MA PERSONNALITE › Beaucoup s'accorderont pour dire que Noah est quelqu'un de difficile à cerner. Pas forcément dans le mauvais sens du terme c'est juste qu'il est capable de passer par toute la palette des sentiments un l'espace de quelques minutes et souvent sans crier gare. Heureusement, c'est le côté plutôt sympathique qui prédomine chez lui.

Ancien Serdaigle, il en a gardé un esprit très perfectionniste. Il peut passer des heures, des jours, à se renseigner en détail sur un sujet tout comme il se donne à 100% quand il est sur un sujet d'article.

Il se montre généralement ouvert et est une oreille attentive pour qui à besoin de parler ainsi qu'une épaule sur laquelle on peut pleurer. Toutefois, lui-même ne se confie de très rarement, gardant généralement pour lui ses sentiments. Ce n'est pas qu'il cherche absolument à se cacher mais juste par pudeur. Ainsi, il ne parle que très rarement de sa femme et de sa fille.

De part ses activités à « La résurrection du phénix », il à tendance à être méfiant et, bien entendu, secret.

On me demande souvent comment j'en suis arrivé là, à prendre ces risques pour écrire dans ce journal. Je crois qu'il est temps de lever un peu le voile à ce sujet mais pour cela, je me dois de vous raconter mon histoire depuis son commencement.

Bien que ma famille ne soit pas de sang-pur, je suis né de deux parents sorciers. J'ai donc grandis dans le monde de la magie, ignorant presque tout de celui des moldus, au même titre que ma petite soeur. Plus si petite que ça aujourd’hui d'ailleurs.

J'ai eu une vie de sorcier normal et à 11 ans, c'est tout naturellement que je suis parti pour Poudlard où j'ai rejoins la maison des Serdaigle. C'est durant mes études que je me suis pris d'une vraie passion pour l'écriture. Je griffonnais partout, sur mes parchemins, dans des calepins. Je couchais un peu tout et n'importe quoi par écrit. Mes pensées, des histoires, des poèmes même. Le tout agrémenté de gribouillis dessinés au hasard.

J'ai terminé mes études avec brio, faisant la fierté de mes parents et réveillant la jalousie de ma soeur, alors élève à Poufsouffle.

Poudlard terminé, il fut temps pour moi de choisir ma voie. Ou plutôt de comment suivre ma voie car mon plan de carrière était déjà tout tracé. Cela faisait des années que j'avais pris la décision de devenir journaliste. Vous voyez, cela n'a donc rien de nouveau pour moi.

J'ai commencé par un stage de quelques semaines au Daily Planet mais ma curiosité naturelle fut plus forte que le reste. J'avais beaucoup entendu parler du monde moldu par le biais de mes camarades d'école et à la surprise général, j'ai pris la décision de partir étudier le journalisme dans une université londonienne. Cela ne fut pas difficile d'y accéder. Avec la magie, il n'y a rien de plus simple que de simuler un diplôme de fin d'études moldues.

Ce fut durant mon cursus universitaire que j'ai rencontré celle que j'appellerai tout simplement C pour des soucis évident d'anonymat. Elle étudiait elle aussi le journalisme et la littérature et je ne dirais pas que ce fut le coup de foudre au premier regard mais il ne nous fallut que peu de temps pour devenir inséparable. Quand nous reçûmes nos diplômes et qu'il fut évident que les choses étaient très sérieuse entre nous, je lui ai avoué la vérité sur ma nature. Dans un premier temps, elle c'est montré déstabilisée mais elle a vite accepté cela.

Nous prîmes alors la décision de rester vivre malgré tout du côté des moldus. C accepta un poste dans un magasine féminin et moi dans un célèbre journal de Londres.

La vie était belle. Nous étions heureux, amoureux et c'est tout naturellement que nous nous sommes mariés. 10 mois plus tard, notre fille pointa le bout de son petit nez couvert de tâches de rousseurs.

6 années se sont écoulées. 6 années de vie de famille comme il y en a des milliers d'autre à travers le monde. Il s'est avéré que ma fille n'avait clairement pas hérité de mes pouvoirs. C'était une petite moldue et cela m'était parfaitement égale car malgré cela, elle restait la plus fantastique à mes yeux.

Et puis le vent politique a commencé à tourner. Au début, je n'en faisais pas grand cas, je l'avoue, estimant que cela finirait par se tasser naturellement. Mais ce fut quand je compris que mes propres parents commençaient à partager l'avis de nos politiciens que j'ai réalisé que le monde avait réellement cessé de tourner rond.

Au moment de faire des choix, ma femme m'avoua avoir peur de ce qu'il se passait « dans mon monde » et me demanda de partir avec elle m'installer définitivement chez les moldus, reniant ainsi ma nature. Mais j'en fus incapable. Pourquoi ? Parce que j'ai ressentis ce vent de révolte monter en moi. De quel droit nos politiques peuvent-ils exiger de nous de faire ce genre de choix ? De nous couper du reste du monde, de nos familles pour la majeure partie d'entre nous ?

J'ai décidé de devenir journaliste pour faire éclater les vérités, pour défendre les causes que j'estime juste. Il était hors de question pour moi de tourner le dos, de fuir.

C'est à cette période que j'ai été approché par la résistance pour écrire dans la Résurrection du Phénix et j'ai immédiatement accepté.

Mais ma femme ne m'accorda pas le soutien auquel je me serais attendu. Elle m'expliqua que c'était mon combat, celui des sorciers, pas le leur à notre fille et elle. Alors, après une terrible et déchirante dispute, elle prit la décision de tout oublier du monde magique... Et de moi. En quittant la salle, elles sont passées devant moi. Ma femme m'a salué d'un simple signe de tête. Ma fille m'a fait coucou de la main en me disant « Bonjour Monsieur ». Puis un employé du Ministère c'est planté devant moi avec un papier me signifiant la dissolution de mon mariage, sans plus de cérémonies. J'ignore où elles sont maintenant, ni même ce qu'elles font. J'ai entendu dire qu'elles avaient quittés le pays. Je ne cherche pas à les retrouver. En restant totalement coupées de moi, elles resteront en sécurité et c'est tout ce qui compte.

Quant à moi et bien je suis désormais celui que vous connaissez sous le nom de Horn. Un traître à en croire la définition du Ministère. Un libre penseur, un défenseur de notre liberté. La voix de notre peuple opprimé qui ne saurait se taire ! Je suis votre voisin, votre ami, celui qui vous sert votre café le matin ou qui éduque vos enfants. Une ombre parmi les ombres. Un anonyme qui ne cessera pas de crier sa révolte aussi longtemps que de l'air abreuvera ses poumons.