suivait bien. Il comprenait pourquoi elle s’était perdue, le Ministère avait des airs de dédale quand on ne connaissait pas. Il aurait pu s’y déplacer les yeux fermés tant il connaissait les lieux, mais une petite blonde de trois pommes… Il la laissa appuyer sur le bouton de l’ascenseur – les gamins aimaient ce genre de trucs, non ? – puis l’observa du coin de l’œil alors que la cabine montait. Elle serrait toujours la plume entre ses doigts et fixait ses pieds avec une expression abattue.
-Hé, ne fais pas cette tête, la réconforta-t-il en passant sa main dans les cheveux de la petite dans un geste qu’il espéra rassurant. On va le retrouver très vite ton papa. Je te le promets.
-Il va me gronder… geignit-elle d’une voix malheureuse. -Mais non, il sera sûrement très soulagé. Et même s’il te gronde un peu, ce sera juste parce qu’il a eu très peur de te perdre, parce qu’il t’aime beaucoup.
Enfin il espérait que c’était bien le cas et qu’il n’avait pas tenté d’abandonner sa fille. Très honnêtement, il en doutait beaucoup : le Ministère n’était pas vraiment le meilleur endroit où se débarrasser d’un enfant qu’on ne voulait plus voir. S’il n’avait pas croisé le chemin de la blonde quelqu’un d’autre l’aurait trouvée et aurait eu les mêmes gestes. Quant à l’amour qu’il lui portait, on ne savait jamais, certains parents se montraient horrible avec leur progéniture, mais Fateless ne lui avait pas donné l’impression d’un homme cruel – même si on pouvait toujours avoir des surprises.
Ils arrivèrent finalement dans l’atrium et la jeune demoiselle lui confirma son hypothèse en lui disant qu’elle avait bien perdu de vue son père ici. Il entreprit donc de se diriger vers le bureau d’accueil, totalement vide. Il tapota le comptoir avec sa baguette pour que l’alarme ne se déclenche pas – l’avantage d’être procureur, c’était qu’il disposait de beaucoup de droits – et chercha les communications internes. Il ne tarda pas à les trouver : une petite trace dans le mur, juste assez large pour y poser sa main, attendait qu’il s’en serve. Il posa sa paume dessus et aussitôt, elle s’illumina. Il se râcla la gorge. Ce son lui parvint diffusément partout autour de lui en bien plus fort. Super. Heureusement qu’il n’y avait plus grand monde. -M. Fateless est attendu à l’accueil d’urgence, merci. M. Fateless attendu à l’accueil.
Il évita de préciser qu’il avait sa fille avec lui. Les règles ne précisaient pas de facto que les enfants n’avaient pas le droit d’entrer, mais on en voyait tout de même rarement et il savait que c’était mal vu de se pointer avec sa petite famille. Maintenant, il n’avait plus qu’à croiser les doigts pour que le principal intéressé ne soit pas rentré chez lui et se dépêche de venir. Avec tout ça, son travail n’avançait pas.
Il était occupé à changer de couleur la plume de la petite en fonction de ses demandes lorsque des pas pressés se firent entendre, résonnant dans le grand hall. Ah. Tout de même ! Il s’écarta pour laisser les deux concernés puissent se retrouver tranquillement et attendit un peu avant de parler.
-Je l’ai retrouvé au niveau 3, près du bureau du directeur de la Justice magique. Faites attention quand il y a du monde, elle était paniquée.
Même s’il valait mieux que cet incident se soit produit ici et non en pleine rue, ce qui aurait été bien plus dangereux. Enfin bon, il n’allait pas rester là éternellement, il avait du travail et en plus, il préférait se tenir loin des australiens. Pas qu’il soit contre ce pays mais vu ses petits secrets… Autant rester sur ses gardes.
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Logan Fateless
Sorcier
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Sujet: Re: How to get lost - Logan Jeu 19 Sep - 22:23
How to get lost
La journée avait été longue et Logan avait été soulagé de quitter le ministère de la magie. Les patrouilles ne le dérangeaient pas spécialement, même si parfois, il fallait le reconnaître, il trouvait le temps long, surtout quand il ne se passait pas grand-chose. Par contre, les rapports….il avait horreur de ça !! Malheureusement, c’était son calvaire de chaque fin de semaine et il était bien obligé de s’y plier. Personnellement, il trouvait le système un peu stupide : ils devaient finir leurs rapports le vendredi mais leur supérieur, un sale bon à rien du nom d’Ezéchiel Crowford, ne les récupérait que le lundi suivant pour les lire – même si Logan doutait grandement de ce dernier fait. Le patrouilleur avait donc quitté son bureau non sans une certaine satisfaction : il n’aurait pas à y remettre les pieds avant le lundi et, en plus, il avait fini tôt ! Il allait pouvoir profiter d’une soirée tranquille avec sa fille puisqu’il ne travaillait pas au club ce soir-là.
En rentrant chez lui, il avait retrouvé Joy, sa fille et trésor, en compagnie de Gavriil, sa nounou. Il avait discuté un peu avec ce dernier, prenant de ses nouvelles et écoutant le compte-rendu de leur journée que lui faisait la petite. Gavriil était ensuite rentré chez lui – ou plutôt traîner dehors – et Logan avait proposé à sa petite blonde de prendre le goûter dehors. Il n’avait même pas fini de lui mettre ses chaussures que ses plans avaient été contrariés par l’arrivée d’un hibou moyen duc en provenance du ministère. A la vue du volatile, un mauvais pressentiment s’était emparé de l’australien mais il avait tout de même pris le temps de lire la missive qu’il portait. Pour le regretter aussitôt. Et merde ! Il le savait bien que ce Crowford était un profond connard !! D’après la lettre – envoyée par la secrétaire dudit connard puisqu’apparemment il ne savait pas écrire – le directeur du bureau de protection de la magie voulait les rapports de la semaine sur son bureau au plus vite. Logan fut tenter d’ignorer la remarque et de faire comme d’habitude, déposer son rapport lundi en arrivant, mais il ne commençait qu’à 14h et il savait que son boss ferait un scandale parce qu’il n’aurait pas son rapport ! Le brun se demandait bien pourquoi il les voulait d’ailleurs, avait-il besoin de papier pour allumer sa cheminée ? Il hésita un moment, regardant sa fille qui attendait sagement que son père se décide à partir.
- Je suis désolé Joy, il faut que je retourne au bureau, mais on ira prendre le goûter après, lui promit-il en passant une main dans ses cheveux.
Parfois, il prenait conscience qu’il avait de la chance d’avoir une fille aussi conciliante et calme que Joy, elle se contenta de lui sourire avant de courir dans sa chambre récupérer un dessin pour « décorer le bureau de papa ». Son attitude l’amusa et eut le mérite de le dérider un peu. Il n’avait pas du tout envie de retourner au ministère lui ! En plus, ça allait être l’heure de pointe dans l’atrium, quelle plaie ! En la voyant revenir, il prit sa fille dans ses bras et utilisa sa cheminée pour rejoindre le ministère, au moins, ça serait plus rapide comme ça. Bravant la foule, il gagna son bureau, pour le plus grand bonheur de sa fille, et tandis qu’il vérifiait rapidement son rapport – autant s’assurer qu’il n’avait rien oublié – Joy entreprit d’accrocher son dessin, représentant vaguement un kangourou, sur le mur près de son bureau. Il lui demanda de l’attendre sagement là puis il se rendit au bureau de son supérieur pour déposer son rapport. Manque de chance pour lui, il tomba sur Crowford qui, à son étonnement, se trouvait là et lui tint la jambe pendant cinq bonnes minutes. Ce type avait vraiment un don pour faire chier son monde ! Quel n’aurait pas été son plaisir de lui faire bouffer sa cravate à ce snob insupportable !!
Quand il retourna dans son bureau, il trouva Joy sagement assise à son bureau, occupée à dessiner sur un parchemin – vierge – qui traînait. Il la laissa emporter son ébauche d’œuvre d’art et ils se mirent en route. Ils avaient perdu suffisamment de temps comme ça, s’ils ne se dépêchaient pas, il serait trop tard pour prendre un goûter. Rejoindre l’atrium fut rapide, même s’il y avait du monde dans l’ascenseur, mais le hall était bondé ! Il prit soin de prendre sa fille par la main et entreprit de traversé tant bien que mal la marée humaine qui se trouvait là. Ils étaient à mi-chemin de la sortie quand il dut lâcher la main de Joy pour empêcher un carton chargé de livres de s’écraser sur les pieds de la pauvre sorcière qui le portait. Cette dernière le remercia et il l’aida à tout poser sur le rebord de la fontaine. Trente secondes, à peine, c’est le temps qu’il lui fallut pour réceptionner le carton et le poser un peu plus loin. Trente secondes, et ça avait suffi pour qu’il perde Joy de vue. Il regarda autour de lui, la chercha des yeux mais il ne la trouvait pas. Il y avait tellement de monde aussi ! Il l’appela, écartant les gens sans scrupules sur son passage, sans avoir nullement conscience qu’il partait dans la mauvaise direction. Plus les minutes s’écoulaient et plus l’inquiétude lui nouait le ventre. L’atrium commençait à se vider, mais aucune trace de petite blonde en vue. Il monta sur le rebord de la fontaine pour avoir une vue d’ensemble, mais elle resta introuvable. Il ignora royalement l’employé du ministère qui le réprimanda, il s’en foutait comme de sa première chaussette trouée du règlement pour le moment, tout ce qu’il voulait, c’était retrouvé sa fille !
Vingt minutes, c’était le temps qui s’était écoulé depuis qu’il avait perdu Joy des yeux et il commençait sérieusement à paniquer ! Il avait fouillé l’atrium sans la trouver puis il était monté à son bureau, peut-être qu’elle s’y était rendu pour le retrouver, mais il n’était pas sûr qu’elle ait retenu le chemin. Visiblement non, vu qu’il ne l’y avait pas trouvée. Sa fille était si petite ! Elle ne connaissait pas le ministère et elle avait dû se perdre. Il espérait vraiment que ce n’était que ça et qu’elle n’avait pas été emportée par un sorcier pas net avec de mauvaises intentions ! Non, ce n’était pas le moment de penser à ça, il fallait qu’il se ressaisisse et qu’il poursuive ses recherches ! Il continua donc à fouiller le deuxième étage lorsqu’une voix vaguement familière s’éleva de nulle part.
- M. Fateless est attendu à l’accueil d’urgence, merci. M. Fateless attendu à l’accueil.
Il s’arrêta net, soudainement pris d’un fol espoir et courut pour remonter le couloir jusqu’à l’ascenseur le plus proche. L’air de rien, il ne connaissait pas tous les coins de ce fichu bâtiment à la noix et il mit un temps fou à retrouver l’endroit par lequel il était arrivé. Le ministère avait dû être conçu par un troll aveugle et attardé, ce n’était pas possible autrement ! Il finit tout de même par remettre la main sur l’ascenseur et il s’acharna sur le bouton d’appel, comme si ça pourrait faire monter la cabine plus vite. Jamais un voyage en ascenseur ne lui avait paru aussi long de toute sa vie. Dire qu’il n’en serait pas là sans ce maudit Crowford à la con et ses idées toutes aussi stupides les unes que les autres !
Arrivé dans le hall, il courut jusqu’à l’accueil, pressé de savoir s’il avait été appelé pour Joy ou non. Il espérait vraiment que c’était le cas, sinon il plaignait le pauvre gars qui avait interrompu ses recherches pour rien. Il ralentit sa course en constatant que sa petite bouille blonde l’attendait sagement en compagnie d’un sorcier. Elle avait l’air d’aller bien, elle était même en train de rire tandis que l’autre type – qui lui disait vaguement quelque chose – agitait sa baguette. Il était tellement soulagé ! Cependant, ça ne l’empêcha pas de presser le pas pour aller à leur rencontre.
- Joy !! appela-t-il en arrivant près du bureau.
- Papaaaaaaaaaaaaaaaa !!!! lui répondit sa fille en se précipitant vers lui.
Il eut juste le temps de se baisser et d’écarter les bras pour la réceptionner. Il se releva bien vite, la serrant contre lui, peut-être un peu plus fort que nécessaire, et enfouit brièvement son nez dans ses fins cheveux blonds. Il n’osait imaginer ce qui se serait passé s’il ne l’avait pas retrouvé. Joy, c’était sans conteste son plus précieux trésor et il aurait été capable de faire éclater la barrière magique pour la retrouver.
Logan fut ramener sur terre en entendant une voix lui expliquer où Joy se trouvait. Il porta donc son attention sur l’homme en costume impeccable qui se trouvait derrière le bureau de l’accueil. Ce n’était pas lui qui occupait l’endroit habituellement pourtant, il aurait mis sa main au feu qu’il l’avait déjà croisé quelque part. Il fallut quelques secondes au danseur pour que la lumière lui revienne. C’était ce procureur un peu chiant, et adepte de strip-tease, qui l’avait interrogé quelques jours plus tôt à cause d’une évasion suspecte. Il se creusa la tête pour retrouver son nom, histoire de se montrer un tant soit peu poli. C’était Raza….Quelque chose ou Rose… Il n’était pas sûr. Rosenbow ? Razalgoul ? Roselflow ? Razablow ? Razovski ? Non, clairement pas la dernière proposition, il en était à peu près sûr. Bon tant pis, autant se lancer au hasard au pire, il le vexerait juste et ce ne serait pas la première fois.
- Merci Rosenbow, il y a eu un incident dans le hall et… enfin bref, merci de l’avoir retrouvée et de m’avoir appelé, lui dit-il avec sincérité.
Bon bien sûr, il prit soin d’ignorer sa remarque sur le fait qu’il ne faisait pas attention à sa fille quand il y avait du monde. Bien sûr qu’il faisait attention à Joy ! Et sans cette foutue greluche et son carton, il ne l’aurait pas perdue ! Mais ce serait contre-productif de s’énerver pour ça, sans compter qu’il était quand même plus ou moins en tort. Et puis, ça faisait mauvais genre de s’énerver sur quelqu’un qui vient de vous rendre service, non ?
- Je voulais juste rendre sa plume à la dame mais quand je l’ai pris, t’étais plus là après…. Pardon papa…. S’excusa la petite blonde en agitant la plume, d’un beau violet, en question.
- C’est rien Joy, le principal c’est que je t’ai retrouvée.
Il déposa un baiser sur sa tempe avant de reporter son attention sur le procureur. Il n’aimait pas vraiment ce type, il ne lui avait pas fait bonne impression la dernière fois qu’ils s’étaient vus, mais peut-être étaient-ils partis du mauvais pied ? C’était une possibilité. Il hésitait… Bon, il était bien content qu’il soit resté tard au ministère – qui devait être désert à cette heure – et qu’il ait retrouvé Joy, il pouvait bien faire ça après tout.
- J’avais promis un goûter à Joy, commença-t-il avec un soupçon d’hésitation, mais il est un peu tard pour ça maintenant. Je vous offre un verre pour vous remercier ?
Sa proposition, bien qu’un peu maladroite, était sincère. Il espérait qu’il accepterait, même si ça lui semblait plutôt mal barré. Ce type avait tout l’air d’être un accro au boulot, sûrement le genre à ne jamais quitter le bureau avant vingt heure… A tous les coups, il faudrait qu’il trouve un autre moyen de le remercier et il sentait déjà que ça serait casse-tête !
- Je pourrais prendre du sirop de cerise ? demanda Joy en relevant ses yeux brillants de gourmandise vers lui.
Au moins, il y en avait une qui ne perdait pas le nord !
Liam Rosenbow
Fondatrice
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Sujet: Re: How to get lost - Logan Ven 20 Sep - 14:07
How to get lost
30 avril
Alors qu’il attendait patiemment que Fateless arrive, Liam se fit la réflexion que pour un mec qui mâchait ses mots et qui prenait plaisir à contester l’autorité publique, sa fille était drôlement bien élevée. Bien sûr, on ne pouvait pas juger un homme à une simple rencontre, nu une enfant d’ailleurs. Mais quand même, le père ne lui avait pas paru aussi poli que la petite. Cela dit, aucun rejeton ne ressemblait tout à fait à ses parents, fort heureusement. Et puis, la blonde était peut-être polie tout simplement parce qu’elle ne sentait pas à l’aise. Elle semblait plus naturelle que lorsqu’il l’avait trouvée, mais il remarquait bien qu’elle agissait encore avec timidité. Il comprenait : la politesse permettait de prendre de l’assurance. Enfin, ça marchait bien avec lui en tout cas.
Un cri de soulagement attira son attention et il faillit teindre le pull de la fillette au lieu de la plume. Le papa en question courait dans leur direction, imité par la petite, et dès qu’ils furent à leur niveau, le brun attrapa sa fille et la serra contre lui. L’espace d’un instant, d’un très court instant, le cœur de Liam se serra. Il n’avait jamais été spécialement très attiré par le fait d’avoir des enfants, mais parfois… Il se prenait à rêver. Jamais longtemps, parce qu’il se ramenait à l’ordre tout seul : ces fantasmes ne se réaliseraient pas, alors autant d’y réfléchir. Il était gay après tout. Et puis s’il un jour il voulait vraiment une famille, il pouvait adopter. A vrai dire, il avait toujours pensé que ça ne lui manquerait pas, car il croyait alors être tonton. Pour lui, il ne faisait aucun doute que Louise serait un jour maman. A présent… Cet avenir s’effaçait chaque semaine un peu plus.
Il chassa ces moroses pensées de son esprit. Un papa, sa petite fille retrouvée… C’était une scène attendrissante, pas un mélodrame télévisé de l’après-midi. Il n’y avait pas de quoi déprimer ! Et puis, une part de lui se réjouissait tout de même de les voir si heureux. Cette part là les enviait même un peu.
Liam se tourna vers Fateless lorsque celui-ci s’approcha de lui et lui adressa la parole d’un ton reconnaissait. Ses traits relâchés et son regard soulagé le mettaient vraiment à son avantage. A la façon dont il le fixait, le procureur se serait presque senti l’âme d’un héros. Un peu gêné par cette gratitude somme toute pas si méritée, il mit un peu de temps à noter, presque amusé, qu’il se souvenait de son nom. Cette petite séance de questions devait vraiment l’avoir agacé pour qu’il le retienne ! -Oh, quelqu’un l’aurait bien vue de toute façon, répondit-il, pragmatique. Elle ne risquait au Ministère, mais j’imagine qu’elle aurait pu rester là un moment, vu l’heure. En tout cas, n’importe qui aurait fait de même, ce n’est pas grand-chose. C’est même plutôt normal ! termina-t-il avec un petit rire.
La blondinette se tourna vers son père pour lui présenter ses excuses d’un ton penaud. Ça partait d’une bonne intention… Ah les enfants, il fallait vraiment toujours les garder à l’œil ! Ce n’était peut-être pas plus mal qu’il soit condamné à rester sans. Trop compliqué à gérer ! Et puis pour l’instant la question ne se posait pas : il n’en avait pas envie. Il avait déjà bien trop de choses à gérer dans sa vie pour en plus compliquer tout ça avec un bambin.
-Tu vois qu’il ne t’a pas grondée, remarqua gentiment Liam.
Bon eh bien… L’incident était officiellement clos. Le procureur allait aimablement prendre congé lorsque Fateless lui coupa l’herbe sous le pied et prit la parole. En effet, pour un goûter, même tardif, sans semblait compromis. Mais prendre un verre ? Mauvaise idée. Très mauvaise idée. Il passa rapidement en revue toutes les raisons qui le poussaient à refuser. Du travail l’attendait. Le brun venait de Canberra, endroit où il avait supposément grandi. S’occuper d’un enfant ne valait pas autant de gratitude – après c’était normal comme geste. Il l’avait vu dans on club de strip-tease donc savait qu’il était gay – ou au moins bi. Non déciment. De l’autre côté, il ne possédait qu’un argument. Fateless était sexy. Bon, rectification : ce n’était pas un argument. Pas valable en tout cas !
-C’est gentil mais… J’ai encore beaucoup de travail qui m’attend.
Dans un geste inconscient, il réajusta les manches de sa chemise en se tourna vers la petite tête blonde qui dépassait des bras de son papa.
-Fais attention à bien rester avec ton père, d’accord ? fit-il avec un dernier sourire.
Il allait saluer une bonne fois pour toutes l’australien lorsque des pas attirèrent son attention. Débouchant d’un couloir proche, Maximilian posa son regard sur lui, l’air légèrement surpris. Liam se fit la réflexion qu’il avait de la chance. Le Ministre l’avait relâché relativement vite.
-Tu n’es pas encore rentré ? demanda son supérieur.
Comme s’il ne connaissait pas la réponse. Le procureur décela dans sa voix une intonation qui disait distinctement « j’espère bien que tu t’apprêtais à partir, sinon je devrais te faire quitter ton travail moi-même ». Comment il le savait ? L’expérience. Tomber sur Maximilian en fin journée n’augurait en général rien de bon, peu importait à quel point il l’appréciait. Ce ne serait pas ce soir qu’il avancerait ses dossiers… Tant pis, il pourrait toujours en profiter pour passer au quartier général. Il avait encore des tonnes de choses à faire là-bas. -J’ai des affaires à régler, tenta-t-il cependant. J’aimerais clore le dossier Daugherty avant la fin de la semaine, on ne peut pas vraiment se permettre d’attendre davantage…
-Tu auras largement fini ce cas à temps, je te fais confiance sur ce point. Tu devrais y aller, je crois que tu es attendu…
Liam se tourna vers Fateless, qui se tenait à côté d’eux, se demandant probablement quelle attitude adopter. Maximilian n’en démordrait, il le connaissait suffisamment pour le savoir. Et s’il insistait, il enverrait Théo. Or aussi tentant que ce puisse être – ça lui éviterait de se compromettre avec un australien et en plus il savait qu’il passerait un bon moment – il avait réellement trop de choses à faire pour se permettre de se reposer ce soir.
-Très bien… Bonne soirée M. Crowford, le salua-t-il formellement, à regret avant de s’adresser à l’autre brun. Désolé pour ce contretemps. Je vais pouvoir vous accompagner, finalement.
Il n’allait pas décliner l’offre maintenant qu’il devait rentrer chez lui, ça aurait affreusement impoli. Il ne lui restait plus qu’à croiser les doigts pour éviter les sujets qui fâchent. L’avantage de la présence d’une enfant, c’est qu’ils ne devraient pas trop s’éterniser dehors.
-Je vous suis, fit-il en s’éloignant de son supérieur.
Il fit apparaitre son manteau, resté dans son bureau, ainsi que son écharpe et les enfila en boutonnant avec soin sa veste et ajustant son écharpe pour être sûr qu’elle ne laissait passer pas une once d’air froid.
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Logan Fateless
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Sujet: Re: How to get lost - Logan Mar 24 Sep - 16:18
How to get lost
Tout à sa joie de l’avoir retrouvée rapidement – bien qu’il ait vécu vingt minutes de cauchemar – Logan serrait sa fille contre lui, peut-être un peu trop fort. Déjà qu’il avait tendance à être un papa poule, cet incident n’allait clairement pas arranger les choses ! Il était tellement soulagé d’avoir sa fille contre lui, qu’il décida de se montrer aimable envers le procureur tatillon et emmerdeur qui lui avait permis de retrouver Joy rapidement. Enfin, pour ça, il faudrait déjà qu’il retrouve son nom pour le remercier correctement. Le patrouilleur se creusa la tête, à la recherche du nom écrit sur la porte du bureau où il avait été convoqué quelques jours plus tôt, mais rien à faire, il ne trouvait pas. Tout ce qu’il avait en tête, c’était plusieurs propositions toutes plus invraisemblables les unes que les autres. Finalement, il en choisit une au hasard et se lança dans ses remerciements, au pire, s’il se trompait, le brun en face de lui ne s’en formaliserait pas, non ?
Apparemment, il avait tapé juste avec le nom lancé au hasard et Logan en fut le premier surpris. Rosenbow, c’était donc le nom du procureur qui lui faisait face, maintenant, il fallait qu’il le retienne, ce qui n’était pas gagné mais il comptait bien faire un effort. Il écouta donc le Rosenbow tiré à quatre épingles balayer ses remerciements comme s’il n’avait rien fait d’extraordinaire. Logan se fit la réflexion que, pour réagir ainsi, le type qui lui faisait face ne devait pas avoir d’enfants ! Puis il se souvint qu’il l’avait vu récemment admirer son corps se faire dénuder pendant qu’il dansait sur scène. Il avait failli oublier cet incident qui, pourtant, révélait deux choses selon lui : le procureur était attiré par les hommes (ou alors il avait un fétiche sur les gens qui se dénudent en se trémoussant) et il était probablement célibataire. Il connaissait peu de gens en couple qui se rendait dans le genre d’établissement où il se produisait sur scène mais, une fois encore, il ne savait rien de ce type donc il pouvait bien se tromper.
En l’entendant dire que Joy ne risquait rien au ministère, le patrouilleur leva les yeux au ciel sans même chercher à être discret. Bah oui tiens ! C’est vrai qu’il n’y avait que des gens biens et honnêtes dans ce bâtiment qui abritait le cœur de la politique sorcière du pays. C’était bien connu que les hommes politiques étaient tous des bisounours ! Et puis, ce n’était pas comme si le bâtiment avait été attaqué quelques semaines plus tôt par des résistants non plus. Clairement, tout ce beau monde était plein d’égards envers les enfants ! Logan était d’ailleurs prêt à parier que ces vermines de la résistance ne rechigneraient pas à s’en prendre à une petite fille pour atteindre un patrouilleur. Enfin bon, ce n’était peut-être pas un sujet à aborder devant sa fille finalement.
- Un vendredi soir au ministère ? J’aurais pu mettre un temps fou à la r’trouver, il n’y a plus personne ici ou presque, fit remarquer Logan avant d’arquer un sourcil intrigué. Pour un procureur, j’vous trouve bien optimiste envers le genre humain…
Il réajusta la position de Joy dans ses bras en sentant que cette dernière commençait à glisser. Il fallait dire qu’en grandissant, malheureusement, elle devenait de plus en plus lourde. Bien sûr, il aurait pu la poser par terre, mais il ne se sentait pas encore prêt à lui rendre sa mobilité. Il sembla attirer l'attention de sa petite blonde puisqu’elle se mit à s’excuser de s’être éloignée. Bien entendu, il la rassura bien vite, de toute façon, l’incident était déjà oublié. En entendant le procureur s’adresser à sa fille, Logan releva la tête vers ce dernier, surpris par le ton qu’il employait. Il eut tout le loisir de voir la petite blonde se tourner vers lui avec un petit sourire timide. Bah ça alors ! Il n’aurait pas parié une noise sur le fait que ce type était capable de s’adresser à un enfant de manière gentille et intelligible pour le gosse, comme quoi, on avait des surprises tous les jours !
Rasséréné par cette découverte, il se décida à l’inviter à prendre un verre pour le remercier. De toute façon, que risquait-il au juste ? A part un refus, pas grand-chose. D’ailleurs, il se doutait bien que le procureur-maniaque refuserait et ça ne rata pas. Si quelqu’un d’autre que ce type avait refusé son invitation sous prétexte d’avoir du travail un vendredi soir, il ne l’aurait pas cru mais, étrangement, dans ce cas-là, il trouvait ça très crédible. Il était prêt à parier que ce type bossait plus que O’Connor lui-même !
- Bosser un vendredi soir ? Vot’ supérieur est donc si cruel que ça ? demanda Logan sur un ton légèrement railleur.
Bon visiblement, il ne lui restait plus qu’à prendre congé ! Maintenant qu’il avait lancé l’idée et que Joy avait réclamé un verre de sirop, il ne lui restait plus qu’à aller prendre un verre en tête à tête avec sa progéniture. Foutu Rosenbow quoi ! Il n’avait pas encore bougé quand il l’entendit s’adresser à Joy. La remarque qu’il lui fit lui arracha un petit sourire en coin amusé.
- Oui monsieur ! lui répondit Joy avec cet entrain propre aux enfants.
Décidément ! Il ne savait pas ce qu’il lui avait fait, mais la petite blonde semblait apprécier le procureur. Peut-être que leur première rencontre n’était pas représentative de qui était vraiment ce type ? Logan avait déjà eu plusieurs fois l’occasion de remarquer que, consciemment ou non, la vraie personnalité des gens refaisait surface devant un gosse. A croire qu’il s’était trompé sur son compte, mais il préférait se méfier quand même, après tout, il ne le connaissait pas.
Il réajustait l’écharpe de Joy autour de son cou, cette dernière lui rappelant au passage qu’il devait mettre la sienne avant de sortir, quand ils furent rejoints par un troisième brun. Manquait plus que ça ! Logan ne sut pas quel comportement adopté et, finalement, se retrouva planté là à écouter la conversation des deux hommes. Il comprit très vite que le nouvel arrivant était le supérieur de Rosenbow et entendre la désabrobation dans la voix de ce type quand il demandait au procureur s’il n’était pas encore rentré – alors que de toute évidence non – l’amusa un peu. Voir Rosenbow se raccrochait à une excuse qui fut balayée en une phrase par son supérieur faillit le faire ricaner, mais il se retint de justesse, il n’avait pas envie de se faire remarquer. Il se félicita intérieurement quand il découvrit que le nouvel arrivant était – encore un – un Crowford. Il avait du mal à croire que ce type, qui avait l’air poli, puisse appartenir à la même famille que son détestable supérieur !
Enfin bon, ce n’était pas le moment de penser à ce doxy infernal ! Apparemment, les plans pour la soirée étaient en train de changer puisque Crowford senior venait de plus ou moins forcer le procureur à l’accompagner. Qu’on soit patrouilleur ou procureur, on ne pouvait visiblement pas dire non à un Crowford. Ce dernier prit congé auprès d’eux puis Rosenbow s’excusa pour le contretemps avant de confirmer qu’il acceptait de boire un verre avec eux.
Il reposa Joy par terre pendant que Rosenbow s’habillait afin de fermer son manteau correctement. Il tendit la main à sa fille quand cette dernière le rappela à l’ordre à l’aide d’un « ton écharpe » accusateur. Il leva les yeux au ciel et remit son écharpe. Il n’était pas vraiment friand de ce genre d’accessoires, mais malheureusement, en tant que père il se devait de montrer l’exemple.
- Ce n’est rien, allons-y du coup, j'connais un endroit sympa, affirma le patrouilleur en se mettant en marche.
Il prit Joy par la main, la plaçant instinctivement entre lui et le procureur et il ouvrit la marche vers la sortie du ministère. L’endroit qu’il avait en tête n’était pas très loin donc autant y aller à pied. Après avoir couru pendant vingt minutes dans le ministère, un peu d’air frais lui ferait le plus grand bien ! Sans parler du fait qu’il n’aimait pas trop transplaner avec Joy, il avait bien trop peur des conséquences. Ils arrivèrent rapidement dehors et, contrairement à l’atrium, le Chemin de Traverse était plus peuplé. Logan se rapprocha un peu plus de Rosenbow, histoire de ne pas le perdre dans la foule, tout en serrant fermement la main de sa fille.
- Vous d’vez être le seul type du ministère qui s’fait mettre dehors par son boss, fit remarquer le danseur avec un amusement certain. Ça vous arrive souvent c’genre de trucs ?
L’air de rien, il avait quand même assisté à une scène incongrue ! Les Crowford étaient connus pour être froid, hautain et pour s’en foutre des autres et là, il en avait vu un mettre un de ses subordonnés à la porte parce qu’il travaillait trop ? Ce n’était clairement pas le morveux Crowford qui ferait ça avec les patrouilleurs !
Liam Rosenbow
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Sujet: Re: How to get lost - Logan Mer 25 Sep - 13:25
How to get lost
30 avril
Réponse perdue parce que je suis pas douée... Liam soupçonnait Logan de l'emmener à son club de strip tease, s'arrêtait refaire avec soin le lacet de Joy et s'irritait parce que Logan mettait mal son écharpe.
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Logan Fateless
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Sujet: Re: How to get lost - Logan Mer 25 Sep - 16:59
How to get lost
Inconscient de la tragédie intérieure que vivait le procureur à cause de son écharpe négligemment nouée, Logan se mit en route pour quitter le ministère. Il détestait les écharpes, c’était inutile, encombrant et pas franchement utile quand on avait un bon manteau ou un col roulé, malheureusement, en tant que père responsable et aimant, il se devait de montrer le bon exemple à sa fille ! Bon, en réalité, avant la naissance de Joy, il portait des écharpes mais seulement en hiver quand il faisait trop fort pour sortir sans ! Au printemps c’était superflu à ses yeux, mais il s’y tenait quand même, à cause de la santé fragile de sa fille. Résultats des courses, il avait même fini par en acheter plusieurs, dont certaines moins épaisses, pour s’adapter au temps alors qu’il n’avait jamais possédé jusqu’alors que son écharpe aux couleurs de Gryffondor qu’il avait obtenu en entrant à Poudlard. Parfois, quand il neigeait et qu’il se décidait à faire plaisir à sa petite blonde et à aller faire un bonhomme de neige, il autorisait Joy à la porter, bien qu’elle soit bien trop grande pour elle. Bien sûr, une fois sur deux, cette écharpe finissait autour du cou dudit bonhomme de neige, raison pour laquelle il emportait toujours une écharpe de Joy dans sa poche en prévision.
En cette fin avril, même si le temps était frais, Logan estimait qu’il n’avait pas besoin d’une écharpe, mais il s’y pliait tout de même. Le patrouilleur n’était pas particulièrement frileux et, après avoir passé du temps à courir dans le ministère, il aurait même pu laisser son manteau ouvert pour se rafraîchir un coup. Bien sûr, il s’abstint. C’était quelque chose qui avait étonné sa mère quand ils étaient venus vivre à Londres, sa résistance au froid. Elle avait fini frigorifiée au premier hiver qu’ils avaient passé dans son pays d’origine alors que Logan n’avait pas eu besoin de s’engouffrer sous trois tonnes de couettes pour se réchauffer. Il fallait dire qu’il passait tellement de temps à courir partout et à danser que, au final, ça ne l’avait pas étonnée plus que ça. Aujourd’hui encore, les choses n’avaient pas changées, pourtant son appartement toujours bien chauffé pouvait laisser supposer le contraire, quand on ne savait pas qu’il passait la plupart de son temps chez lui torse nu.
Plutôt que de se rendre silencieusement au Helly Heaven, Logan se décida à engager la conversation avec le procureur maniaque et le premier sujet qui lui vint à l’esprit fut : le boulot. En d’autres circonstances, il se serait certainement frappé la tête contre un mur de ne pas avoir trouvé meilleur sujet, après tout, il détestait parler travail, mais avec ce Rosenbow… Bah disons que le type semblait tellement accro à son boulot qu’il n’était pas sûr qu’il puisse suivre une conversation sur la saison de Quidditch par exemple. Il lui demanda donc si son patron le foutait souvent à la porte du ministère – pratique qu’il trouvait surprenante – et la réponse le surprit encore plus.
-Ouais ‘fin si ton patron te fout à la porte, c’est ptêtre parce que, just’ment, tu les connais pas tant que ça tes limites, non ? fit-il remarquer en coulant un regard vers le brun de l’autre côté de sa fille.
Ils devaient former un drôle de trio tous les trois, lui tenant la main de Joy, le procureur se tenant de l’autre côté en marchant au même rythme et la petite blonde qui regardait autour d’elle avec curiosité. Etait-ce à quelque chose comme ça que ressemblait une famille traditionnelle ? L’espace d’une seconde, Logan eut un pincement au cœur à l’idée que sa fille n’est jamais d’autre modèle parental que lui, mais il se ressaisit bien vite et chassa cette pensée de son esprit. Il avait suffisamment souffert comme ça à cause des femmes et il avait d’autres choses en tête que l’occupation de la place libre dans son lit pour le moment ! Sans compter que Joy venait l’occuper de temps en temps cette place et qu’il ne voulait pas la priver de ce plaisir.
-Son neveu ? releva-t-il en fronçant les sourcils avant que la lumière ne se fasse. Ah ouais, l’aut’ Crowford, non c’est un vrai con… Canard celui-là ! se rattrapa-t-il à la dernière seconde en jetant un coup d’œil à la petite blonde qui, heureusement, ne semblait avoir rien remarqué.
D’ordinaire, il n’avait aucun problème à refreiner ses élans de vulgarité quand il était avec Joy mais, forcément, si on le lançait sur le sujet de sa mauvaise humeur, il avait plus de mal. Ah ce type… Il ne serait pas étonné de lire, un jour, dans la Gazette qui avait été violemment assassiné par quelqu’un à qui il avait fait du mal. C’était un tel emmerdeur !!! Heureusement, il ne le voyait pas très souvent, mais c’était déjà bien trop pour lui.
Il tiqua quand le procureur lui demanda s’il faisait bien parti du groupe 8 et qu’il lui rappela l’heure supposée de la fin de son service du jour. Il était vachement bien renseigné pour un type de la justice magique le petit bonhomme ! Pourquoi s’intéressait-il à l’emploi du temps des patrouilleurs et à leur répartition ? Est-ce qu’il était au courant de tout ce qui se passait au ministère ? Logan n’en aurait même pas été étonné ! Puis soudain, la lumière se fit : l’affaire Swordfish. Forcément, il avait dû avoir accès à toutes la paperasse à cause de l’évasion qui avait eu lieu un peu plus tôt dans le mois. Oh et puis merde, il était plus en service, il se foutait bien de savoir pourquoi Rosenbow avait toutes ces infos, c’était son problème, pas le sien.
-Ouais, j’finissais à trois’heures. ‘Fin les patrouilles, le temps d’faire l’rapport, chui parti à quatr’heures, grommela-t-il en guise de réponse, ce qui le faisait encore plus mâcher ses mots. Mais Crowford a déc’dé qu’il voulait les rapports c’soir et pas lundi ‘lors sa s’crétaire a envoyé un hibou pour m’faire r’venir et rendre le rapport. Comme s’il allait lire toussa c’soir d’façon !
C’est qu’il allait finir par raviver la colère qui l’habitait quand il était revenu au ministère en fin d’après-midi. Non, Logan refusait de laisser – encore – Crowford lui pourrir sa soirée ! Il était en week-end et bien décidé à en profiter ! Au diable le boulot ! Que son patron aille cramer en enfers pour le moment, ça lui ferait des vacances ! Le regard intrigué que lui lança Joy suffit à le calmer instantanément et il lui adressa un sourire tendre pour la rassurer. Manquerait plus que sa petite puce se mette à s’inquiéter pour lui. A quatre ans, on devait juste s’inquiéter pour l’état de ses jouets et encore ! Sa fille avait un peu trop de préoccupation à son goût et il ne voulait pas en rajouter une couche avec son boulot.
Ils approchaient de leur destination quand ils furent arrêté par le procureur qui les attira un peu à l’écart, intriguant le patrouilleur par la même occasion. Qu’est-ce qui lui arrivait encore à celui-là ? Il espérait fortement qu’il ne s’arrêtait pas parce qu’il avait reconnu un de ses collègues et qu’il devait absolument aller lui parler d’une affaire ou de Merlin savait quoi d’autre ! Logan n’était pas sûr de pouvoir supporter ce genre de conversation très longtemps… Ses inquiétudes furent balayées aussi vite que les feuilles mortes en automne quand il vit Rosenbow pointer sa baguette sur Joy. Logan faillit protester – de quel droit se permettait-il de pointer sa fille avec sa baguette magique celui-là ?! – mais il se retint et se contenta d’observer, la main apparemment dans la poche. En réalité, elle était refermée sur sa propre baguette magique et il observait la scène, aux aguets, prêt à intervenir au moindre dérapement.
Il n’eut pas besoin d’intervenir, le procureur se contenta juste de lancer un sort pour refaire le lacet de Joy. Enfin, c’est ce que finit par comprendre Logan au bout de quelques secondes, parce que la différence ne lui avait pas vraiment sauté aux yeux ! Il relâcha donc sa baguette mais garda sa main dans la poche, pour ne pas paraître trop suspect. Franchement, il trouvait la plupart des sorciers bien feignants ! Etait-ce vraiment plus simple de se fatiguer à apprendre un sort pour faire des – jolis – lacets plutôt que de se baisser et de les faire lui-même ? Il en doutait clairement ! Surtout que ça amusait Joy quand il lui faisait les lacets, mais c’était une autre histoire ça.
-Merci, dit-il tout de même en reprenant la main de sa fille, mais ça aurait pu attendre, on est presqu’arrivé.
Le bar n’était plus qu’à quelques mètres maintenant, aussi se remit-il en route après s’être assuré d’un coup d’œil que le procureur le suivait bien. En un rien de temps, il se retrouva à ouvrir la porte du Helly Heaven et y pénétra avec la petite troupe. L’endroit était pratiquement vide mais ce n’était pas étonnant étant donné l’heure. Il était encore tôt pour la clientèle habituelle de ce genre d’établissement. Il lâcha la main de Joy et, avec une habileté procurée par l’expérience, il la débarrassa en un tour de main de son manteau et de son écharpe. Focalisée sur sa fille, il ne remarqua pas le coup d’œil surpris puis amusé, ni le clin d’œil, que lança la brune derrière le bar à son compagnon insolite. Quand elle fut libérée par son père, Joy se mit à courir vers la grande blonde dans la salle à grand renfort de « Gabyyyyy !!! », à croire qu’ils ne s’étaient pas vus depuis des jours. Alors qu’ils s’étaient quittés il y a même pas deux heures !
Il la regarda s’éloigner, attendri par le spectacle, puis ôta son écharpe – enfin ! – et son manteau pendant que Joy se faisait dorloter. Après un rapide coup d’œil circulaire, il avisa une table près d’une fenêtre qui ferait très bien l’affaire et s’y dirigea avec le procureur. Il s’installa, posant manteaux et écharpes à côté de lui sur la banquette, puis reporta son attention sur le brun.
-Qu’est-ce tu bois ? demanda-t-il en attrapant la carte des boissons qui traînait sur la table.
Il était prêt à parier que c’était le genre de type à boire du vin hors de prix ou à savourer son hydromel vieillit en fût de chêne et autres conneries dont avaient l’habitude les sangs purs ! Pour sa part, ça serait une bierraubeurre ! Et, du coup, un diabolo cerise pour Joy puisqu’elle le lui avait si gentiment demandé.
Liam Rosenbow
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Sujet: Re: How to get lost - Logan Jeu 26 Sep - 10:38
How to get lost
30 avril
Liam tenta du mieux qu’il put de cacher son agacement en entendant les paroles de son interlocuteur. Certes, de l’extérieur, ça pouvait donner cette impression, mais qui était-il pour juger sans connaître ?!
-Je suis quand même le mieux placé pour savoir quand j’en fais trop. En plus, m’épuiser à la tâche serait contre-productif, donc ça me fait une raison supplémentaire d’être vigilant.
Il pensait complètement ses paroles : mettre sa santé en jeu, c’était irresponsable et risquer de ne pas être capable de faire le travail convenablement sous la fatigue ou la maladie, c'était quelque chose qui lui faisait horreur. Il avait conscience que, selon la plupart des gens, il travaillait trop, mais pas de là à franchir la ligne rouge. Il donnait cette impression uniquement parce que les employés passaient moins de temps à leur travail : ils avaient une famille et des choses à faire. Mais lui ? Il ne possédait pas grand-chose d’autre. Ou plutôt, le reste l’intéressait moins ! Qu’est-ce qui était plus important que la justice ? Bien sûr, ça ne signifiait pas qu’il n’accordait pas d’importance à l’amitié ou à l’amour. Il prenait régulièrement le temps de passer un moment avec Théo, ou des collègues et ça lui plaisait. Mais ça ne l’empêchait pas de travailler plus que les autres à côté, parce qu’il n’avait pas de famille ni personne qui l’attendait chez lui, et donc aucune raison de rentrer tôt. D’ailleurs, souvent lorsque Maximilian lui « demandait » de quitter le Ministère avant ses heures habituelles, il finissait au quartier général de la Résistance.
Il allait préciser le nom d’Ezéchiel Crowford lorsque Logan parut comprendre de qui il parlait. En même temps, Maximilian n’avait pas cinquante neveux non plus. Cela dit, il concevait qu’on ne connaisse pas la généalogie des sang-purs par cœur. Il fut étonné de constater que l’australien faisait l’effort de ne pas prononcer de grossièretés devant sa fille, mais il ne pouvait que comprendre et acquiescer. Il devait avouer que le brun avait peut-être quelques bons côtés.
Réflexion qu’il oublia bien vite lorsqu’il dut mobiliser toute son attention pour écouter ce qu’il marmonnait. Mais articule, bon sang ! Avec le bruit de la rue et les syllabes à moitié mangées, ça releva du miracle qu’il parvienne à réassemblera les pièces du puzzle de ses paroles. Il lui fallut toute sa force de concentration.
-Remettre les rapports le vendredi soir ? Quelqu’un de ton groupe a dû s’attirer son courroux…
Imitant Logan, il passa au tutoiement en décidant que même si ce dernier était plus âgé de deux ans, ça ne justifiait pas de rester dans la politesse alors que lui se mettait à l’aise. Il s’agissait d’une petite soirée tranquille, hors cadre professionnel, ils pouvaient se le permettre. Il espérait toutefois que dans le cadre du Ministère, il repasserait au vouvoiement, après tout, même s’il n’était pas son supérieur, il restait plus haut placé, or il accordait de l’importance aux rapports hiérarchiques.
-Enfin au moins, c’est fait. Il vaut mieux terminer son travail le vendredi plutôt que d’avoir à y penser pendant le week-end.
Il s’arrêta ensuite pour refaire le lacet de la petite blonde, et lorsqu’il sortit sa baguette, il n’échappa pas à Liam le léger mouvement de l’australien. C’était certes discret, mais il n’y avait pas trente-six raisons de mettre une main dans sa poche pile au moment où Liam pointait le pied de sa fille. Il n’en offusqua cependant pas – après tout, il s’agissait de sa chair et de son sang, normal qu’il prenne des précautions – et rangea sa baguette à sa place – une poche faite exprès à l’intérieur de son manteau, c’était quand même mieux que de la fourrer n’importe où.
Aux mots de Logan, il releva la tête et ses yeux tombèrent sur le Helly Heaven. Forcément. Pourquoi n’avait-il pas compris plus tôt ? Il était cependant trop tard pour émettre une objection et il se résolut à subir le regard inquisiteur et curieux d’Eden. Il la connaissait, l’air de rien. Cela dit, il ne s’attendait pas au clin d’œil. Résolu à ne rien laisser paraître, il ignora royalement la maitresse des lieux. Pas par plaisir, mais plutôt parce qu’ils n’étaient pas censés se connaître, même si Liam se rendait de temps en temps dans ce bar dans le but précis où quelqu’un se rendrait compte qu’ils semblaient familiers. Bon, il savait que personne n’avait vu le geste de la brune – mine de rien, elle était presque aussi paranoïaque que lui – mais on n’était jamais trop prudent.
A peine avancés dans la pièce presque déserte, Joy s’élança vers le fond de la salle en appelant quelqu’un. En la suivant du regard, il aperçut Gabrielle. Il n’aurait pas été étonné qu’elle connaisse Logan, mais Joy ? Elle semblait plus du genre à passer du temps avec les adultes que les enfants… Enfin d’après ce qu’il savait d’elle, elle paraissait très proche de ses sous et avide d’en tirer un maximum des autres, or les bambins ne rapportaient pas, pas dans son business en tout cas. Peut-être que l’australien venait souvent ici avec sa fille. -Je vois que vous avez l’air d’avoir vos habitudes, ici, tous les deux. Tu viens souvent ?
Manifestement, c’était le cas, puisque la blonde agissait avec Joy naturellement, la hissant sur ses genoux pour lui parler à l’oreille – c’était malpoli ça. S’installant à la table sur laquelle Logan avait je té son dévolu, il se débrassa de son manteau qu’il posa soigneusement sur le dossier de sa chaise, laissant la banquette au brun et à sa fille.
-Une bièraubeurre, ça m’ira très bien.
Pas besoin de regarder la carte, il n’avait pas envie de quelque chose de fort. Il réservait ça pour les soirées avec Théo, ou entre collègues à la rigueur.
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Logan Fateless
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Sujet: Re: How to get lost - Logan Jeu 26 Sep - 12:17
How to get lost
Le procureur affirmait être le mieux placé pour savoir où étaient ses limites. Mouais, Logan était on ne peut plus sceptique mais il prit sur lui et laissa couler. Il voulait passer un, à peu près, bon moment avec lui, il allait pas, en plus, entamer ledit moment en lui faisant remarquer que s’il connaissait ses limites comme il le clamait, son patron passerait pas son temps à le foutre dehors. Puis bon, il disait que s’épuiser à la tâche serait contre productif mais le patrouilleur avait le sentiment que ce type passait plus de temps au ministère que le ministre lui-même ! Décidément, il ne comprendrait jamais les bourreaux de travail ! Il comprenait qu’on puisse aimer son boulot, mais de là à y passer sa vie ?! Non, ça cachait forcément quelque chose de louche !!
Logan jeta un regard discret à son compagnon, soudainement pris d’un doute. Il ne connaissait rien de ce type, mis à part que c’était un procureur tatillon qui passait sa vie au boulot et qui semblait être un sang pur. Bon ça, et le fait qu’il était maniaque et susceptible. Et qu’il semblait aimer avoir le dernier mot. Bon en fait, il savait des choses sur ce drôle de type ou du moins sur son caractère mais rien sur sa vie privée ! Il ne connaissait même pas son prénom – non pas qu’il voulait spécialement le contraire notez – c’était dire. Du coup, peut-être qu’il avait vécu un truc méga tragique et que, depuis, il se noyait dans le travail pour oublier tout ça et continuer d’avancer ? Logan lui jeta un nouveau petit regard, comme pour tester sa théorie. Naaaaaan, c’était très peu probable ! Il était juste tomber sur un maniaque tellement obsédé par le fait de bien faire qu’il coucherait dans son bureau s’il le pouvait. Comme quoi, il existait vraiment des gens bizarres !
Décidément, heureusement que le week-end était arrivé parce qu’il se mettait à divaguer et à penser n’importe quoi ! Dans l’absolu, il se foutait bien de connaître les motivations de ce Rosenbow, il comptait pas se faire un nœud au cerveau à chercher pourquoi il bossait autant – grand bien lui fasse après tout. Il reporta donc son attention sur la conversation, ce qu’il regretta presque aussitôt. Pourquoi fallait-il qu’ils parlent boulot déjà ? Ah oui, parce que l’autre type ne pourrait pas tenir un autre genre de conversation selon lui. Pffff….autant s’y faire hein.
- Mouais, chais pas, ou alors, il est juste mal bai….'fin tu vois quoi en ce moment. C’type a un grain clair’ment ! bougonna Logan, pourtant peu désireux de continuer à parler de son supérieur.
Il eut un petit ricanement en entendant Rosenbow déclarait qu’il valait mieux finir ses rapports le vendredi pour pas penser au boulot le week-end. Sérieusement ?! Il avait la tête d’un gars qui se triturait la tête tout le week-end pour savoir s’il avait bien mis une virgule au milieu de sa quatorzième phrase ? Enfin, il supposait que venant d’un type tel que le procureur, ça ne devrait pas le surprendre ce genre de choses.
- J’fais mes rapports l’vendredi et même, j’compte pas m’prendre la tête pour l’ministère tout l’week-end, j’ai d’aut’ choses à faire hein, souligna-t-il sur un ton légèrement moqueur.
Il était prêt à parier que lui, il passait son week-end à bosser ! S’il ne l’avait pas vu de ses propres yeux assister à un de ses strip-teases, il aurait parié que ce gars ne connaissait pas la définition du mot « divertissement ». Ou plutôt, qu’il connaissait la théorie mais qu’il avait du mal avec la pratique. Il fallait dire qu’il traînait actuellement avec un type qui préférait user de sa baguette pour refaire un lacet plutôt que de se baisser. Sait-on jamais, il aurait pu avoir une trace de poussière sur son pantalon impeccable après, ça aurait été une catastrophe ! Non, définitivement, ils ne venaient pas du même monde.
Ils arrivèrent rapidement au Helly Heaven où ils se firent abandonner par Joy qui courut rejoindre Gabrielle sous le rire attendri du papa. Il était content que sa fille ait une présence féminine forte autre que sa grand-mère dans sa vie. Enfin, féminine… Moui, clairement, Gabrielle était plus féminine qu’autre chose, le fait qu’elle soit pourvue d’un service trois pièces n’enlevait en rien ça. Puis, il était prêt à parier que Joy demandait des nouvelles de son « prince charmant », Nikita, le frère de la grande blonde. Des fois, il l’étranglerait volontiers pour lui avoir mis cette idée stupide dans la tête ! Depuis, Joy voulait absolument se marier avec Nikita quand elle serait grande. Enfin, il aurait le temps de voir venir. Il reporta son attention sur Rosenbow quand il se mit à lui parler.
- Hein ?! demanda bêtement Logan en le regardant avec stupeur.
Comment ça il avait l’air d’avoir ses habitudes ici ?! Il le prenait pour un poivrot en plus ?! Sérieusement ?! Heureusement, le danseur eut le bon sens de suivre le regard de Rosenbow avant de s’énerver.
- Non, pas particulièrement, répondit-il donc, la surprise passée. On vient pas souvent ici, mais Gabrielle c’est la nounou d’Joy, c'pour ça qu’elle l’aime bien, conclut-il avec un haussement d’épaule, comme si tout était dit.
Comme pour montrer qu’il passait à autre chose, il demanda à son interlocuteur ce qu’il voulait boire en attrapant la carte des boissons. La réponse qu’il obtint le fit tiquer. Ainsi donc, monsieur le grand procureur Rosenbow buvait de la bierraubeurre comme tout le monde ? Comme quoi, les apparences pouvaient parfois être trompeuses ! Ou alors, il prenait ça parce qu’il doutait de trouver de l’alcool de qualité au Helly Heaven ? Oh et puis merde, il se foutait bien de connaître ses raisons, au moins, il lui coûterait pas trop cher !
- Gabrielle, interpella-t-il la concernée, toujours occupée à chuchoter avec Joy. On peut avoir deux bièrraubeurre et un diab’lo c’rise s’te-plaît ?
- Tout de suite, mon chou, répondit la « demoiselle » avec son habituelle sourire enjoué.
Comme si elle était désireuse de le laisser seul avec Rosenbow, elle demanda à Joy si elle voulait l’aider et la petite s’empressa d’accepter. Bah tiens, elle avait passé la journée avec elle, mais elle préférait encore rester avec elle plutôt qu’avec son père. Cette constatation arracha un sourire amusé à Logan. Ah les enfants vraiment ! Tiens, en parlant de gamin, voilà un sujet de conversation qui pourrait changer du boulot !
- T’as des gosses dans ton entourage ? T’as l’air d’savoir comment’y prendre avec les marmots. ‘Fin, avec Joy en tout cas, mais elle est plutôt facile comme p’tite.
La pointe de fierté dans sa voix était aisément perceptible sur cette dernière partie mais hé, c’était le cas de tous les parents quand ils parlaient de leur enfant, non ? En tout cas, il avait déjà entendu cette fierté dans la voix de Cain quand il lui parlait des derniers exploits d’Alix !
Liam Rosenbow
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Sujet: Re: How to get lost - Logan Jeu 26 Sep - 14:14
How to get lost
30 avril
Liam observa son interlocuteur du coin de l’œil d’un air désapprobateur. Mal baisé ! Quelle horrible expression. En plus, il doutait très fortement qu’un Crowford puisse être « mal baisé » ! Surtout Ezéchiel. Il ne devait pas avoir de mal ou de scrupules à mettre dans son lit la première personne venue. En tout cas, de ce qu’il savait, sa vie sexuelle – qui ne regardait d’ailleurs que lui, et heureusement – était au beau fixe. Il n’avait pas besoin de se sentir frustré pour agir comme un connard, il en savait quelque chose. D’autant plus que d’après Théo, son cousin semblait de très bonne humeur ces temps-ci.
Il préféra cependant ne pas relever, ce qui ne l’empêcha pas de lancer à Logan un regard légèrement outré lorsqu’il l’entendit rire à ses mots. Qu’avait-il donc dit de drôle ? ça paraissait logique d’avoir envie d’être tranquille pendant son week-end, non ? Le plaisir du travail bien fait, ça n’existait pas dans sa tête ? Apparemment c’était un concept qui se raréfiait, vu ses collègues… Bon cela dit il concédait qu’on pouvait avoir envie de penser à autre chose pendant ses jours de congés.
-Moui, j’imagine… lâcha-t-il donc en guise de bonne foi.
Il n’eut de toute façon pas le loisir de s’étendre sur le sujet car ils arrivèrent au Helly Heaven. S’il ne fut pas surpris d’y trouver Gabrielle – il savait qu’elle travaillait pour Eden – il le fut plus de constater que Joy semblait à son aise dans ces lieux. Et plus encore quand Logan se tourna vivement vers lui en lâchant un « hein ? » qui le fit presque sursauter. Mais quoi ? Qu’est-ce qu’il avait encore ?! Liam remarqua, quelque peu désorienté, que le brun semblait mécontent, mais cette expression se dissipa tout aussi rapidement qu’elle était apparue et il lui expliqua les choses calmement. Il ne savait vraiment pas sur quel pied danser avec lui… -Je ne savais pas qu’elle faisait du baby-sitting, remarqua-t-il un peu étonné.
D’un autre côté, ça lui faisait de l’argent en plus. Mais confier une petite fille mignonne comme tout à une grande blonde croqueuse d’hommes ? N’était-ce pas un mauvais exemple pour la fillette ? Cela dit, Eden soutenait mordicus que Gabrielle était quelqu’un de bien, et il avait confiance en son jugement. Si Logan lui confiait la prunelle de ses yeux, il devait être sûr de lui. Après tout, il ne connaissait de la russe que ce qu’il voyait d’elle.
En voyant le sourire attendri du brun qui observait sa fille, qui se tenait fièrement sur le bar – oui oui, dessus, puisqu’elle était trop petite pour y accéder en restant debout – Liam lui trouva un air presque mignon. Voire mignon tout court. Posséder une famille changeait les gens. C’était indéniable. Il suffisait de voir le sourire tout fier du papa en parlant de sa protégée. Il se souvenait que ses parents également mentionnaient toujours sa sœur et lui avec ce ton dans leur voix. -Non, aucun, répondit-il en réalisant qu’effectivement, personne autour de lui n’en avait.
Enfin il y avait bien les quelques enfants qui logeaient avec leur famille au quartier général mais il n’avait presque jamais l’occasion d’interagir avec eux. Son meilleur ami était gay, et Eden… Eden ne paraissait pas vraiment prête pour faire des enfants – ce qu’il pouvait difficilement lui reprocher. Certains collègues en avaient, mais il n’était pas assez proche d’eux pour les rencontrer.
-Je n’ai pas vraiment l’occasion d’en côtoyer, à vrai dire. Mais ce n’est pas très difficile d’interagir avec des enfants, j’imagine que ça se fait naturellement. Enfin c’est vrai que Joy a l’air facilement à l’aise, parce que je sais que certains enfants sont intimidés quand ils me voient.
Ce devait être le costume. Quoique, Théo le portait aussi mais aucun gamin n’avait jamais eu peur de lui. Il avait un air bien plus avenant, il fallait l’avouer. Il faillit glisser une plaisanterie sur le fait que son meilleur ami était un enfant et que ce devait être pour ça qu’il savait comment agir avec mais il préféra s’abstenir. Sympathiser avec Logan lui semblait une mauvaise idée. Mieux valait faire court et avorter toute tentative de rapprochement. Même si, au final et malgré ses manies irritantes, il n’avait pas l’air d’un mauvais gars. -Ça ne doit pas être facile, tout seul.
Il avait pu voir dans son dossier qu’il était célibataire – information qu’il avait confirmée lui-même – mais il ne savait pas depuis quand. En tout cas, ce devait être compliqué.
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