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**Ezéchiel U. Crowford** Fondatrice ϟ Parchemins : 153

Just bored

Jeudi 10 mars 2016

Ezéchiel s'ennuyait à mourir. Non, vraiment. Son père le forçait à venir travailler au Ministère mais... Qu'est ce que ça pouvait être ennuyant ! Encore, quand il devait inspecter les patrouilleurs de la Frontière pour vérifier qu'ils faisaient bien leur boulot, c'était plus amusant, mais être enfermé dans un bureau à signer et remplir des papiers... Très peu pour lui ! D'accord, comme le disait son géniteur, il devait s'assurer d'être vu « parce que les Crowford étaient une famille très puissante et qu'il fallait affermir cette puissance en montrant notre présence » mais quand même !! Et puis franchement, il ne voyait pas ce que ça changeait. Sa famille faisait partie des plus influentes d'Angleterre alors pas de quoi s'inquiéter ! Après tout, c'était eux qui fournissait l'argent du Ministère, qui s'était endetté près d'eux depuis maintenant presque 120 ans, alors ils n'avaient pas à craindre de perdre leur influence. Sans compter qu'à présent, son père avait racheté La Gazette... Non franchement, il ne voyait pas pourquoi il devait s'échiner à perdre son temps dans son bureau.

Alors voilà, il se retrouvait à passer le temps comme il le pouvait... Heureusement qu'il avait pensé à prendre un livre ! Dire qu'il aurait pu être avec Beny... Il préférait largement être avec son petit ami quitte à l'aider en cuisine que de rester ici à croupir. Bon, avec Beny ce n'était pas évident non plus parce qu'il fallait se montrer très prudent pour que personne ne découvre leur relation, mais c'était quand même mieux ! Remarque, tout était mieux qu'être ici. Vivement qu'il ait terminé sa journée, qu'il puisse aller rejoindre son petit ami !!

Ezéchiel regarda d'un œil mauvais la pile de documents posés sur son bureau, attendant sagement qu'il daigne s'en occuper, et finit par attraper une plume et par commencer à les lire. Mpf. C'était barbant !! Comment son cousin pouvait-il passer ses journées au Ministère ?! Il s'arrêta un moment. Mais oui voilà, il pouvait passer le temps en allant embêter son cousin ! Il adorait se chamailler avec Théodore, et ce dernier se prêtait bien au jeu. Et s'il n'en avait pas envie et bien tant pis, il s'amuserait à le faire chier.

Heurex d'avoir trouvé une solution à son problème, Ezéchiel sorti de son bureau pour se diriger vers le département de la coopération magique internationale. Il s'arrêta au passage pour se prendre un café, puis continua sa route. Arrivé au bon étage, il stoppa une blonde à lunette avec un affreux chemisier rosâtre et ne grosse paire de lunette pour lui demander si Théodore Crowford était bien dans son bureau. Malheureusement, la réponse ne lui plus guère. Apparemment, il se trouvait actuellement en réunion avec d'importants ministres chinois, et en plus, il apprit que la dame qu'il avait abordé comptait justement aller voir l'ancien serpentard pour lui remettre des papiers à remplir. Encore ! Il n'avait pas que ça à faire lui ! Enfin si, mais il n'avait pas envie. Il se retrouva donc avec une pile de papiers entre les mains. Qu'il lui faudrait remettre à son cousin une fois remplis. Super... S'il remplissait tout ça il allait finir avec une crampe au poignet !

Ne comptant pas le moins du monde faire son travail, il décida de le déléguer. Après tout, il était à l'étage de la coopération magique internationale, s'il refilait ses papiers à quelqu'un d'ici, la personne n'aurait même pas besoin d'aller trop loin pour donner tout ça à Théo, alors que lui, il devrait traverser des tonnes de couloirs. Il ouvra la première porte qu'il rencontra et posa le tas de papiers sur le bureau de l'employé qui se trouvait là. Un regard lui apprit qu'il s'agissait d'une homme, qui devait avoir entre 30 et 40 ans, a l'air sérieux. Parfait ! Il ferait ça bien alors.

-Salut. Tu dois remplir ça pour moi, et après tu passes le tout à Théodore Crowford, parce que j'ai pas que ça à faire.

Il se redressa et toisa l'homme, histoire qu'il comprenne bien qu'il n'avait rien à redire à ça. On ne disait pas non à un Crowford après tout.

**Gideon Williamson** Sorcier ϟ Parchemins : 68

La journée promettait d’être longue. Des représentants du ministère russe étaient là, en visite dans le Londres magique. Ils voulaient tout voir, comme si c’était la première fois qu’ils voyaient la ville … du moins c’était la première fois qu’ils la voyaient une partie de la ville entièrement magique. Etant polyglotte, je n’ai aucun mal à parler Russe. J’ai appris d’autres langues comme l’Italien, le Français, l’Allemand et le Grecque. La matinée à été très longue, surtout que ces sorciers étaient visiblement très favorables au gouvernement. Je n’ai rien laissé paraître évidement, si je laisse entendre que je suis contre ce gouvernement je risque gros, peut-être même de me retrouver à Azkaban pour trahison. Ils ont finis par partir et par aller voir d’autres services. Il était un peu plus de midi lorsque je me suis retrouvé seul pour faire le rapport de cette matinée. Dommage que je n’ai pas mon propre bureau, j’aurais fermée la porte à clé pour être tranquille. Les bureaux ouverts sont parfois très pénibles. J’ai commencé à écrire le rapport, mais je n’arrivais pas à me concentrer. Je ne peux même pas dire de regarder par la fenêtre magique, je suis bien trop loin. Au moins quand j’étais à Poudlard, je pouvais rêvasser tranquillement, ici c’est beaucoup plus difficile de se trouver une distraction, enfin pour certains en tout cas, pour d’autre en revanche …

Lorsque j’ai vu Crowford venir, j’ai tout de suite senti qu’il était plutôt de bonne humeur et que ce n’était pas bon signe pour moi. Le voir avec ce petit air si jouissif me dégoute. Ce gamin à vingt-quatre ans et n’est là que par piston, il n’a sans doute jamais rien fait de sa vie et il se pavane comme un prince dans le ministère, comme s’il avait tous les droits et sans doute qu’il les a. Je n’ai d’abord pas fait attention à lui jusqu’à ce qu’il vienne jusqu’à mon bureau et qu’il laisse tomber un dossier. Je me suis levé histoire de le regarder dans les yeux. Je déteste me sentir rabaissé, surtout par un gosse.

« Vous ne savez pas écrire ? »

Mon ton était plutôt cinglant. Je devrais mesurer mes paroles, mais face à lui j’ai vraiment du mal. Il m’insupporte tellement. J’ai repris son dossier et le lui ai tendu. Je n’ai pas l’intention de faire son travail à sa place, que se soit pour lui ou pour quelqu’un de sa famille.

« Je ne suis pas rattaché au département de la protection magique, trouvez-vous quelqu’un d’autre. »

Il ne va pas apprécier, mais je doute qu’il a le pouvoir de faire quelque chose de réellement sérieux envers moi. Il est peut-être directeur du département de la protection magique mais surement pas directeur de la coopération magique et international. Il ne sait pas à qui il à a faire, même si je ne peux pas lui dire réellement ce que je pense, je n’ai pas l’intention de me laisser marcher sur les pieds par un gamin et surtout pas quand ce gamin est un Crowford.

**Ezéchiel U. Crowford** Fondatrice ϟ Parchemins : 153

Just bored

Jeudi 10 mars 2016

Le bruit que fit le dossier en tombant lourdement sur le bureau de l'employé malheureux qu'Ezéchiel avait désigné arbitrairement comme sous-fifre n'avait même pas finit de résonner que déjà, l'héritier des Crowford savait que le brun en face de lui n'allait pas accepter sans broncher. Parce que le regard de l'homme indiquait clairement qu'il n'avait pas la moindre intention de lui obéir docilement. Dommage... Il allait devoir se trouver un autre larbin. Ou alors il pouvait aussi passer le temps en se faisait un nouvel ennemi sur la liste ô combien longue des gens qui le détestaient. Ça pouvait être marrant aussi. Quoique maintenant qu'il avait son Beny il fallait qu'il fasse plus attention. Il n'avait pas envie que des gens qui en avaient après lui se mettent à agresser son brun juste pour l'atteindre à travers à lui. Beny était un ange, lui ! Il n'avait pas à payer pour les méfaits de son petit ami... Mais bon, après... Ce n'était pas non plus comme s'il comptait jeter un sort à l'employé en face de lui. Il se rapprocha et attrapa un papier qui trainait sur le bord du bureau pour chercher le nom du brun. Hum... Williamson Gideon. Bien, il avait ce qu'il voulait.

Ledit Gidéon se leva pour le toiser et Ezéchiel lu clairement le mépris dans ses yeux. Avec le temps, il s'y était habitué. Petit déjà il savait déceler le dédain qui se cachait dans les regards de certains aristocrates hypocrites, alors là, alors qu'il était à peine masqué, c'était un jeu d'enfant. Remarque il préférait ça. Il avait horreur de l'hypocrisie. Au moins, l'ancien serpentard était toujours honnête lui ! Quand il n'aimait pas quelqu'un il ne prenait pas la peine de lui sourire.

Il eut un petit rire en entendant sa réplique, prononcé sur un ton des plus acides. Lui qui cherchait à se départir de son ennui... Il était servi ! En réalité il devait être un peu masochiste au fond, il adorait qu'on lui réponde, tant que ça ne dépassait pas les bornes, bien sûr.

-Fort malheureusement, mes activités nocturnes m'ont laissé un poignet très douloureux... Et je ne peux donc pas remplir ces dossiers. Crois bien que ça m'emplit de tristesse et de remords mais hélas je n'ai le choix, fit-il avec un air désabusé.

A vrai dire, il avait eu une nuit des plus sages et son poignet se portait à merveille, mais il était à peu près sûr que sa réponse allait énerver Gidéon et il était très curieux de voir jusqu'où il pourrait aller. Sans compter qu'il avait l'air d'avoir un bon sens de la répartie... Tout ça l'amusait beaucoup !

-Oui je sais bien, mais il se trouve que justement, ce document est destiné à la coopération magique internationale... Donc ça semble logique qu'un employé du département le remplisse, non ?

Bon, ce n'était pas un argument très logique mais il s'en fichait pas mal. Il n'avait pas envie, point barre ! De toutes façons, s'il l'avait pu, il serait déjà parti retrouver son Beny pour aller hanter sa cuisine et lui tripoter les fesses pendant qu'il faisait ses pâtes à gâteaux.

**Gideon Williamson** Sorcier ϟ Parchemins : 68

Je lève les yeux au ciel exaspéré par son attitude. Les Crawford sont vraiment une famille à éviter. Je n’ai pas croisé un seul membre de leur famille qui ne soit pas sournois ou malsain. Le fils est peut-être le pire de tous. Je ne les connais pas tous et heureusement, je crois que je démissionnerais si toute la famille était au ministère. Il ne vaut sans doute mieux pas les avoir à dos. Il me sort un baratin comme quoi il s’est fait mal au poignet et je ne peux m’empêcher de lui lancer un regard sournois. Je devrais me retenir de dire ce genre de choses, mais ma remarque sort d’elle-même naturellement :

« Oh tu t’es trop branlé la nuit dernière ? Dommage que tu ne saches pas faire autre chose. »

Je lui lance un petit sourire mesquin. Je sais que je ne devrais faire plus attention et qu’il ne va apprécier du tout, mais j’ai du mal à tenir ma langue lorsqu’on me cherche on me trouve. Je ne suis pas du genre à me laisser faire, même si j’ai certaines obligations. Il n’est pas mon directeur de service. Il a peut-être de l’influence mais je doute qu’il répète ça à qui que se soit. Je soupire lorsqu’il me justifie la présence de ce dossier. J’ai du mal à croire. Il ment comme il respire et je n’ai aucune envie de faire son travail. Il est assez grand pour se débrouiller tout seul, surtout qu’il n’a visiblement rien à faire d’autre.

« Ne te fiche pas de moi Crowford. On sait tout les deux que tu es assez grand pour remplir un dossier si je me demande ce que tu fiches encore ici et je comprends mieux pourquoi ce ministère est bordel quotidien si certains directeurs ne sont même pas capables de remplir des tout petits dossiers. »

Je vais trop loin je le sais, mais je ne me laisserais pas influencer parce qu’il a plus de pouvoir que moi au sein du ministère. Je suis plus âgé que lui. Je n’ai jamais aimé qu’un gamin me marche sur les pieds, encore moins lorsqu’il s’agit d’un Corwford. Il faut bien que quelqu’un le remette de tems en temps à sa place et après tout je n’ai plus grand-chose à perdre. Je sais que mes supérieurs seraient navrés de me voir partir. Je ne suis pas irremplaçable évidement, mais trouver quelqu’un qui parle plusieurs langue et qui connais la culture des différents pays devient compliqué alors je doute qu’ils veuillent vraiment me virer, mais je ne veux pas décevoir mon père. Il attend encore beaucoup de moi-même avec son âge avancé et je ferais sans doute mieux de mesurer mes paroles dès à présent. Je ne sais pas jusqu’à quel point il pourrait exercer du pouvoir ou me pourrir la vie. L’avantage c’est qu’il ne pourra jamais s’en prendre à la partie de ma famille qui est derrière la barrière magique. Il n’y a que mon père. Je n’ai pas envie qu’il lui arrive quelque chose, loin de là. Je souhaite juste que ce petit arrogant sache à qui il a à faire.

**Ezéchiel U. Crowford** Fondatrice ϟ Parchemins : 153

Just bored

Jeudi 10 mars 2016

Ezéchiel leva un sourcil aristocratique en remarquant que Gidéon levait les yeux au ciel. Ordinairement, c'était quelque chose que les gens à qui il parlait avaient très envie de faire, mais ne faisaient pas -on se demandait pourquoi... Sauf bien sûr pour les membres de sa famille. Théo ne se privait pas de le faire. Son père non plus. Ni son oncle d'ailleurs. Ça arrivait même à sa mère ! Décidément. Mais ce fut plutôt l'air sournois du brun qui indiqua à l'héritier Crowford que pour une fois, son interlocuteur n'allait pas se contenter de sourire poliment.

Se tenant sur ses gardes, Ezéchiel se prépara. S'il voulait lui lancer un sort, grand bien lui fasse ! Il avait tellement enchaîné les duels dans sa vie qu'à force, il était devenu un expert, et depuis il gagnait tous ses combats. Il ne lui était arrivé que trois fois de perdre depuis ses quinze ans. Alors il était paré... Mais il ne s'attendait absolument pas à ce qui suivit. En même temps... Dans son entourage, toujours famille à part, peu de gens lui disaient le fond de leur pensée. Normal... Personne ne voulait se mettre un Crowford à dos. Ce n'était pas une chose très conseillé. Déjà parce que, personnellement, le brun n'avait aucun scrupule à pourrir l'existence de quelqu'un qui lui avait cherché des noises, et ensuite parce qu'il était réputé que l'argent achetait tout, ou presque, or leur nom faisait parti des plus riches d'Angleterre. Une situation qui plaisait beaucoup, voire même énormément à l'ancien serpentard.

Il fixa Gidéon pendant une seconde, le temps de digérer l'information. Oui oui, il avait bien entendu, son petit sourire en attestait clairement. Il devait assez satisfait de sa réplique. Il fallait dire qu'elle était plutôt bien trouvé. Une fois la surprise passé, Ezéchiel ne put retenir le grand éclat de rire qui lui échappa. Non vraiment, c'était trop drôle. Lui qui s'ennuyait... Finalement il ne regrettait pas d'avoir choisi ce bureau ! Voir tous ces airs hypocrite l'énervait et le lassait, à force c'était fatigant... D'autant plus qu'il savait très bien ce qu'ils cachaient, alors un peu d'honnêteté ne faisait pas de mal ! Sans compter qu'il l'avait bien chercher, puisque ses paroles se prêtaient très bien à cette petite pique. Non vraiment... Qu'il se fasse remettre à sa place de cette façon était aussi inattendu que risible. Il attendit d'avoir repris son souffle et un peu de contenance pour répondre, un sourire amusé aux lèvres :

-Mais non voyons, j'étais trop occupé à satisfaire les jeunes filles qui se pressaient dans mon lit.

Ce qui était parfaitement faux bien sûr. Mais bon, il disait ça plus pour plaisanter que par réel intérêt, de toutes façons il doutait fortement que sa vie sexuelle puisse intéresser Gidéon. Il écouta sa tirade suivante sans sourciller, en affichant clairement sur son visage son désintérêt. Il pouvait toujours râler, il ne remplirait pas ce dossier. Et il avait l'habitude des remontrances, il subissait au moins une fois par semaines les longs discours exaspérés et irrités de son père qui le bassinait toujours avec ses « fils paresseux et pas ambitieux » « rejeton à problème, têtu et inconscient » et les « arrête de n'en faire qu'à ta tête, tu as un nom à faire respecter ».

-Moui. Je suis un vilain directeur, tu devrais le signaler et demander mon renvoi.

Bon, évidemment la demande ne serait même pas étudiée puisque son père voulait à tout prix qu'il reste à ce poste, mais Ezéchiel, lui serait ravi de le quitter ! Il devrait peut-être aider Gidéon à remplir une note qui listait tous ses défauts de directeur ? Hum non, tout de même, il avait réputation à tenir, et, si tout le monde savait qu'il n'en foutait pas une, il n'allait pas non plus tendre le bâton pour se faire battre.

**Gideon Williamson** Sorcier ϟ Parchemins : 68

Gideon aurait du se méfier des propos qu’il tenait à l’égard de Crowfrod, mais il le haïssait tellement que c’était difficile pour lui de se contenir et puis la perche qu’il lui avait tendu était trop belle pour qu’il la perde. Il aimait bien remettre les jeunes à leur place, surtout quand ils étaient là juste parce qu’ils avaient étés pistonnés. Gidéon avait travaillé dur pour avoir sa place ici et ce n’était pas le cas de tout le monde. Il détestait les différences et les favoris depuis toujours, déjà à poudlard il se battait contre ça. Le monde du travail était un peu le même qu’une salle de cours. Gideon leva les yeux au ciel lorsque le jeune Crowford lui répondit. Il ne manquait pas de réparti et sur ce coup là il l’avait bien eu. Il était à cours de pique. A quoi bon se battre ? C’était un combat qui ne rimait à rien. L’autre s’ennuyait tout simplement et Gideon avait d’autres choses à faire que de faire le mariole pour lui.

« J’espère que votre fiancé n’est pas au courant de ça. »

Il s’en fichait royalement, mais tout ce qui pouvait atteindre Ezéchiel était bon à prendre. Gideon savait bien que leur couple était un peu bizarre, mais généralement les femmes n’aimaient pas être prises pour des cruches et Ezéchiel était le genre d’homme à croire que ça ne leur faisait rien de voir leurs hommes avec une autre femme. Ce qu’il pouvait être stupide. Il avait tout pour lui, la jeunesse, la richesse et une superbe fiancée et il fallait qu’il aille voir ailleurs. Non mais vraiment. Gideon n’arrivait pas à comprendre le raisonnement de ce gamin. Ce n’était peut-être qu’un jeu pour lui. Il finirait bien tôt ou tard par recevoir la monnaie de sa pièce. L’agent de la coopération magique ne s’était pas laissé faire par le jeune Crowford et il lui avait rendu ses dossiers. Ezéchiel n’avait pas l’air de bien comprendre à qui il avait à faire. Gideon leva les yeux au ciel lorsqu’il lui dit de le dénoncer. Il sourit comprenant que ce travail ne lui plaisait pas vraiment.

« Vous n’êtes pas mon directeur. Je peux très bien me contenter de cette idée et du fait que visiblement vous n’avez pas envie d’être ici. »

Un large sourire s’afficha sur le visage de Gideon. Sa journée venait de s’illuminer. Crowford n’était pas fait pour le ministère, c’était évident maintenant. Il cherchait un moyen de s’amuser, c’était tout. Il était mal tombé s’il espérait que Gideon réponde à tous ses désirs. C’était lui qui allait s’amuser maintenant.

«Je suppose que votre père serait terriblement déçu d’apprendre que vous n’êtes pas à la hauteur. »

Gideon avait croisé les bras et attendait de voir la réaction du jeune crowford. Il savait bien que c’était un terrain risqué, mais il s’en fichait royalement. Il n’avait pas tant de choses que ça à perdre et savait bien qu’il aurait été viré depuis longtemps si Ezéchiel avait un réel pouvoir sur lui. La suite de cette conversation s’annonçait bien mieux que le début.

**Ezéchiel U. Crowford** Fondatrice ϟ Parchemins : 153

Just bored

Jeudi 10 mars 2016

L'ancien serpentard dut se retenir de s'esclaffer. Si Valandra était au courant ? Quand bien même Ezéchiel aurait dit la vérité à Gidéon, ça n'aurait fait ni chaud ni froid à la demoiselle. Avant qu'il se range en sortant avec Beny, il avait l'habitude de coucher avec pleins de gens sans que ça la dérange. Après tout ce n'étaient que des fiançailles factices. Ils s'étaient fiancés parce que c'était ce qu'on attendait et ce que leurs pères respectifs avaient décidés, mais ils s'étaient rapidement mis d'accord qu'ils n'iraient jamais jusqu'au mariage. Aussi n'avaient-ils jamais eu de scrupules à aller voir ailleurs. Même si ça ne les empêchait pas d'avoir des moments très torrides, tous les deux. Mais ça, c'était avant. Cependant Gidéon n'avait absolument pas besoin de le savoir, aussi se contenta-t-il de ricaner sans lui répondre.

Toutefois la seconde réflexion de l'employé lui fit lever un sourcil. Effectivement, il n'avait pas du tout, mais alors pas du tout envie d'être là et il aurait mille fois préféré se trouver un boulot qui lui plaisait plutôt que de devoir se forcer à se terrer dans son bureau. Le seul point qu'il aimait dans ce travail, c'était quand il devait aller inspecter les patrouilleurs près des frontière pour vérifier qu'ils faisaient bien leur job. Sauf qu'il n'appréciait pas vraiment que son interlocuteur se permette de penser qu'il savait tout sur lui. Et surtout, il n'appréciait pas pas du tout l'air satisfait qu'il s'était mis à arborer. Il se croyait peut-être malin mais Ezéchiel n'aimait pas qu'on se pense supérieur à lui quand ce n'était pas le cas. Et même quand c'était le cas d'ailleurs. En réalité il détestait qu'on le provoque. Que lui le fasse, là c'était une autre histoire ! Mais les autres non. Sauf lorsqu'il s'agissait de ses amis évidemment. Mais ça c'était une autre histoire.

-Et moi je peux très bien me contenter d'inscrire ton nom sur la liste des gens ayant été aperçu près de la Frontière. Le tien... Ou celui d'une personne à qui tu tiens. J'imagine que tu sais ce que ça implique d'être vu là-bas...

Il voulait bien laisser couler mais il y avait certaines limites à ne pas dépasser, et si Gidéon voulait entrer dans ce petit jeu... Il allait vite découvrir qu'Ezéchiel pouvait être très doué pour ça. Peut-être que le regard glacial qu'il lui décocha en guise d'avertissement lui ôterait son sourire ! Du moins il l'espérait pour lui.

Son père maintenant ? Ben tiens. Là dessus, il pouvait raconter ce qu'il voulait. Son père avait parfaitement conscience que son seul héritier n'était pas vraiment le fils conforme à ce qu'il souhaitait. Ezéchiel n'en avait toujours fait qu'à sa tête, et sa rendait toujours son père complètement fou. Contrairement à ce que pensaient certaines personnes, la relation entre Alexandre Crowford et son rejeton étaient loin d'être sereines. En réalité son géniteur détestait le flegme de brun et il s'irritait de le voir se moquer de tout, alors il ne pouvait pas être plus déçu que ça. Enfin déçu... Alexandre avait tout de même conscience qu'il aurait pu tomber sur pire que lui. Au moins Ezéchiel faisait honneur aux sang-pur de part son caractère ! Alors bon, tous deux avaient appris à faire avec la personnalité de l'autre.

-Oh oui, terriblement ! Fit-il narquoisement. Tu devrais courir aller lui répéter.

Ça pouvait être drôle d'ailleurs. Après tout son père n'aimait pas que l'on dise du mal de son fils même si c'était fondé alors ça pouvait devenir amusant.

**Gideon Williamson** Sorcier ϟ Parchemins : 68

Ezéchiel m’exaspère. Je sers les dents et me contient de ne pas lui envoyer mon poing dans la figure. Pour qui il se prend ? Il se croit tout permis simplement parce qu’il est un Crowford. Il ne mérite pas sa place au sein du ministère, quand ces idiots le comprendront-il ? Je doute que se soit pour bientôt. Il faut donc que je m’adapte et que j’accepte d’avoir ces incapables comme chefs. Si seulement j’avais eu un poste plus haut placé, je me serais fait une joie de virer ce misérable. Un sourire sarcastique s’est affiché sur mon visage à la réponse du jeune homme. Il a de la répartie au moins, c’est peut-être tout ce qu’il y a de bien chez lui. Je ne crois pas un mot de ses menaces mais je me méfie. Il pourrait être très sérieux. Je sers les dents me retenant vraiment de ne pas m’énerver plus que ça.

« Je passe mon temps au ministère et je n'ai jamais enfreins les lois, je n'ai pas l'intention de commencer aujourd'hui. Personne ne croyait à votre mensonge. »

Je suis presque certain qu’il sait que c’est vrai. Je passe quelques rares moments hors du ministère et de chez moi. Je n’ai pas a avoir peur de ce gamin qui se croit en haut de tout. Quant à mon père, qu’il ne s’avise pas de lui créer des ennuis sinon je jure que cette fois je pourrirais la vie de cet idiot de Crowford et qu’il le sentira passer.

« Ce n’est pas à moi d’aller lui répéter ce genre de chose. Je vaux quand même mieux que ça. »

Je suis loin d’être le genre de personne qu’il s’imagine. Je ne suis plus un gamin, contrairement àl lui. Tout ça ne m’amuse plus du tout. Je crois que je vais être dans l’obligation de lui faire ces fichus dossier. Qu’elle merde. Je déteste cette foutue famille. Je soupire et fini par lui dire :

« Pour quand les voulez-vous ? »

Je fini par céder. J’ai beau faire le malin, je n’ai pas envie d’avoir des ennuis. Même si je déteste ce type, je vais me forcer à faire ce qu’il me demander, pas pour lui, mais pour famille. Peu importe qu’il pense qu’il a réussit à m’avoir et à me faire faire ce qu’il voulait. Je sais que ce n’est pas vrai. Si je le fais c’est simplement pour éviter des contrariétés à mon père. Il compte sur moi. Je serais de plus peu fier de devoir me battre avec Ezéchiel. Il s’imagine qu’il a tous les droits, tôt ou tard il se rendra compte que ce n’est pas vrai et que son joli piédestal finira par s’écrouler quand le monde n’en pourra plus. Cela finit toujours par arriver car le bien triomphe toujours du mal. C’est du moins ce que l’on m’a toujours appris. Peut-être qu’Ezéchiel ne se rend même pas compte de ce qu’il fait, qu’il est simplement manipuler par sa famille, mais cela m’étonnerait tout de même, il en profite plus qu’autre chose je pense. Quoi qu’il en soit j’espère vraiment qu’un jour il aura le revers de sa médaille.

**Ezéchiel U. Crowford** Fondatrice ϟ Parchemins : 153

Just bored

Jeudi 10 mars 2016

Visiblement Gidéon n'avait pas l'air content du tout, mais plus il fulminait plus Ezéchiel se réjouissait. Il était comme ça, voir les autres s'énerver sur lui faisait plaisir. Parce qu'il savait qu'ils ne pouvaient rien faire alors forcément c'était plutôt plaisant. Quoi qu'en fait ce n'était même pas ça, parce que même ceux qui aurait pu lui faire des choses, ça l'amusait quand même. C'était surtout que voir les gens s'énerver, ça égayer son ennui. Oui voilà, faire chier son monde était un merveilleux remède contre l'ennui.

Et la réponse de son interlocuteur le divertit beaucoup, allant même jusqu'à le faire éclater de rire. Il avait vraiment bien fait d'entrer là, ça lui avait bien fait passer le temps ! Comme s'il avait besoin de preuves pour lui attirer des ennuis, sérieusement. Il s'en fichait complètement que tout le monde sache qu'il était innocent et qu'il n'avait rien fait. Ça ne l'empêcherait pas de lui pourrir la vie !

-Et alors ? Rigola le brun qui trouvait ça tellement comique qu'il avait du mal à s'en remettre. Ça ne change rien !

Comme s'il allait s'embarrasser LE petit détail qui attirerait des ennuis à Gidéon juste pour être crédible ! Non, il inventerait et tant pis si personne en le croyait. Et puis de toutes façons ça n'arriverait pas puisqu'il n'avait pas l'intention de mettre ses menaces à exécution tant que l'employé ne dépassait pas les limites. Parce que bon, l'air de rien, pourrir la vie de quelqu'un ça prenait du temps et des efforts et à moins que ça ne vaille vraiment la peine il avait souvent la flemme de le faire. Et puis il n'était pas si méchant ! Enfin ça dépendait. Mais il assumait.

Un sourire satisfait se dessina sur ses lèvres en entendant qu'il ne comptait pas en parler à son père. Ça, il s'y attendait. Et le « je vaux mieux que ça » l'amusa beaucoup. C'était plutôt bien trouvé, il devait l'admettre, et sur ce coup il ne s'était pas attendu à ce que Gidéon réplique. Mais bon, il pouvait le comprendre de ne pas avoir envie d'adresser la parole à son père, ce dernier était tellement aimable... La seule personne à qui il semblait trouver grâce c'était à sa femme. Mais la mère d'Ezéchiel avait toujours été prompte à voir le meilleur des autres et à donner des qualités mêmes aux pires personnes qui soient.

Un large sourire se dessina sur les lèvres du brun lorsqu'il entendit enfin les mots qu'il désirait entendre depuis qu'il était entré dans la pièce. Enfin il se résignait ! Bon après, leur petite rixe verbale l'avait assez diverti pour lui faire passer le temps donc finalement qu'il ait fait les fortes têtes ne le dérangeait pas tant que ça, mais il était tout de même bien content qu'il finisse par céder. Parce qu'il n'avait de toutes façons pas l'intention de les remplir lui-même.

-Pour demain. T'auras qu'à voir les donner à Gaby, il saura quoi en faire.

Et que son cousin n'aille pas se plaindre de les avoir en retard, il n'avait qu'à pas être en réunion. Réalisant que Gidéon ne savait très probablement pas qui était « Gaby » il crut bon de préciser :

-Je veux dire Théodore évidemment, alors te trompe pas de personne.

Sinon il allait l'entendre ! Bon il ne pouvait pas deviner que Gaby était le petit surnom dont avait hérité son cousin le jour où Ezéchiel avait remarqué que celui ci n'aimait justement pas qu'on l'appelle ainsi. M'enfin il n'avait qu'à pas avoir Gabriel pour deuxième prénom ! Du coup c'était devenu un petit jeu, puis une habitude entre eux de s'appeler par leur deuxième patronyme.

Constatant qu'il serait bientôt l'heure pour lui de rentrer, Ezéchiel se dirigea vers la porte et conclut juste avant de sortir :

-Et fais ça bien.

Juste pour le plaisir de le quitter sur une petite note qui l'irriterait un peu plus.

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