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La gourmandise est le plus joli défaut"

De toutes les passions, la seule vraiment respectable me parait être la gourmandise

13 avril

Elle avait son après-midi pour elle et après avoir passé la matinée coincée dans la réserve à trier les nouvelles commande, c'était plus qu'agréable de pouvoir retrouver l'air extérieur. Grâce aux remèdes d'Aelred, ses mains et ses genoux avaient déjà cicatrisés et il ne restait donc plus rien lui rappelant ce mauvais souvenir. Mais cela ne l'avait pas empêchée d'y repenser depuis pour autant. Elle avait tu l'épisode catastrophique de l'Allée des Embrumes à sa mère quand cette dernière, ayant apprit pour l'attaque et se souvenant que Chrysta devait aller au Ministère, avait débarqué chez elle sans prévenir pour savoir comment elle allait. Elle préférait garder ça pour elle pour ne pas inquiéter les siens.

Chrystabel eut un sourire en entendant le tintillement familier de la porte de la boutique de Benoît.

Elle ne savait pas encore quelle lubie l'avait piquée mais elle était là et maintenant qu'elle était sur le point de mettre son plan à exécution, elle se sentait idiote. Mais il était normal qu'elle veuille remercier celui qui l'avait sauvée et si gentiment aidé n'est-ce pas ? Et bien sûr, cela n'avait absolument rien à voir avec le fait qu'elle n'arrêtait plus de penser à son si sexy sauveur depuis 2 jours.

En parfaite gourmande qu'elle était, Chrystabel se rapprocha d'un pas presque sautillant de la vitrine.

B... Bonjour B... Benoît !

Que de B, c'était pas évident mais elle ne se laissait pas démonter pour autant et ne perdait pas son radieux sourire.

Alix n'est pas là ?, demanda-t-elle avec un sourire. Elle appréciait beaucoup le petit bout de chou qui squattait parfois la boutique, quand Cain était de service. Tant pis... Tu pou... tu pourra lui donner ça pour moi ?

Fouillant dans son sac, Chrystabel en ressortit un livre pour enfant très coloré dont les dessins, représentant un jeune sorcier aventurier qui voulait voler en balai jusqu'à la lune, étaient magiquement animés. Elle trouvait important de donnée l'envie de lire aux enfants c'est pourquoi elle offrait parfois des livres adaptés à son âge au petit Alix. Il ne savait probablement pas encore lire mais il avait son papa pour cela.

Tout devant elle lui donnait envie. Elle était particulièrement friande des tartelettes aux fruits, ceux joliment disposés sur un fond de crème pâtissière et justement, plusieurs lui faisaient de l'oeil. Mais ce n'était pas pour elle et son estomac qu'elle était là, enfin pas uniquement plutôt. Sauf que quand elle se fit la réflexion, elle se figea, réalisant qu'elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle pourrait bien choisir pour remercier son Chevalier à Baguette.

J'ai b...besoin de tes conseils, avoua-t-elle avec une petite grimace contrite. J'aimerai offrir un... gâteau à qu...quelqu'un pour le remercier mais je sais... pas quoi choi-sir.

Le problème c'était que tous les goûts étaient dans la nature et qu'elle n'avait vraiment pas la moindre idée de ceux d'Aelred. Ça brillante idée ne l'était peut-être pas autant que ça finalement. Elle allait peut-être évité les petits cups cake décorés en rose avec des paillettes et autres trucs beaucoup trop girly. Elle devrait peut-être opté pour un cheesecake ?

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**Benoît F. Fortarôme** Sorcier ϟ Parchemins : 151

La gourmandise est le plus joli défaut

Après l’attaque du ministère, Benoît avait décidé de donner son mercredi après-midi à Cain pour qu’il le passe avec son fils. Le sujet était encore sur toutes les lèvres et de nombreux clients en parlaient dans sa boutique or, il n’avait pas envie qu’Alix se pose trop de questions sur ce qui était arrivé. Le petit bout de chou était trop jeune et trop innocent pour être confronté à ce genre de conversation et il n’avait pas envie qu’il soit ignoré par les clients. Il connaissait suffisamment le petit pour savoir que ça lui minerait un peu le moral. Bon, rien qu’un cookie ne puisse réparer, mais tout de même, sans compter qu’Alix serait sûrement ravi de passer du temps avec son papa et que, pour l’occasion, il avait donné un sachet de cookies tout chocolat pour le goûter. Du coup, il se retrouvait seul pour faire le service mais également pour assurer la vente derrière le comptoir, heureusement qu’il avait l’habitude. Il venait de disposer les dernières pâtisseries qui sortaient du four dans la vitrine quand le tintement de la porte lui fit lever la tête. Il tomba alors sur l’une de ses habituées, Chrystabel, une jolie rousse joyeuse qu’il aimait bien et il lui fit un sourire en la voyant approcher.

-Bonjour Chrystabel ! la salua-t-il joyeusement. Tu tombes bien, je viens juste de sortir les tartelettes du four, tu en veux une ? A la fraise peut-être ?

Le pâtissier mettait un point d’honneur à connaître les goûts de ses clients réguliers, mais en réalité, ce n’était pas très difficile pour lui. Quand la demoiselle parla d’Alix, le sourire de Benoît s’élargit un peu plus, mais il lui répondit tout de même non de la tête lorsqu’elle lui demanda s’il était là. Avant de prendre le livre qu’elle lui tendait et de regarder la couverture, ce qui lui arracha un nouveau sourire.

-Non, il n’est pas là, j’ai donné congé à Cain, lui expliqua-t-il en rangeant soigneusement le livre sous le comptoir pour qu’il ne soit pas abîmé. Je lui donnerais ça demain promis, je suis sûre qu’il va l’adorer. Il a beaucoup aimé le dernier que tu lui as apporté, il en a parlé pendant des jours !

La tendresse perceptible dans la voix du brun ne laissait aucun doute quant au fait qu’il adorait son filleul. Il ne se lassait jamais de le voir, de jouer avec lui ou de l’entendre babiller joyeusement sur ce qu’il aimait ou ce qu’il avait fait de ses journées. Mais pour le moment, Alix n’était pas dans la boutique et il devait s’occuper de Chrystabel qui, visiblement, avait besoin de conseils.

-Hum…je pense que le plus simple, ce serait de choisir quelque chose au chocolat, conseilla-t-il avec un sourire. D’après mon expérience, le chocolat fait presque toujours plaisir, donc tu as peu de chance de te tromper ainsi. Pour qui est-ce ?

Benoît doutait de connaître la personne à qui était destinée ce gâteau, mais en fonction de son âge et de son sexe, il pourrait orienter un peu mieux la demoiselle.

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La gourmandise est le plus joli défaut"

De toutes les passions, la seule vraiment respectable me parait être la gourmandise

13 avril

Au moment même où il fût question des tartelettes aux fraises, une expression particulièrement gourmande illumina le visage de la jeune femme qui observa Beny avec de grands yeux tout en se mordillant la lèvre. Elle n'y était pour rien, c'était plus fort qu'elle, elle raffolait vraiment de ça après avoir découvert les joies des délices sucrés que très tardivement. En effet, inutile d'espérer un gâteau ou même un biscuit quand elle vivait avec sa grand-mère. Alors maintenant, elle rattrapait son retard.

Chrystabel ne s'inquiétait pas de laisser le livre destiné à Alix à Benoît. Elle savait qu'avec lui, il arriverait à destination. Il était tellement chou ce gamin, comment ne pas craquer? Ses deux frères adoptifs avaient déjà des enfants et eux aussi se retrouvaient avec des bibliothèques bien remplie par les bons soins de leur tante. Elle avait un jour expliqué au plus jeune de ses frères qu'elle offrait des histoires à lire à défaut d'être en mesure d'en raconter. Enfin, elle le pouvait mais c'était généralement assez long et laborieux.

Mais Alix fut rapidement occulté par un autre bel asiatique tout aussi charmant.

Du chocolat, pourquoi pas. C'est vrai que c'était le plus simple et le moins risqué. Mais est-ce que ce n'était pas justement un peu trop... banal ? Et alors, qu'est-ce que cela pouvait bien faire que ce soit banal ? Le but était juste de le remercier de son aide, rien de plus. En plus, il avait très certainement quelqu'un dans sa vie. Oui, elle en était même persuadée. Il était forcément déjà avec quelqu'un. Donc c'était bel et bien juste une petite attention pour le remercier. Et pas du tout une excuse pour pouvoir retourner le voir, au moins une fois. Et peut-être qu'il n'aimait pas du tout les gâteaux en plus. Ni même les rouquines.

Un homme... qui m'a gen-timent aidé l'autre jour, répondit-elle en tentant de dissimuler son petit sourire à la simple notion de cet homme mystérieux. C'était peine perdue accessoirement. J'aimerai juste... le... remercier.

Ce qui lui semblait être à la fois une idée de génie et la pire idée qui soit. Elle s'était déjà ridiculisée devant lui en apparaissant en sang et en pleurs avec cascade de mascara et la totale. Son bégaiement était sûrement passé pour un simple effet de sa frayeur. Mais si elle y retournait maintenant alors il comprendrait qu'il n'en n'était rien, si ce n'était pas déjà le cas. A ce rythme-là il risquait de finir par croire qu'elle avait un QI négatif. Elle ferait peut-être mieux de demander à Benoît de le lui livrer lui-même, ce serait plus sage. Sauf que dans ce cas, elle ne le reverrait pas.

Et... et s'il croit que je... le drague ?, demanda-t-elle soudainement plus pour elle-même que pour Benoît. Chrystabel était nulle en drague quand il s'agissait de le faire ailleurs qu'à une fête animée et bien bruyante. Le langage corporel fonctionnait mieux pour elle que le langage tout court en règle générale.

Mais il méritait quand même qu'elle le remercie.

C'est comp..p..p..p... compliqué, lâcha-t-elle dans un soupire.

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**Benoît F. Fortarôme** Sorcier ϟ Parchemins : 151

La gourmandise est le plus joli défaut

L’expression gourmande qui s’afficha que le visage de la jolie rouquine quand il mentionna les tartelettes à la fraise arracha un sourire amusé à Benoît. Il avait déjà remarqué qu’il s’agissait de la pâtisserie préférée de Chrystabel et, apparemment, elle avait du mal à résister à l’appel de cette dernière. Du coup, par pur gentillesse et par esprit de gourmandise - après tout, il savait très précisément ce que c’était, étant lui même atteint par ce symptôme - il prit l’une de ses tartelettes recouverte de fraises sucrées, dont l’odeur avait embomé sa cuisine lorsqu’il les avait coupées, et il la rangea dans une petite boîte en carton qui accueillait ses pâtisseries une fois vendues. Il emballa le tout à l’aide d’un ruban vert dont il boucla les extrémités et il déposa le paquet devant la jolie rousse.

-Cadeau de la maison pour une adorable habituée, lui assura-t-il avec un sourire amical et bienveillant.

Sans compter que la libraire n’était pas n’importe quelle habituée, elle venait régulièrement, elle adorait les pâtisseries et en plus, elle était toujours gentille avec Alix et elle lui apportait parfois des cadeaux. Il était donc normal qu’il la traite de manière particulière, en plus, il aimait beaucoup la rouquine, qu’il trouvait gentille, et il était arrivé quelques fois de remettre à leur place des jeunes qui se moquaient de son bégaiement. Il fallait dire que Benoît avait subi lui-même durant ses études ce genre de moqueries. A présent, il refusait que sa boutique devienne un lieu où l’on pouvait se moquer des autres, maintenant qu’il était le patron, si on se moquait de ses clients, on se retrouvait mis à la porte après un avertissement, voilà.

Le petit sourire qui s’afficha sur les lèvres de Chrystabel quand elle mentionna l’homme qui l’avait aidé et qu’elle voulait donc remerciait ne trompa pas Beny. Certes, il n’était pas vraiment clairement pour ce genre de choses en général, mais il commençait à connaître la demoiselle. Suffisamment en tout cas pour savoir que cet homme avait l’air de lui plaire.

-C’est gentil de vouloir le remercier, je suis sûr qu’il sera très content ! assura-t-il avec un sourire.

Sauf que si cet homme lui plaisait, peut-être que le chocolat ne serait pas la meilleure des solutions. C’était peut-être trop banale pour l’occasion, mais en réalité, tout dépendait du message que voulait envoyer la rousse. Si c’était un simple remerciement, un gâteau au chocolat serait suffisant, si elle voulait le remercier tout en se démarquant, mieux valait miser sur autre chose. La question soudaine de la demoiselle - presque en accord avec ses propres pensées - fit relever la tête du pâtissier qui la regarda avec un air pensif.

-Ça dépend, est-ce tu as envie de le draguer ? demanda-t-il en l’observant. A moins que tu ne veuilles simplement le remercier en toute amitié ?

Du coup, voilà qu’il hésitait maintenant ! Devait-il lui conseiller un fondant au chocolat avec coeur caramel, classique mais efficace, une tarte au chocolat blanc avec mousse de framboise, plus audacieux mais raisonnable tout de même, ou bien un pavlova aux fruits rouges, qui sortait du lot et pouvait marquer l’esprit de l’homme en question. La demoiselle avait raison, c’était compliqué.

-Les relations humaines sont souvent compliqué, lui dit-il doucement avec philosophie. C’est peut-être pour ça qu’on les apprécie autant, tu crois pas ?

En tout cas, sa relation avec Ezéchiel était loin d’être simple par moment, mais il ne l’appréciait que d’autant plus. Enfin, ce n’était pas le moment de penser à son petit-ami - diablement sexy d’ailleurs - s’il voulait aider Chrystabel, mieux valait qu’il reste concentré.

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La gourmandise est le plus joli défaut"

De toutes les passions, la seule vraiment respectable me parait être la gourmandise

13 avril

Le problème avec la boutique de Benoît était qu'à chaque fois qu'elle y entrait, Chrystabel avait l'impression de prendre directement 500grammes instantanément sans même avoir encore eut le temps d'ouvrir la bouche. C'était l'enfer sur terre d'être gourmande ET de vouloir absolument faire attention à sa ligne. Mais quand en plus Ben lui offrait des tartelettes, c'était la fin de tout.

C'est dé-loyal ce que tu fais et... tu le sais !, annonça-t-elle en agitant un index dénonciateur devant lui avant de récupérer la boite joliment décorée comme s'il s'agissait d'un trésor qu'elle ne comptait pas le moins du monde partager.

C'est qu'il savait comment fidéliser sa clientèle le bougre ! Un petit gâteau cadeau par-ci, une glace par-là et hop, le tour était joué ! Et pour les plus résistants, il leur collait Alix dans les pattes 10 minutes ! C'était sournois, mais efficace.

Mais dans l'immédiat, Chrysta avait bien plus compliqué à penser. Il lui suffisait de repenser une courte seconde à lui pour revoir sa mâchoire carrée, ses yeux noirs en amande et son sourire à tomber. Il était sexy... Beaucoup trop sexy !!! Et tellement adorable en plus. Et elle, elle avait quoi ? Un corps dont elle s'efforçait de pendre soin pour séduire car elle savait que dès qu'elle ouvrait la bouche, cela avait tendance à refroidir rapidement les hommes qu'elle rencontrait. Donc inutile de se faire trop d'illusion, c'était uniquement une petite attention pour le remercier, rien de plus.

Mais le regard de Merlan frit qu'elle lança à Beny à sa question la trahissait clairement.

Il... est... incroyable, se lamenta-t-elle tout en ouvrant finalement la boite que Benoît venait de lui donner. Elle avait besoin de sucre et de douceur là et elle croqua à pleine dents dans la tartelette, espérant que la pâtisserie lui ferait oublier ses tourments. Le mélange des fraises et de la crème pâtissière lui titilla les papilles mais pas assez pour oublier le doux sourire du bel asiatique.

Je te jure... reprit-elle après une seconde morse. J'ai ja-mais vu un homme aussi beau... J'ai... J'ai crû que je m'é...m'é... que je m'étais tapée trop fort la... tête au dép-art.

Et voilà, elle s'emballait et se remettait à bégayer encore plus que d'habitude. C'était un cercle sans fin cette histoire, une véritable torture ! Et la raison même de pourquoi elle craignait temps de retourner dans la boutique.

Il... Il a cru que je bé... bégayais à cause du str... stress mais là... Il va comp...prendre que... que... q..q...q...

Coincée, Chrystabel poussa un petit grognement de frustration et s'attaqua une nouvelle fois à sa tartelette. C'était un cauchemar. Comme elle pouvait espérer lui plaire si elle était incapable de s'exprimer correctement ? Déjà qu'elle ne s'était pas vraiment montrée sous son meilleur jour à leur rencontre. Là, ça allait achever de le faire fuir pour de bon.

Tu... tu pourrais lui livrer... toi, annonça-t-elle tout à coup. Je met-trais juste un p...petit mot pour le... remercier.

Terminant sa tartelette, Chrystabel adressa son plus beau regard de chiot désespéré à Benoît.

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**Benoît F. Fortarôme** Sorcier ϟ Parchemins : 151

La gourmandise est le plus joli défaut

En entendant la rouquine qualifier la tartelette qu’il venait de lui offrir de « déloyal », Benoît ne put s’empêcher de rire. Il aimait bien Chrystabel, il la trouvait gentille et amusante, comme en cet instant, mais si c’était déloyal de vouloir faire plaisir aux gens qu’on apprécie, il fallait croire que le monde ne tournait pas rond.

-Mais non voyons, lui dit-il avec un sourire. Ça n’a rien de déloyal de vouloir te faire plaisir, tu trouves pas ? Si tu n’en veux pas, je peux la récupérer tu sais, proposa-t-il avec un air innocent en connaissant pertinemment la réponse.

Vu la manière dont la demoiselle avait récupéré la boîte qu’il venait de lui donner, il ne faisait aucun doute qu’elle comptait bien la garder sa tartelette déloyale ! Enfin bon, c’était aussi comme ça qu’il l’appréciait Chrystabel, alors il n’allait pas s’en plaindre. Surtout que le pâtissier était du genre à accepter les autres tel qu’ils étaient et non pas à vouloir les changer pour qu’ils rentrent dans un moule.

En réalité, le problème de la demoiselle était loin d’être cette tartelette à la fraise mais plutôt un homme qu’elle avait rencontré et qui semblait beaucoup lui plaire. En tout cas, à en juger par la manière dont elle était chamboulée en en parlant, ça sautait aux yeux ! Le brun ne comprenait que trop bien ce genre de prises de tête, après tout, il avait vécu exactement les mêmes – peut-être même pire – à l’époque où il était amoureux d’Ezéchiel Crowford – lui-même – mais qu’ils ne sortaient pas encore ensemble. Compatissant avec ce que vivait la demoiselle, il déposa une main sur son bras en essayant de lui adresser un sourire encourageant.

-S’il est aussi incroyable que tu le dis, il ne pourra pas te résister longtemps tu sais ? Toi aussi tu es incroyable Chrystabel, l’encouragea-t-il tandis qu’elle croquait dans sa tartelette.

Et il le pensait vraiment ! La demoiselle était joyeuse, gentille, attentionnée et surtout, elle était magnifique ! Il avait beau être gay, il reconnaissait volontiers que la rousse était une belle femme et qu’elle avait de quoi faire tourner la tête des hommes. Pour sa part, il ne s’inquiétait pas plus que ça quant au fait d’attirer l’attention de l’homme « le plus beau qu’elle ait jamais vu », il était sûr que ça se ferait tout seul. Par contre, pour la suite des évènements, ça risquait de se compliquer. Si c’était le physique qui attirait l’œil en premier, ce n’était pas de ça dont on tombait amoureux. En entendant la demoiselle se mettre à bégayer de plus belle, ce qu’elle faisait lorsqu’elle était en proie avec des émotions fortes, il essaya de la calmer.

-Hé, ça va aller Chrysta, tu verras ! lui assura-t-il avec un sourire rassurant. Il ne va pas fuir parce que tu bégayes enfin ! Et s’il le fait, c’est que c’est un crétin et je….lui enverrais Cain pour lui dire le fond de ma pensée ! promit-il sur un ton déterminé.

Bon, il était vrai qu’une personne normale aurait fait le déplacement en personne, mais il savait d’avance qu’il ne serait pas du tout crédible en allant voir un type pour lui dire que c’était un salopard qui ne jugeait que sur l’apparence en se fichant totalement des sentiments d’une pauvre demoiselle rousse. Non, Cain serait certainement plus à même de s’en charger. Il faudrait juste qu’il le tienne au courant. Attendant sagement qu’elle se remette de ses émotions, Beny laissa la demoiselle terminer sa tartelette, bien qu’un sourire amusé fît son apparition quand elle demanda s’il pouvait livrer le gâteau à sa place.

-En effet, je pourrais livrer la pâtisserie à ta place et tu pourrais laisser un mot pour l’accompagner, mais si je fais ça, tu ne le verrais pas non ? Et tu le regretterais sûrement plus tard, tu crois pas ? s’enquit-il patiemment. Et puis, il faut d’abord décider quel gâteau tu veux lui offrir !

Le pâtissier hésita un instant. Etait-il judicieux de faire une pré-sélection pour Chrystabel ? D’un autre côté, vue toutes les pâtisseries qu’il proposait, il y avait de quoi s’y perdre, il fallait l’avouer ! Du coup, il sortit une part individuelle de trois des gâteaux qui pouvait convenir pour les poser sur le comptoir. Ainsi, la rouquine avait sous les yeux – et dans cet ordre – un fondant au chocolat avec cœur coulant au caramel, une tarte au chocolat blanc et à la mousse de framboise et un pavlova aux fruits rouges. Autant de gourmandise qui faisait envie – surtout au pâtissier.

-En pâtisserie, je te propose ces trois-là. Le fondant au chocolat si tu veux rester dans la sécurité et le classique et les deux autres pour sortir des sentiers battus. Bien sûr, tu peux en choisir une autre ! s’empressa-t-il d’ajouter. C’est toi qui vois ce que tu veux lui offrir.

Loin de lui l’idée d’imposer ses choix à ses clients. Il n’était qu’un commerçant après tout, pas un dictateur des gâteaux.

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13 avril

Pour peu, quand Beny proposa de récupérer la boite contenant la précieuse tartelette, Chrysta aurait montré les dents. Elle ne laisserait personne venir s'interposer entre sa tartelette et elle, pas même le pâtissier. C'était son seul vrai réconfort de la journée cette tartelette gracieusement offerte. Ben oui, Chrystabel se contentait de peu ma foi.

Tartelette aux fraises qui lui apporta du réconfort bien plus vite que prévu en plus.

Bien sûr qu'il était aussi incroyable qu'elle le disait ! Bon d'accord elle l'avait rencontré quoi ? 15 minutes. Alors oui c'était peu pour se faire une vraie idée des personnes mais le peu qu'elle en avait vu avait suffit à la faire craquer comme une ado devant le capitaine de l'équipe de Quidditch de sa maison. Il était aussi vrai que Chrystabel n'était pas forcément très douée pour évaluer les gens. Elle avait tendance à se montrer trop naïve à ce niveau-là et elle le savait, c'était ça le pire. Mais c'était plus fort qu'elle, elle n'arrêtait plus de penser à lui. Et à la manière dont elle avait fuit littéralement ce jour là avant de prendre le risque qu'il ne comprenne la vérité concernant son bégaiement.

In... Incroya-blement fatigante oui, répondit-elle avec un soupire. Elle savait bien que beaucoup de gens n'avaient pas la patience nécessaire pour avoir de longues discussions avec elle. Rien qu'à la librairie elle avait déjà vu des clients lever les yeux au plafond ou même carrément la planter pour aller chercher une autre vendeuse. Ce qui était idiot parce qu'en dehors de cela, elle était l'une des meilleures conseillère pour ce qui était des livres.

Heureusement, Benoît n'avait pas son pareil pour remonter le moral, même sans confiserie. Elle n'était pas vraiment sûr qu'il soit un crétin qu'il fuyait à cause de son bégaiement. Les handicapes pouvaient faire peur, elle le savait bien, cela ne ferait pas de lui un enfoiré pour autant. Mais par contre, le reste de la menace eut le mérite de la faire soudainement éclater de rire.

Il fait... deux fois la ca-rrure de Caïn !

Elle tentait de s'imaginer les deux hommes face l'un à l'autre... Caïn tentant de menacer Aelred. Oui non ce n'était définitivement pas crédible. Mais au moins l'idée eut le mérite de la déstresser et cela se ressentait tout de suite avec Chrystabel qui devenait tout de suite plus facile à écouter.

Tu as raison... Et puis... C'est sur-tout pour le re... mercier.

Remise de ses émotions, elle écouta Ben et ses conseils. Les 3 gâteaux lui donnait envie mais le but ce n'était pas non plus d'exploser le taux de diabète du bel asiatique. Fallait-il jouer la sécurité ? Chrystabel n'aimait pas faire dans le trop traditionnel. Quant à faire, autant au moins qu'il s'en souvienne de son gâteau. Qui se souvenait d'un fondant au chocolat parmi tant d'autres dans une vie ?

Je vais prendre la... tarte au cho... colat blanc s'il-te-plait.

Après, c'était un pari risqué. Peut-être qu'il n'aimait ni le chocolat blanc, ni la framboise. Mais qu'il aime ou pas, au moins ça devrait marquer son esprit.

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**Benoît F. Fortarôme** Sorcier ϟ Parchemins : 151

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La rousse était prompte à dire que l’homme qu’elle avait rencontré était incroyable, par contre quand il lui retournait le compliment, elle ne trouvait rien de mieux à répondre que « incroyablement fatigante ». Bah tiens, le contraire l’aurait étonné aussi ! Chrystabel avait parfois du mal à accepter les compliments et elle n’était pas du tout objective sur elle-même. Enfin, ce n’était pas comme si Benoît pouvait dire quelque chose là-dessus, il était exactement pareil. Rien que pour accepter les compliments d’Ezéchiel, il lui avait fallu du temps, alors que c’était pourtant l’homme qu’il aimait, et non pas un quelconque inconnu.

-Non, pas incroyablement fatigante, mais incroyablement gentille, mignonne, adorable et sexy ! corrigea-t-il avec un sourire presque amusé. Sérieusement Chrystabel, il y a plein d’hommes qui se retournent sur ton passage, rien que dans la boutique ! Et moi, je te trouve adorable comme tout, assura-t-il d’une voix confiante.

Pour essayer de lui remonter le moral, ou de la rassurer, il lui expliqua alors que si cet homme incroyable et canon la fuyait à cause de son bégaiement, il enverrait Cain lui en toucher deux mots. Bon, en vérité, il doutait que le musicien se mêle de cette histoire aussi facilement, mais au moins, ça avait eu le mérite de faire rire la libraire, ce qui fit sourire Beny. Beny qui essaya, suite aux propos de la rouquine, de se représenter un homme qui avait deux fois la carrure de Cain. Ce qui ne donnait pas quelque chose de très flatteur dans l’esprit du pâtissier. Il fallait dire aussi que son serveur n’était pas vraiment petit, du haut de son mètre quatre-vingt-deux. Par contre, il n’était pas très musclé, alors de ce point de vue-là, il n’était pas trop compliqué de faire mieux.

-Je suis sûr que tu exagères, la taquina-t-il gentiment.

Au moins, Chrystabel avait retrouver ses esprits et la voir rire avait fait plaisir au glacier. Sans compter que, maintenant calmée, elle arrivait mieux à s’exprimer. Non pas qu’il ait quoique ce soit contre son bégaiement, Beny faisait toujours l’effort de prendre le temps de l’écouter et avoir des conversations un peu plus longues à cause de ça ne le dérangeait en aucun cas. Un sourire encourageant accompagna la décision de la rousse d’apporter elle-même le gâteau pour remercier son sauveur.

-Je suis sûr que ça se passera très bien ! lui assura-t-il. Tu n’as pas à t’en faire.

Finalement, il prit l’initiative de sortir trois pâtisseries afin que la demoiselle ne choisisse celle qu’elle offrirait à son mystérieux sauver canon et incroyable. Lorsqu’elle décida de prendre la tarte au chocolat blanc avec une mousse de framboise, il rangea alors les deux autres.

-C’est un excellent choix, répondit-il avec un sourire gourmand. Elle est vraiment délicieuse !

Il sortit de nouveau une boîte pour ranger la pâtisserie avec soin puis il se tourna vers ses rubans de couleurs afin de décorer l’emballage. Il hésita quelques secondes quant à la couleur à choisir avant d’opter pour un turquoise assez pâle mais ravissant. Apportant le même soin que pour chacun de ses emballages, il enroula le ruban autour de la boîte avant de boucler les extrémités à l’aide d’un ciseau. Ce ne fut qu’après qu’il déposa le paquet devant Chrystabel.

-Tu comptes lui apporter tout de suite ? s’enquit-il en reportant son attention vers elle.

C’était peut-être d’ailleurs la meilleure des choses à faire, sinon elle risquait de changer d’avis en cours de route et de ne pas apporter la pâtisserie à destination.

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13 avril

Chrystabel ne quittait pas Benoît de ses grands yeux tout en l'écoutant lui faire son éloge. Mignonne, adorable, sexy... Il n'y allait pas avec le dos de la cuillière. Après, la jeune femme faisait aussi tout pour l'être. Ce n'était pas en se nourrissant des tartelettes de Beny qu'elle la gardait sa ligne fine. Heureusement, il était grande et cela lui laissait un petit peu plus de marge de manoeuvre que chez les filles bien plus petites mais tout de même.

Quand il eut fini, elle hocha la tête avec un air à peu près tout sauf convaincue.

Et c'est exa-ctement pour... tout ça que tu n'as jamais cher-cher à me d... draguer.

Elle ponctua sa phrase d'un sourire emplie d'ironie flagrante. Les mecs qui lui servaient se genre de gentil discours d'encouragement, ce n'était pas ce qui lui avait manqué dans la vie. Sauf que c'était toujours ces mêmes hommes qui ne cessaient de vanter ses mérites et son physique qui, quand elle voulait du coup mettre en avant avec eux tout ces avantages qu'ils venaient de lui vanter, lui répondaient que eux c'était différents, qu'ils étaient juste amis. Ah bah oui c'est sûr que c'était très facile de noyer sous les compliments la bègue de service mais dès qu'il était question de se montrer avec elle à son bras, il n'y avait plus personne.

Chrystabel en avait marre des compliments dans le vide. Elle, ce qu'elle voulait, c'était du concret ! Elle en avait rien à faire d'un mec qui ne cesse de lui répéter qu'elle était parfaite sans vouloir d'elle. Elle préférait de loin un homme qui ne lui ferait peut-être jamais de compliments, ou alors une fois par année à son anniversaire, mais qui par contre n'aurait pas honte à se montrer avec elle en publique. Les « elle était merveilleuse, pétillante, adorable et super sexy », ils n'avaient qu'à garder ça pour le jour de son enterrement !

Et elle n'exagérait pas pour Caïn. Il était une crevette en comparaison à Aelred. Ou alors c'était son imaginaire qui lui rajoutait des muscles de super-héro en plus. Mais elle était presque sûr que non. Et Aelred était plus grand que Caïn ça, elle en était certaine parce que avec ses talons, elle dépassait Caïn. En même temps, dès qu'elle mettait des talons ne serait-ce que de 4cm, elle arrivait déjà à dépasser une bonne partie des hommes. Et comme la majorité des chaussures à talons pour femmes se situaient entre 5 et 6cm en taille de départ (ce qui la faisait quand même culminer à quelque chose comme 1m83-84)... Il fallait qu'elle se trouve à la fois un mec acceptant son handicape mais qui en plus ne lui piquerait pas des crises en lui imposant de ne porter que des ballerines pour ne pas être plus petit qu'elle. Autant dire que les talons de plus de 6 cm... Elle adorait ça mais elle n'en mettait pas souvent. Elle en avait pourtant tout pleins de paires. Tout cela pour dire que si elle dépassait légèrement Caïn avec ses talons, Aelred en revanche était resté plus grand qu'elle donc... Il était en tout cas plus grand que Caïn. Et en coup cas plus grand que 1m85. Nettement plus grand vu d'oeil. Qui sait, avec lui elle pourrait peut-être enfin porter de vrais talons hauts sans dépasser son mec d'une tête ?

Chrystabel fut retirée de ses pensées par Beny et le fameux gâteau qu'il venait d'emballer avec soin en lui affirmant que la confiserie était délicieuse. En même temps, il allait pas dire que c'était mauvais non plus mais les pâtisseries de Benoît avaient la meilleure réputation de toute la région et ce n'était pas sans raison.

Elle fit oui de la tête quand il lui demanda si elle allait l'apporter tout de suite tout en sortant sa bourse de son sac.

Je sais p... pas quand ferme sa bou-tique alors...

Ce serait balôt qu'elle se retrouve devant la porte fermée quand même.

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**Benoît F. Fortarôme** Sorcier ϟ Parchemins : 151

La gourmandise est le plus joli défaut

Quand la rouquine lâcha sur un ton ironique, après qu’il l’ait complimentée, que c’était exactement pour ça qu’il n’avait jamais chercher à le draguer, Beny piqua un fard monumental, rendant ses joues aussi rouges que les fraises sur la tartelette que Chrystabel venait de manger. Pour le coup, il se sentit incroyablement stupide et il reste près de trente secondes à la regarder, les yeux écarquillés et les joues écarlates. Mais…mais…mais… fut à peu près tout ce qu’il parvint à penser pendant ces dizaines de secondes avant que son cerveau ne se remette à fonctionner correctement. Déjà, il était atrocement nul en drague, il ne savait jamais quoi dire, jamais quoi faire, et flirter était loin d’être son truc. Ensuite, il n’avait jamais été attiré par les femmes, et c’était en fait là la raison principale de son absence de tentative de drague vis-à-vis de la jeune femme. Enfin, il était quand même amoureux et d’Ezéchiel Crowford, ce n’était tout de même pas n’importe qui, il ne prendrait jamais le risque de draguer quelqu’un d’autre alors qu’il était avec lui ! Déjà, il n’en aurait jamais l’envie parce que, l’air de rien, il en était complètement accro de son Crowford taquin et sexy. Sans compter qu’il savait que l’aristocrate n’apprécierait pas, que ça le ferait souffrir, et qu’il se vengerait. Et il ne voulait absolument rien de tout ça. Mais pour le coup, il se trouvait stupide et il ne sut pas quoi répondre d’autre à la jolie rousse que la vérité, tout simplement. De toute façon, il était nul en mensonge.

-Bah euh…en fait…commença-t-il tout piteusement en se tripotant les doigts, ce qu’il faisait toujours lorsqu’il était nerveux ou gêné. C’est surtout que euh….j’aime les hommes en fait… avoua-t-il en osant relever les yeux vers la demoiselle. En plus, je suis amoureux et…j’ai un petit ami…conclut-il d’une voix de plus en plus basse et de plus en plus piteuse.

Le pâtissier espéra très fort que la demoiselle le croirait et qu’elle n’irait pas se mettre en tête que tout ceci n’était qu’une excuse ! Il était incapable de mentir par Merlin, et on ne pouvait décemment pas simulait une gêne pareille. En tout cas, lui ne pouvait pas.

-Mais je pensais vraiment ce que j’ai dit ! ajouta-t-il vivement en la regardant, les joues toujours roses. Et j’espère vraiment que les choses marcheront pour toi avec ton sauveur !

Sauveur pour qui elle était d’ailleurs venu acheter un gâteau, et ce fut précisément ce pourquoi il la conseilla. Quand elle eut choisi la pâtisserie qu’elle lui apporterait, il prit un soin tout particulier à faire un joli paquet. Il était hors de question que la demoiselle arrive devant cet homme qui semblait lui plaire au plus haut point avec un paquet raté, il ne se le pardonnerait pas. Finalement, il lui demanda si elle comptait lui apporter la douceur de suite et quand elle lui répondit, il hocha de la tête.

-C’est une sage décision, à cette heure-ci, il y a peu de chance que la boutique soit fermée, concéda-t-il en encaissant la demoiselle. Bon courage pour ces remerciements en tout cas, je suis sûr que ça se passera bien ! Je suis de tout cœur avec toi Chrystabel, lui assura-t-il avec un sourire confiant.

Il lui tendit alors la boîte ainsi que sa monnaie, lui ayant fait une réduction sur la tarte pour se faire pardonner de sa bévue d’un peu plus tôt. Quand elle récupéra la pâtisserie, il lui souhaita une nouvelle un bon courage.

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