Que Ian se sente flatté pour quelque chose qui semblait couler de source pour elle était assez étrange mais pas déplaisant pour autant. Il n’avait pas l’air de se douter que Hélynah préférait être avec lui plutôt qu’avec quelqu’un d’autre pour son anniversaire, ou même en règle générale. C’était ainsi, elle adorait passer du temps avec lui, elle ne se lassait pas de l’observer et discuter avec lui était toujours aussi plaisant. Mais n’était-ce pas normal lorsqu’on était amoureuse ? Elle n’aurait su le dire, après tout, c’était la première fois qu’elle vivait ce genre d’expérience, mais ce n’était pas pour lui déplaire.

Quand le sujet de ses parents fut abordé, la brune ne s’était pas doutée une seule seconde que Ian lui demanderait comment sa mère avait pris leur différence d’âge. En entendant sa question, elle le regarda surprise quelques secondes avant de rougir et de regarder ailleurs. Le problème était justement que sa mère n’avait pas réagi pour la simple et bonne raison qu’elle ne lui avait pas fait part de l’âge de son chéri. Non pas parce qu’elle avait honte de sortir avec un homme de 35 ans, c’était loin d’être le cas, mais surtout parce que, pour elle, ça n’avait pas d’importance à ses yeux. Ian était qui il était, et elle l’aimait pour ça, elle se moquait bien de savoir qu’il était plus âgé qu’elle, quand bien même cela dérangerait ses parents. Elle reprit un tant soit peu contenance quand il lui demanda si elle avait choisi son plat.

-Oui, j’ai choisi mon plat, répondit-elle calmement.

Elle n’eut pas le loisir de répondre à sa première question puisque le serveur arrivait avec leurs entrées. En voyant l’assiette, qui venait d’être déposée sous ses yeux, elle fut agréable surprise par la présentation des plats, qui était vraiment incroyable. Et qui donnait l’eau à la bouche, le moins que l’on puisse dire était que l’entrée donnait envie. En entendant le blond passait commande, elle reporta son attention sur lui et sur le serveur qui attendait après elle.

-Je vais prendre un filet de sole confit, déclara-t-elle avant de se tourner vers le serveur. Et je prendrais juste un verre de vin.

Elle ne s’y connaissait pas vraiment en vin, mais elle appréciait un verre de temps à autre et elle faisait largement confiance à Ian quant au choix de la bouteille. Il avait l’air tellement à l’aise dans ce genre d’établissement ! Quand le serveur se fut éloigné, elle décida qu’il était temps de répondre à la question que Ian lui avait posée un peu plus tôt.

-En fait, j’ai dit à ma mère que tu étais plus âgé que moi, mais je ne suis pas rentrée dans les détails, avoua-t-elle gênée. Je sais déjà comment elle le prendra et je n’ai pas envie qu’elle te juge ou te catalogue avant de te rencontrer. Tu es comme tu es et c’est avec toi que j’ai envie d’être, ton âge m’importe peu et je n’ai pas envie que mes parents te rejettent en bloc à cause de ça…

Sans compter qu’elle ne se sentait pas prête à subir l’interminable discussion qui ne manquerait pas d’arriver quand ses parents apprendraient que Ian avait 35 ans. Elle trouvait ça tellement ridicule ! Et une part d’elle-même espérait que lorsqu’ils le rencontreraient, ils apprécieraient eux-aussi Ian et que son âge ne poserait alors plus aucun problème. Dans cette optique, révéler ce détail à ses parents ruineraient toutes possibilités que ça arrive puisqu’ils le condamneraient avant même de le rencontrer. Après cet aveu, elle se résolut à profiter de sa soirée d’anniversaire et goûta donc l’entrée qui était posée devant elle. Et elle ne fut pas déçue ! Elle était aussi délicieuse qu’elle en avait l’air.

-C’est délicieux ! s’enthousiasma-t-elle après une nouvelle bouchée de son plat.

Ian avait raison, elle le savait bien, elle devait la vérité à ses parents et pour cela, il fallait qu’elle leur dise l’âge qu’avait son petit-ami, plutôt que de répondre vaguement qu’il était plus âgé qu’elle. Hélynah ne comptait même pas leur cacher, c’était ça le pire, elle avait prévu de leur dire que Ian avait 35ans. Juste…plus tard… Mais à force de toujours tout reporter à plus tard, les aveux devenaient difficiles à faire et, au final, ils n’étaient jamais faits. Aussi la jeune infirmière se promit-elle d’en parler très prochainement à ses parents. Enfin quand ces derniers seraient rentrés de voyage.

-Je sais, je le ferais, assura-t-elle avec un faible sourire.

De toute façon, elle détestait mentir à ses parents, donc elle aurait fini par leur dire la vérité à un moment ou à un autre. Surtout avec sa mère qui ne cessait de lui poser des questions sur Ian, elle semblait heureuse de savoir qu’il y avait – enfin, pour reprendre ses termes – un homme dans la vie de sa fille. Son père quant à lui avait juste dit qu’il attendait de rencontrer ce « fameux Ian » et qu’il ne jugerait qu’à ce moment, mais qu’il n’avait pas intérêt à faire souffrir sa fille. Puis il était retourné s’occuper de ses si précieux animaux, comme à son habitude. Néanmoins, pour le moment elle préférait laisser ses parents là où ils étaient – à savoir loin d’elle – et profiter pleinement de sa soirée, et de son repas, d’anniversaire.

A peine eut-elle goûter à son entrée que la petite brune fut conquise par la cuisine que proposait l’établissement. Le foie gras poêlé était tout bonnement délicieux et, tout à coup, elle avait hâte de goûter à la suite du repas, et plus particulièrement au dessert, elle devait le reconnaître. En entendant Ian parlait de chef cuisinier et de son parcours, Hélynah comprit mieux pourquoi le restaurant était un établissement de luxe et pourquoi l’entrée était aussi bonne. Elle ne regrettait vraiment pas de se retrouver ici pour son anniversaire. Avec Ian qui plus est, la soirée promettait d’être géniale.

-Sacré parcours ! Je comprends mieux pourquoi tu aimes venir manger ici, on se régale. Et oui, c’est une bonne chose d’avoir un chef comme ça de ce côté de la frontière, la cuisine anglaise n’est pas si mauvaise, mais ce n’est rien comparé à la cuisine française, c’est sûr.

Le reste du repas lui confirma d’ailleurs, que le chef cuisinier était excellent puisqu’elle se régala du début à la fin. Si le foie gras poêlé avait été délicieux, le filet de saule confit l’était encore plus ! Servi avec son assortiment de légumes et de riz parfumé, le tout se mariait à la perfection. Sans parler du vin qu’avait choisi Ian et qui accompagnait très bien le poisson, comme il l’avait indiqué, mais elle n’en avait pas douté une seconde, ayant confiance en Ian et en ses goûts. Quand le moment fut venu de choisir le dessert, la jeune infirmière ne résista pas et opta pour un tiramisu aux fraises. Son chéri lui ayant mis l’eau à la bouche avec ce dessert avant même qu’ils aient atteint le restaurant, elle se devait de goûter ce tiramisu meilleur que ceux de Fortarôme. Et elle ne fut pas déçue ! Le dessert était vraiment excellent, le meilleur tiramisu qu’elle ait mangé et elle n’était absolument pas déçue d’avoir choisi ça ! Le repas terminé, ils finirent par quitter le restaurant et Hélynah se fit la réflexion que cette soirée était vraiment parfaite, mieux encore que ce à quoi elle s’était attendue.

-Merci Ian, j’ai passé une excellente soirée ! lui dit-elle avec un grand sourire.

Avant de se tourner vers lui, de se hisser sur la pointe des pieds en glissant une main derrière sa nuque et d’aller l’embrasser comme il se doit. Elle retrouva ensuite la terre ferme, ce qui ne l’empêcha pas de plonger ses yeux dans les siens.

-Tu veux venir à la maison ? demanda-t-elle avec une pointe de gêne à peine perceptible. Je n’ai pas très envie de te quitter maintenant…

En réalité, elle n’avait pas envie de le quitter tout court, mais ça, c’était une autre histoire. Déjà s’il acceptait de venir chez elle, elle serait contente. Elle n’avait vraiment pas envie de voir la soirée se terminer maintenant.

Des fleurs, un très beau bracelet, un dîner au restaurant en tête à tête avec lui, Ian avait sorti le grand jeu pour son anniversaire, mais ce n’était pas pour déplaire à Hélynah. Elle avait passé une excellente soirée avec lui, et elle n’avait pas envie de voir cette dernière se terminer de si tôt. Du coup, n’ayant pas envie de le voir partir, ni de se séparer de Ian pour le moment, la jeune infirmière proposa à ce dernier de rentrer avec elle. En voyant le sourire qu’il eut après son invitation, elle fut contente de constater que lui non plus n’avait pas envie que la soirée touche à sa fin et lui rendit son sourire.

Elle se laissa faire quand il prit sa main dans la sienne, savourant ce contact devenu familier au fil du temps et pourtant pas moins agréable. Le trajet jusqu’à son appartement n’était pas bien long, mais elle ne le vit pas passer du tout, occupée qu’elle était à écouter Ian et à rire de ses plaisanteries. Une fois arrivés, elle laissa Ian se diriger vers le salon pour poser sa veste tandis que, dans l’entrée, elle se délestait de ses talons hauts. Lorsque ses pieds retrouvèrent la terre ferme, Hélynah avait perdu une dizaine de centimètres, mais ce n’était pas un problème tant que Ian était assis. D’ailleurs, elle retrouva ce dernier dans le salon et eut une sourire quand il lui vola un baiser avant d’aller s’installer sur un fauteuil. Quand il l’invita à le rejoindre, elle ne se fit pas prier et s’installa sur ses genoux avant d’aller l’embrasser longuement.

-J’espère que tu ne voulais rien, parce que maintenant que je suis installée, je bouge plus, lança-t-elle sur un ton malicieux avec un sourire taquin.

Enfin si, se lever ne la dérangeait pas plus que ça mais elle était bien installée alors elle n’avait pas envie de bouger, il fallait l’admettre. En plus, installée comme elle l’était, elle était à la bonne hauteur pour avoir accès à ses lèvres et pour le regarder dans les yeux sans avoir à se tordre le cou. En fait, leur différence de taille était beaucoup moins marquée ainsi, pas étonnant que la petite brune se soit installée là plutôt qu’ailleurs. Tandis que Ian lui parlait du mariage de son cousin qui aurait bien lieu, elle glissa machinalement une de ses mains dans les cheveux du blond pour les caresser. Elle eut un rire joyeux en l’entendant parler du buffet de gâteau qu’il risquait d’y avoir au fameux mariage.

-Tu sais mon cher, lui expliqua-t-elle amusée, j’aurais accepté de t’accompagner même sans le buffet de dessert. Mais puisque tu en as parlé, tu entends quoi exactement par « impressionnant » ? Plus impressionnant dans le sens « il y aura plein de pâtisseries à mourir préparée par Fortarôme » ou plus dans le sens « mon cousin a tellement de mauvais goût que tout sera immangeable » ?

Visiblement, elle était cataloguée comme gourmande aux yeux du blond mais bon, il fallait reconnaître qu’elle l’était. Et elle était aussi contente de cette invitation. Après tout, le mariage de son cousin, ce n’était quand même pas anodin, généralement dans ce genre d’événement, la famille était présente et, ça impliquait…

-Tes parents seront là ? demanda-t-elle doucement. Comment ça se passe avec le reste de ta famille ?

Elle savait que Ian et ses parents étaient en froid – peut-être même plus d’ailleurs – mais elle ne savait pas trop comment se positionnait le reste de sa famille vis-à-vis du blond depuis qu’il avait été déshérité.

Voir Ian ouvrir les bras tandis qu’elle s’approchait de lui pour s’installer la conforta dans son choix de s’asseoir sur ses genoux, aussi s’exécuta-t-elle avec un sourire. Et après un baiser, la conversation s’orienta vers le mariage à venir du cousin Holloway et plus particulièrement sur le buffet de desserts qu’il y aurait sûrement. En entendant sa remarque sur la taille du Pays de Galle, la brune eut un petit rire amusé et elle lui vola un baiser, comme pour se faire pardonner.

-Je me doute bien qu’il y a de très bons pâtissiers à Cardiff, dit-elle avec une pointe d’amusement dans la voix. Mais comme je ne les connais pas, il me faut bien un point de comparaison. J’ai pensé que Fortarôme ferait bien l’affaire, même s’il n’est pas connu dans ton petit pays, conclut-elle avec une touche de malice.

Ian défendait le Pays de Galle avec une telle ferveur qu’elle n’avait pas pu s’empêcher de l’embêter un peu. Sans parler de la manière dont il roulait les R, elle n’avait pas vraiment l’habitude de l’entendre parler ainsi, mais ça ne lui allait pas si mal que ça au final.

-Ce ne serait pas de la prétention ça ? demanda-t-elle avec un sourire en coin quand il parla de « leurs » pâtissiers. J’espère bien que Fortarôme ne me paraîtra pas quelconque après ça, je vais être malheureuse sinon quand j’aurais envie de sucrés. Quant à ton cousin, s’il aime les desserts à ce point-là, j’espère pour lui que c’est une pâtissière qu’il épouse.

La conversation prit une tournure plus sérieuse quand elle aborda le sujet des parents Holloway. Puisque le mariage avait tout l’air d’être une fête familiale, la présence des parents de Ian lui semblait logique et, en effet, elle apprit qu’ils seraient là. Quand il évoqua un « nombre d’invités à faire peur » elle pensa au mariage d’amis de ses parents auquel elle avait assisté durant l’été et dont le nombre d’invités comportait facilement deux zéros. Il y avait eu un monde fou durant la fête et, au final, Hélynah ne connaissait pas grand monde. Ce qui ne l’avait pas empêché de passer un bon moment pour autant, bien qu’elle se soit promis qu’elle n’inviterait jamais autant de monde à son propre mariage – le jour où ça arriverait – parce que ce devait être d’un compliqué à tout organisé et que, au final, avec tant d’invités, on ne devait pas profiter beaucoup de la fête.

-Tu as une famille si grande que ça ? demanda-t-elle en entendant sa remarque. Je vais finir par croire que les Holloway peuplent la moitié du Pays de Galle à eux seuls.

Tout en l’écoutant parler, sa main libre se posa naturellement sur le ventre de Ian et elle se mit à retracer machinalement le contour de ses muscles du bout des doigts à travers le tissu de sa chemise. La situation entre le blond et sa famille n’avait pas l’air simple, voir ses convictions être mises sur le compte d’une rébellion post-adolescente, ça ne devait pas être facile. Sans compter qu’à côté de ça, il avait été déshérité par ses parents. Même si elle ne savait pas exactement comment était leur relation, ni comment ils en étaient venus à le déshérité, elle se doutait bien que ce devait être tendu entre eux. Enfin bon, s’ils se contentaient de l’ignorer pendant les rassemblements de famille, il n’y avait pas de raison pour que ça se passe différemment pendant le mariage. Le tout était que Ian apprécie la fête et qu’elle ne soit pas gâchée à cause de sa famille.

-Je suis sûre que ton oncle Angus doit avoir plein d’histoires intéressantes à raconter s’il a fait le tour du monde, fit-elle remarquer avec un sourire. En fait, tu me demandes de t’accompagner pour avoir un soutien, c’est ça ? supposa-t-elle sur un ton taquin.

Ses doigts vagabondant toujours sur les muscles de son ventre, elle vola un baiser à Ian.

En entendant les paroles de Ian, Hélynah fut d’abord surprise avant de laisser un rire amusé et quelque peu interloqué lui échapper. Elle ne savait pas vraiment ce qu’il s’imaginait mais il avait l’air de la prendre pour une sacré gourmande qui prenait toujours des desserts, qui ne ratait jamais le goûter et qui ne disait pas non à une pâtisserie. Alors c’était vrai, elle était gourmande, elle le reconnaissait sans problème, mais ce n’était pas pour autant qu’elle tombait dans l’excès. Elle mangeait des fruits et des légumes, elle ne prenait qu’occasionnellement des goûters et si elle aimait effectivement avoir un dessert, ce n’était pas systématique non plus et une poire ou une salade de fruit lui faisait tout autant plaisir. Enfin bon, elle n’était pas du genre à se vexer pour si peu, elle préférait largement en rire.

-Entre nous, il y a peu de chance que Fortarôme me paraisse un jour quelconque, et si tu trouves que je mange trop de desserts, tu devrais peut-être arrêter de me proposer les tiens, tu crois ? demanda-t-elle sur un ton clairement malicieux, un sourire amusé aux lèvres.

Et puis zut, c’était son anniversaire, alors elle avait bien le droit de manger un délicieux tiramisu si elle en avait envie. La conversation continua donc son cours, parlant du mariage à venir et notamment des futurs mariés, ou plutôt de la future mariée. Qui n’avait pour seule profession que celle de riche héritière, ce qui amusa beaucoup la jeune infirmière qui essaya de le cacher.

-Wouah, riche héritière, je ne savais pas que c’était un métier à part entière ! Et on fait comment pour le devenir ? s’enquit-elle à peu près sérieusement avant de craquer et de laisser un grand sourire amusé s’afficher.

Sourire qui ne s’effaça pas lorsqu’elle entendit la suite de ses propos.

-Moi qui pensait que ta famille contrôlait le pays de galle et que tu étais une sorte de prince, me voilà déçue, le taquina-t-elle. A travers le monde ? Ça doit être pratique pour voyager ça.

Enfin, si tant est qu’on acceptait de passer ses vacances chez la grande tante Yvette dont les placards étaient remplis de biscuits secs et qui critiquer à peu près tout. Ou autre membre de la famille du même acabit, un peu comme sa grand-mère maternelle. Quand Hélynah avait demandé à ses parents pourquoi elle ne la voyait jamais alors qu’ils n’allaient jamais au cimetière pour elle, sa mère lui avait répondu que c’était une personne peu fréquentable qui lui mettrait de mauvaises idées dans la tête et qui vivait seule, entourée de chiens et d’autres bestioles. C’était d’ailleurs cette dernière information qui avait définitivement coupée l’envie à la jeune femme de rencontrer son aïeule.

En voyant la nostalgie dans le regard de Ian lorsqu’il évoqua son oncle, elle passa une main sur sa joue et lui vola un baiser. Ce devait être bizarre de voir son oncle changer pour devenir une personne comme celles qu’on n’appréciait pas vraiment. Ne sachant pas trop quoi dire, et voulant éviter de mettre les pieds dans le plat, la petite brune préféra ne pas répondre.

-J’aime bien quand tu dis ça, souffla-t-elle contre ses lèvres à l’entente du mot « compagne ».

Profitant de leur proximité, elle captura ses lèvres dans un baiser plus prononcé, laissant leurs langues se mouvoir dans une danse connue par elles seules.