Let have some fun ! ~ Arthy

**Ezéchiel U. Crowford** Fondatrice ϟ Parchemins : 153

Let have some fun !

Vendredi 18 mars 2016

Ezéchiel était passablement contrarié. La journée avait pourtant bien commencé... Il avait dû aller faire une ronde près de la Frontière pour vérifier que les patrouilleurs faisaient bien leur travail. En tant que directeur, il devait de temps en temps faire des contrôles, d'ailleurs bien c'était le seul aspect de son boulot qui l'intéressait. Il avait conscience qu'il avait largement les capacités pour assumer son poste à la perfection, sauf que voilà, remplir des papiers c'était mortellement ennuyant. Il s'investirait le jour où il trouverait un travail qui lui plairait, voilà.

Il était donc parti longer la frontière, tirant les oreilles de ceux qui faisaient mal leur travail et les autres... Et bien les autres rien. Il n'allait quand même pas les féliciter parce qu'ils faisaient leur boulot ! C'était leur travail pas de quoi fouetter un chat. Mais toujours était-il que de faire le tour des patrouilleurs lui avait fait penser à Arthur, qui avait parfois du travail près de la frontière. Ça faisait un petit moment qu'il n'avait pas de nouvelles de son meilleur ami et qu'il se disait qu'il devait aller faire un tour chez lui. Il ne perdait rien pour attendre celui-là, à se faire oublier ! Ça faisait un petit moment que l'héritier Crowford voulait passer le voir mais à chaque fois il y avait quelque chose. Sans compter qu'en ce moment tout n'était pas simple... Il avait dû annoncer à Valandra qu'il était amoureux, organiser leur soirée de fiançailles et organiser la façon dont ils allaient -enfin, dont IL allait- rompre lesdites fiançailles, penser à quoi faire après si jamais son père le prenait mal... Enfin bref.

Il s'était donc dit qu'il irait voir son ami le soir même. Il n'avait rien de prévu, ce serait parfait. En plus, c'était l'anniversaire de mariage de ses parents et tous les deux allaient sortir, donc son père n'allait pas râler qu'il passait son temps dehors -ça ne l'aurait pas empêché de sortir mais bon. Sauf qu'entre temps on lui avait refourgué un dossier énorme et urgent ! Et il ne pouvait le filer à personne parce que c'était important et qu'il ne pouvait pas se permettre qu'il soit mal fait. Et s'il ne s'en chargeait pas lui-même, ce serait forcément mal fait ! Parce que les autres étaient tous incompétents. Bon peut-être pas tout mais on n'est jamais mieux servi que par soi-même comme on dit. Du coup il termina tard et lorsqu'il rentra chez lui il était déjà presque 19 heure.

Ses parents auraient déjà dû être parti, pourtant lorsqu'il arriva sa mère était encore dans le salon, avec une belle robe et les cheveux soigneusement coiffés. Il s'avéra que son père avait annulé la soirée et laissé Octavie en plan. Ben tiens, ce n'était pas la première fois que ça arrivait mais ça énervait Ezéchiel à chaque fois que sa mère se retrouvait toute seule. Il resta donc un peu avec elle pour la consoler, même si elle affirmait qu'elle allait bien et qu'elle semblait parfaitement calme.

Ensuite seulement, il monta dans sa chambre, se prit une douche pour se relaxer puis redescendit et transplana jusque devant chez son ami. Tel qu'il le connaissait, il devait chez lui. En tout cas il ne travaillait pas, Ezé s'en était assuré en regardant le planning des tireurs d'élite. Frappant à la porte, il n'attendit pas qu'on lui ouvre pour essayer d'entrer et il s'en félicita car la porte était ouverte. Pas gêné pour deux noises, il entra dans la maison, salua rapidement la grand-mère d'Arthur qu'il croisa et quand il aperçut son ami, un grand sourire se dessina sur ses lèvres.

-Devine qui t'emmène sortir ce soir ? Fit-il avec un air amusé. Et ne dis pas non, je sais qu'au fond tu m'adores alors met tes chaussures sinon je t'embarque pieds nus !

Et sur ce, il attrapa la veste du brun et la lui tendit sans plus de cérémonie.

**Arthur S. Pierce** ϟ Parchemins : 51

La journée avait été comme toutes les autres assez banale au fond. Je m'étais amusée dans mon travail, oui je trouve toujours ça excitant de devoir poursuivre des criminels et ça l'est encore plus avec la magie. Il y a tellement de différentes raisons d'enfreindre les lois, c'est amusant d'être sur une piste, de jouer au détective de temps en temps. Je prend un malin plaisir à faire mon travail, sans doute parce que je n'ai que ça dans la vie. Dès que je rentre à la maison je m'ennuie monstrueusement. J'ai beau admirer mon grand-père et aimer passer du temps avec lui, ces derniers temps la vieillesse le prend et il n'est pas d'excellente compagnie. Il râle beaucoup, me fait parfois le reproche de ne pas être encore fiancé comme l'est mon meilleur ami. S'il connaissait la vérité peut-être qu'il ne pensait pas la même chose. Je vous jure, c'est pénible d'avoir cette sensation de ne pas faire comme tout le monde. Je ne peux donc pas espérer avoir une conversation sérieuse avec lui et ça commence à me peser. Travailler au ministère est donc devenu primordial. Je passe de plus en plus de temps là-bas.

Je suis rentré un peu plutôt aujourd'hui cela dit. Je ne patrouillais pas cette nuit, c'est bien dommage, ça m'aurait sans doute pris toute la nuit et j'aurais évité le dîner. Je n'arrête pas de repenser à Stellan, je n'en reviens toujours pas qu'il m'ait embrassé, mais je sais très bien que ça ne risque pas de se reproduire. Je repense aussi à Théodore de temps en temps, souvent en fait. Les crowford ont un gêne de beaugossitude on dirait, mais c'est son cousin, je préfère autant me mettre ça dans la tête. Je me demande quand est-ce que ce sera mon tour et quand on m'acceptera comme je suis. Ezé à trouvé Benoit lui, même s'ils se cachent. Ce serait tellement plus simple si tout le monde acceptait les différences. Je suis arriver en transplanant dans la bibliothèque. J'y passe pas mal de temps quand je n'ai rien à faire, mon grand-père ne vient pas jusque là, c'est plus ma grand-mère qui y vient et de temps en temps ma mère. Ce soir c'est ma grand-mère. Elle est assise sur une rocking- chair et lit. Je lui fait part de ma présence, un sourire s'affiche sur son visage. « Ah Arthur. Tu es rentré, c'est bien. Ton grand-père sera content de t'avoir pour dîner. Tu te défile beaucoup ses derniers temps. Il se pose des questions.» Pourquoi faut-il qu'il soit si intelligent. « Je travail, je ne vois pas pourquoi il s'inquiète. Il devrait être content que je prenne mon travail à cœur.» Je suis sorti de la bibliothèque après avoir pris un bouquin sur les sortilèges et m'apprêtait à transplaner dans ma chambre lorsque j'ai entendu la voix d'Ezchiel. J'ai penché la tête au-dessus de la rambarde, c'était bien mon meilleur ami. Je lui ai fait signe et j'ai souris. Je suis allé le rejoindre.

« Salut Ezé, je me disais bien que j'avais entendu ta voix.»

J'ai repensé à ce que m'avait dit ma grand-mère que je passais trop de temps en dehors de la maison en ce moment. Ce n'est pas ce soir qui dirait le contraire visiblement.

« Tu m'emmènes où?»

Ce n'est pas un refus, la preuve, c'est que je pose le livre sur la table basse et attrape la veste qu'il me tend, la même que mon grand-père déteste au passage mais que j'adore.

**Ezéchiel U. Crowford** Fondatrice ϟ Parchemins : 153

Let have some fun !

Vendredi 18 mars 2016

Même si Ezéchiel s’était toujours bien entendu avec les grands-parents d’Arthur, et qu’il prenait toujours plaisir à discuter un peu avec eux, cette fois ci il ne s’attarda pas trop auprès de sa grand-mère, se contentant des habituelles salutations d’usage. Il était là pour passer du temps avec son meilleur ami qu’il n’avait pas vu depuis bien trop longtemps selon lui. Pour sa défense, il avait été très occupé et avait eu -et avait encore- des tonnes de choses à penser. Mais passer la soirée avec lui lui ferait du bien, il avait besoin de penser à autre chose et de se relaxer.

Il sourit en avisant la tête d’Arthur dépasser de l’escalier, ravi de voir qu’il était bien chez et qu’il n’aurait pas à courir partout pour le chercher on sait où. Il savait que son ami aimait l’action et qu’il allait parfois aider près de la Frontière, mais il n’avait pas vraiment eu envie d’aller le chercher là-bas. Ce n’était pas comme si la Frontière faisait des centaines de kilomètres…

-Et tu n’as pas pu t’empêcher de suivre cette douce et mélodieuse voix Crowford c’est ça ? Comme je te comprends, fit le brun d’un ton taquin.

Taquiner les gens avait toujours été sa façon de montrer son affection et aujourd’hui ne dérogeait pas à la règle. La seule personne qui n’était pas la cible de ses petites railleries était sa mère, parce qu’il la respectait trop pour la charrier, même gentiment, à part vraiment de manière exceptionnelle. Mais pour Arthur il ne d’en privait pas. Il aimait trop ça pour s’en passer.

-Je t’emmène boire un verre, quelle question ! Tu vas pas me raconter les dernières nouvelles sans alcool sous la main quand même ?

Parce que oui, Ezéchiel était connu pour apprécier l’alcool, surtout le bon -après tout un Crowford se devait d’avoir toujours bon goût- et il aimait sortir de temps en temps dans les bars du Chemin de Traverse avec son ami pour boire un peu de whisky pur-feu. Il appréciait aussi un bon verre tranquille chez lui ou chez les autres mais ce n’était pas pareil, et là il avait envie de se plonger dans l’ambiance des bars. Entre tout ce qu’il se passait en ce moment, il n’avait pas pu sortir le soir depuis un moment et il comptait bien se rattraper en allant au Chaudron Baveur avec Arthur.

Heureux de constater que ce dernier le suivait sans faire d’histoire, il eut un grand sourire réjoui et se dirigea donc vers l’établissement, qu’ils atteignirent vite. L’atmosphère acheva de mettre Ezéchiel de bonne humeur et il s’installa au bar, ravi de voir que le barman s’empressait de prendre leur commande.

-Bon alors, quoi de neuf ces derniers temps ? Toujours à bosser à fond ?

Son travail de tireur d’élite avait l’avantage d’être un métier plein d’action -contrairement au sien qui consistait majoritairement à rester les fesses vissées à une chaise- et le brun avait toujours aimé écouter les déboires de ses missions et les détails des arrestations. Parfois il y avait vraiment des trucs drôles à entendre.

**Arthur S. Pierce** ϟ Parchemins : 51

Voir Ezé était toujours un plaisir. Je ne pouvais pas faire sans lui. Il était mon meilleur ami et le seul qui soit au courant de tout, le seul qui me comprenne vraiment. S'il n'était pas déjà en couple et si nous n'étions pas meilleur ami peut-être que j'aurais tenté ma chance, mais les choses sont ainsi et au fond ça me convient parfaitement. Ce serait un peu bizarre de toute manière, ça l'était déjà lorsqu'on a couché ensemble, évidement ce n'est arrivé qu'une fois et c'était aussi parce que j'étais déprimé. Il a eu les bons mots et les bons gestes. Je lui en serait toujours reconnaissant. Il est mon meilleur ami après tout il savait quoi faire. J'ai donc souris à sa réplique et j'ai dis :

« N'importe quel Pierce l'aurait suivi et puis je suis ton meilleur ami alors forcément que je viens voir ce qui t'amène. Ça me fait toujours plaisir de te voir.»

J'ai fini par dire à ma mère que je ne serais finalement pas là pour dîner. J'ai bien d'autres choses à faire. Je préfère passer du temps avec mon meilleur ami plutôt qu'avec ma famille, c'est triste à dire, mais j'ai peur que le fait d'être trop en leur présence finisse par me trahir. On est donc sorti tous les deux hors du manoir et je dois dire que je suis ravi de pouvoir m'échapper. Je ne savais pas quelle excuse donner pour m'enfuir sans éveiller les soupçons. Ça devient de plus en plus dur de les regarder d'en face.

« Tu me sauve la vie en tout cas. Tu n'imagine pas à quel point tu tombe bien. Et bien sur je suis toujours partant pour boire un verre.»

Je connaissais les penchant de mon meilleur ami, pour avoir fait beaucoup de soirée avec lui. Je sais donc qu'on va passer une bonne soirée de plus et cela m'enchante totalement. Une fois arriver dans un bar on s'est installé. Il prend des nouvelles. Rien ne change vraiment depuis quelque temps.

« Oui, toujours bourreau de travail. Je m'arrange souvent pour ne pas rentrer tôt. Au moins j'ai un bon alibi et puis y a des quoi faire avec les rebelles. On surveille les frontières. Tiens d'ailleurs j'ai croisé ton cousin l'autre soir. Il n'était pas au courant que j'aidais les patrouilleurs. »

Nos commandes étaient arrivées et j'ai bu une gorgée, me souvenant de ma rencontre avec Théodore. Je ne savais pas si je devais raconter ça à Ezéchiel. Je ne voulais pas mettre Théodore mal à l'aise, je l'apprécie beaucoup alors je ne voudrais pas qu'il m'en veuille ensuite, mais Ezéchiel est mon meilleur ami, je ne lui cache jamais rien.

« Et toi alors, comment va Valandra? ...»

Je lui lancé un regard et un petit sourire qui en disait long. Je savais qu'Ezé se donnait une couverture avec sa prétendue fiancée et je peux très bien le connaître. J'espère au fond qu'il pourra se débarrasser d'elle. Je ne l'ai jamais beaucoup apprécié.

**Ezéchiel U. Crowford** Fondatrice ϟ Parchemins : 153

Let have some fun !

Vendredi 18 mars 2016

Ézéchiel esquissa un sourire en entendant les paroles de son ami. Il avait toujours été touché, d'une certaine manière, par la fidélité dont il lui faisait preuve, lui et sa famille. Certains sang-pur se montraient attentionnés et loyal envers les Crowford, comme l'était son ami, au détail prêt qu'eux le faisaient par intérêt. Étant riches et influents, ils souhaitaient tous récolter une part du gâteaux et le collaient simplement par espoir de récupérer quelques miettes. Arthur, lui, n'était pas comme ça. Il restait avec lui parce qu'il l'appréciait -enfin, du moins l'espérait-il!- et non par quelconque profit, et l'air de rien, ça lui faisait du bien. Il n'avait rien contre les hypocrites qui s'agglutinaient aux Crowford, après tout ça faisait parti de la célébrité, mais parfois il trouvait ça fatiguant et il était toujours content de pouvoir passer du temps avec quelqu'un de sincère. Lui aussi était content de voir Arthur.

Après avoir salué sa mère, tous deux sortirent du Manoir et se dirigèrent vers le Chemin de Traverse. Malgré le monde dans le bar, ils se firent vite servir, l'avantage d'être deux sang-pur de grande famille. Il avait hésité quant au bar où aller, mais finalement le Chaudron Baveur était l'établissement le plus approprié. Avec le monde, personne ne pourrait entendre leur conversation, et puis les boissons étaient bonnes. Il aurait pu aller au Helly Heaven s'il n'avait pas cordialement détesté la barmaid qui servait là-bas. Depuis qu'il l'avait rencontré il s'était fait la promesse de ne jamais remettre les pieds dans son bar. Il avait même hésité à lui faire faire faillite mais s'était ravisé parce qu'après tout, il avait d'autres préoccupations et que l'endroit avait ses habitués qui, sans ce bars, viendraient envahir le Chaudron Baveur et il n'avait pas envie que le lieu se retrouve davantage bondé.

-Sauvé ? Fit-il en fronçant les sourcils. Pourquoi ? Ça ne va pas avec ta famille en ce moment ?

Aux dernières nouvelles, les Pierce étaient une famille agréable qu'il n'y avait pas de raisons de fuir. Mais maintenant qu'il y pensait, il avait effectivement entendu son grand-père raconter qu'il voyait moins son petit-fils ces derniers temps. Curieux de savoir ce qu'il se passait, et surtout ce qui n'allait pas avec son ami, Ézéchiel vida son verre pour l'écouter. Arthur avait toujours été là pour lui, et l'héritier Crowford espérait pouvoir lui rendre la pareille.

-Qu'est ce que Théo foutait près de la frontière ? Rigola-t-il en imaginant la tête surprise de son cousin en tombant sur Arthur.

En voyant l'air de son ami, il reprit avec un grand sourire :

-Tu fais une drôle tête... Il s'est passé un truc ?

Il savait que Théodore ne laissait pas son ami indifférent et il était très curieux de savoir s'il s'était passé quelque chose. En règle générale, dès qu'il s'agissait d'une de ses connaissance, Ézéchiel était curieux. Il adorait connaître les racontars sur eux pour pouvoir les taquiner avec ça quand il les revoyait, et c'était d'autant plus vrai avec son cousin, qu'il embêtait gentiment depuis son plus jeune âge. Tous deux jouaient à se charrier et inventaient des blagues à faire à l'autre depuis qu'ils avaient l'âge de marcher.

-Ça se passe bien, on prépare la soirée de fiançailles en ce moment. Je lui ai promis que je n'annulerai pas notre engagement avant, elle tient tellement à cette soirée... Je pense rendre tout public après.

Il ne précisa pas davantage le « tout », puisqu'il en avait déjà parlé et qu'il savait qu'Arthur saurait qu'il parlait de Beny

**Arthur S. Pierce** ϟ Parchemins : 51

Théo ne s'était pas trompé, Ezéchiel était réapparut au moment ou je m'y attendais le moins. Il avait bien fait d'apparaître, ça me changerait les idées de sortir. J'ai de plus en plus de mal à supporter mes mensonges et je m'arrange pour disparaître aussi souvent que possible, pour ne pas me retrouver face à mon grand-père seul. Il ne comprendrait pas. Il me déshériterait et ce n'est pas ce que je souhaite. Je tiens à ma famille. J'ai haussé les épaules à la question de mon meilleur ami, j'ai soupiré et j'ai bu une gorgée de mon verre avant de lui répondre :

« Disons que mon grand-père commence à se poser des tas de questions, a me poser des tas de questions. Il veut toujours tout contrôler et j'ai de plus en plus de mal à lui mentir. Je n'aime pas lui mentir, quand il s'agit de personnes que je ne connais pas ou qui n'ont pas d'importance pour moi je n'ai aucun mal à mentir, mais là c'est différent. J'ai l'impression d'être une bouse de dragon qui grossit de jour en jour et qu'à un moment il finira par être beaucoup moins clément. Et d'un autre côté si je lui dis je perds tout. Je ne peux pas faire ça. »

Ezéchiel savait mieux que personne de quoi je parlais. Lui aussi était dans le même cas, mais je suis persuadé qu'il sait mieux y faire et qu'il a moins peur des ressentiments des autres que moi. J'ai toujours pensé d'une manière général qu'il avait beaucoup plus de cran que moi. Il me dépasse en tout point et je l'admire aussi pour ça. Je ne serais jamais à sa hauteur. J'ai répondu alors sa deuxième question, à savoir ce que faisais son cousin près des frontières.

« Il avait de la paperasse à donner au chef des patrouilleurs. Je lui ai dis que je la donnerais pour lui. Je revoyais le chef en fin de patrouille, c'était plus simple que je fasse la commission plutôt qu'il s'embête à le chercher.»

Plus je repense à cette fameuse soirée et plus j'en parle à Ezéchiel, moins j'arrive à me sentir à l'aise. Quand je vous disais que je ne savais pas mentir aux gens que j'aime. D'ailleurs il me demande s'il s'est passé quelque chose. Je me pince la lèvre, un tique que j'utilise énormément pour différente chose et qui a beaucoup plu à Stellan ah Stellan … Il ne vaut mieux pas que je pense à lui en ce moment.

« Si je te le dis, tu me promets de ne pas l’embêter avec ça?»

J'aurais fini par le dire d'une façon ou d'une autre mais ça me mets mal à l'aise vis à vis de Théodor et comme je sais qu'ils aiment tous les deux se taquiner, j'espère qu'Ezé ne lui reparlera pas souvent de ce petit incident. J'ai soupiré et j'ai dis :

« Je lui ai lancé un incarcerem quand il est arrivé. Je ne l'ai pas loupé, il ne pouvait plus bouger. Je ne savais pas que c'était lui. »

Je m'étais senti tellement bête, en y repensant un petit sourire s'affiche sur mon visage, c'était quand même assez comique.

J'ai froncé les sourcils lorsqu' Ezé m'a dit qu'il préparait toujours sa soirée de fiançailles et j'ai bu une nouvelle gorgée de mon verre. Je n'aime pas beaucoup Valandra. J'ai failli avalé de travers lorsqu'il m'avoue qu'il va tout avouer après la soirée. Je suis tellement surpris. Je ne m'attendais pas à ça. Je lui demande intrigué :

« Tu es sérieux ? … Et ça ne te fais pas … Peur … ? »

Je suppose qu'il y a réfléchis longuement avant de se lancer comme ça, en tout cas je suis encore plus admiratif.

**Ezéchiel U. Crowford** Fondatrice ϟ Parchemins : 153

Let have some fun !

Vendredi 18 mars 2016

Ezéchiel observa son ami qui buvait une gorgée de son verre. Il avait conscience qu'Arthur avait bien moins de facilités que lui pour ignorer l'opinion des autres, surtout celles des personnes qu'il appréciait. L'héritier Crowford avait appris depuis longtemps à faire sa vie comme il l'entendait sans se soucier de ce que pensaient les autres, quels qu'ils soient. De toutes façons son père avait la fâcheuse habitude de critiquer tout ce qu'il faisait quoi qu'il en soit. Ça l'avait toujours énervé qu'il critique sa façon d'être alors que pendant toute son enfance il avait passé son temps au travail à laisser sa femme s'occuper de son fils. S'il n'était pas content il n'avait qu'à se blâmer lui-même.

-Quitte sa maison. T'as 25 ans, un bon salaire, s'il te saoule prends toi un appart. Ça t'empêchera pas d'aller le voir quand tu en auras envie et comme ça tu seras plus libre. Il a pas à te contrôler ton vieux, t'es assez grand pour faire ce que tu veux. Et le laisse pas te faire sentir inférieur, tu vaux bien mieux que tous ces abrutis d’hypocrites.

Ezéchiel appréciait le grand-père d'Arthur, en règle générale il s'entendait bien avec les Pierce d'ailleurs, mais il préférait de loin le brun au reste de sa famille. Après tout son meilleur ami n'était pas son grand-père. Et si vivre avec eux mettait le brun mal à l'aise alors autant qu'il prenne son indépendance. Il n'aimait pas le savoir dans une situation inconfortable.

-Si tu trouves rien tu peux toujours venir au Manoir. On a des appartements pour les invités. Je t'aurais bien proposé ma chambre mais... Je voudrais pas faire de jaloux, ajouta-t-il avec un sourire taquin en faisait référence à Beny.

Pour être plus sérieux, il se doutait bien que la situation ne devait pas être facile à vivre pour lui. Après tout il vivait dans une famille très conservatrice et il avait plus de mal qu'Ezéchiel à s'assumer. Mais bon, même s'il n'aimait pas le voir comme ça il ne savait pas trop quoi faire pour l'aider concrètement à part lui donner son avis.

Sa curiosité piquée à vif, l'ancien serpentard se pencha vers le tireur d'élite avec un grand sourire d'anticipation aux lèvres. Qu'avait-il bien pu se passer entre lui et Théo pour qu'il ait l'air aussi gêné d'en parler et lui faire promettre de ne rien dire ?!

-Tu rigoles ? Je laisserais jamais passer une occasion de le charrier ! Allez raconte !

Bon il ne comptait pas le faire méchamment, mais de toutes façons c'était comme ça qu'ils fonctionnaient, les deux cousins. Et puis il préférait être honnête avec Arthur plutôt que de lui faire une promesse qu'il était sûr de ne pas tenir. Ezéchiel était beaucoup de choses, mais pas un parjure. Quand il promettait, il tenait toujours sa parole.

En entendant la suite, il ne put retenir un énorme éclat de rire qui dura plusieurs bonnes secondes. Sérieusement, la vision d'un Théodore décontenancé et ligoté était juste terriblement tordante.

-T'es sérieux ?! S'exclama-t-il en peinant à se calmer. Putain Arthy, tu es vraiment magique ! Qu'est-ce que j'aurais aimé être là pour voir ça !!

Il termina tout de même par reprendre son souffle lorsque la conversation dévia sur ses fiançailles et Valandra. C'était encore un autre problème, ça...

-Non pourquoi ? J'emmerde les gens qui seront pas content. Je fais ce que je veux.

Il n'avait pas choisi de tomber amoureux d'un pâtissier, lui ! Ça lui était tombé dessus comme ça du jour au lendemain. Il avait dû s'en accommoder mais s'il y avait des mécontents tant pis pour eux. Même si au fond, il se doutait que les choses ne seraient pas si simples.

-Bon, un peu si, c'est vrai. Mais en réalité c'est surtout pour lui que j'ai peur. Je veux dire... Il est pas comme moi. Il est plus sensible aux ragots et à la méchanceté. J'ai peur que ça finisse par lui peser à la longue et qu'il se dise qu'il ne devrait même pas être avec moi.

Parce qu'il savait déjà que beaucoup de gens allaient mettre la pression à Beny pour qu'il s'en aille. Et il n'avait pas l'intention de les laisser faire.

**Arthur S. Pierce** ϟ Parchemins : 51

Ezéchiel avait tellement plus d'assurance que moi, il avait l'air de croire que c'était si simple, pourtant je suis persuadé qu'il est au courant que ça ne l'est pas. Il sait comment est mon grand-père pour avoir à peu près le même genre de personnage chez lui. Ce n'est pas pour rien que nos familles s'entendent. Nous aurions pu être comme eux, mais par chance nous sommes différent lui et moi, c'est sans doute pour ça qu'il est mon meilleur ami. Je lui souris lorsqu'il me dit que je ne devrais pas faire attention à ce qu'ils disent.

« Je sais mais c'est plus fort que moi, leur avis compte … son avis compte.»

Il aurait pu me haïr parce que mon père est un moldu, il ne l'a pas fait. Il m'a accueilli à bras ouvert me considérant comme son héritier, rien que pour ça je lui dois le respect. Sauf que je suis entrain de le trahir. Je le sais au plus profond de moi et quand il l'apprendra … je ne voudrais pas qu'il fasse une attaque, ni qu'il me renie parce que j'en serais profondément bouleversé. Cette maison est toute ma vie. Je m'y sentais aussi bien qu'à l'école. J'adorais y revenir pendant les vacances, mais je l'aime de moins en moins et c'est difficile à le supporter. L'idée de me prendre un appartement n'est pas si mauvaise. J'y ai déjà songé en vérité. Il est vrai que mon salaire de tireur d'élite de baguette est consistant et qu'avec toutes les économies que j'ai déjà fait plus une partie de l'argent de ma famille je ne suis pas dans le besoin.

« Peut-être bien, mais il risque d'être en colère. Je ne sais pas comment je lui annoncerais ça. Il va faire la tête pendant au moins un mois le connaissant.»

J'ai regardé Ezéchiel et j'ai souris à sa proposition. Je savais qu'il ne me laisserait pas tomber, mais je pense que je vais me débrouiller seul. Je ne serais pas contre l'idée d'aller chez lui, ça me rappelerait surement des bons moments, mais je je ne suis pas certain que j'ai envie de voir sa famille, même si je les apprécies, ils sont un peu comme mon grand-père et je n'ai pas très envie de croiser Valandra.

« Merci vieux, mais je pense que ça devrait aller. Je te tiendrais au courant.»

Je lui fais un clin d’œil. Je ne veux pas qu'il s'imagine que je n'ai pas besoin de lui. Ce serait faux. Ezéchiel à toujours été plus doué que moi et pour beaucoup de choses et j'aurais toujours besoin de lui. J'ai fini par lui raconter la visite de Théodore aux frontières et comme je l'avais redouté il se met à rire. Je deviens rouge tomate. Je n'aime pas quand il se moque de lui, même si je sais qu'ils se taquine, je ne voudrais pas que Théodore m'en veuille et lui réponds donc :

«Hey! Tu avais promis de ne pas te moquer.»

Je ne sais pas pourquoi mais ça me tient à cœur qu'il ne se moque pas trop. En fait si je sais pourquoi mais je ne voudrais pas qu'il e découvre. C'est d'ailleurs tellement ridicule comme le fait de cacher ce que je suis. Je voudrais pouvoir le dire, mais la vérité c'est que ça me fait peur. Ezé n'a pas l'air d'avoir peur lui. Je suis donc surpris qu'il m'avoue avoir un peu peur. J'ai levé les yeux au ciel sans vraiment m'en rendre compte et j'ai dis :

« Personne ne penserait ça sûrement pas lui pas si il t'aime.»

C'est sorti tout seul, mais c'est logique, si on aime quelqu'un on s'imagine avec lui quoi qu'il arrive. J'ai ajouté rapidement histoire qu'il ne s'aperçoive pas de ce que je venais de dire:

«Mais je comprend et c'est sans doute pour ça que je veux que ça reste un secret pour moi.»

J'ai bu une nouvelle gorgée de mon verre qui était désormais presque vide.

**Ezéchiel U. Crowford** Fondatrice ϟ Parchemins : 153

Let have some fun !

Vendredi 18 mars 2016

Ézéchiel savait bien que ses conseils étaient plus faciles à dire qu'à faire. Il avait parfaitement conscience que son meilleur ami n'était pas dans une situation des plus faciles, et qu'il était réellement attaché à son grand-père. Or c'était toujours plus compliqué quand il y avait de l'affection en jeu. Mais bon, son rôle à lui en tant qu'ami c'était d'essayer de l'aider et lui dire de se prendre un appart ou de venir passer quelques temps chez lui était sans doute le meilleur conseil qu'il pouvait lui donner. Ou alors qu'il avoue tout à son grand-père mais ça risquait de mal tourner et il n'avait pas envie d'envoyer Arthur à l'abattoir. Alors certes, le chef de famille finirait probablement par se douter de quelque chose à force mais autant que les choses se fassent naturellement.

-Bah t'inquiète, c'est normal de se soucier du regard des autres, surtout des personnes qu'on aime.

Lui avait tendance à se contreficher de ce que pensaient les autres, en revanche concernant son entourage c'était une autre histoire. Il n'aurait par exemple pas voulu que Beny le considère comme un salopard. Ce qui était déjà arrivé d'ailleurs, et il avait alors tout fait pour le faire changer d'idée. Enfin non, il assumait parfaitement d'être un connard, seulement il voulait que son pâtissier l'accepte ainsi et il le faisait, tant mieux.

-Ouais mais vaut mieux qu'il soit en colère parce que tu prends ton envol que parce qu'il aura appris que tu préfères les hommes, non ? Et puis il pourra peut-être bouder un peu mais sur le long terme il peut pas t'en vouloir de prendre ton indépendance.

Alors d'accord, en tant que sang-pur il pouvait avoir des réticences à ce que son héritier quittât la maison mais pas assez pour rester fâcher trop longtemps. Ézéchiel n'aurait pas trop su comment son père l'aurait prit lui. Mais il n'avait jamais envisagé de quitter le Manoir principal alors il ne pouvait pas trop se mettre à le savoir. C'était une tradition pour les héritiers de vivre au Manoir avec l'actuel chez de famille jusqu'à sa mort. Et puis quand on voyait la taille de la demeure ce n'était pas gênant, dix familles auraient pu vivre là qu'il aurait encore resté plein de place. Alors loger Arthur ça ne poserait vraiment aucun problème !

-J'espère bien oui, que tu me tiendras au courant ! Rigola-t-il.

Il n'avait toutefois pas terminé de rire, car l'anecdote sur son cousin lui tira même des larmes tellement il riait. Il fallait vraiment qu'il lui ressorte cette histoire, il imaginait déjà la tête dépité de Théodore quand il se rendront compte qu'il était au courant.

-Ah non, je t'avais bien dit que je laisserais jamais passer une occasion de le charrier ! Surtout pas une comme ça !

C'était beaucoup trop drôle pour qu'il le garde pour lui ! Et puis Ezéchiel n'avait jamais compté mentir à Arthur, donc bien sûr qu'il ne lui aurait jamais promis une telle chose. Il se doutait bien que son meilleur ami n'avait sûrement pas envie que Théo se mette à lui en vouloir parce qu'il avait raconté ça, mais son cousin n'était pas du genre à en tenir rigueur.

Il haussa un sourcil devant la rapidité de la réponse d'Arthur. Il eut un sourire. Ses paroles étaient gentilles, et sans doute vraies, mais il craignait quand même qu'à la longue son Beny se fatigue de la méchanceté des sang-purs. C'était un monde auquel on devait s'habituer... Mais pour le moment ce qui retenait son attention c'était le brun. Pour avoir répondu aussi vite c'est qu'il avait parlé sans réfléchir. Il fallait qu'il approfondisse tout ça !

-T'as l'air d'en savoir quelque chose... Fit il avec un grand sourire entendu. Alors ? T'as quelque à chose à dire pour ta défense ?

**Arthur S. Pierce** ϟ Parchemins : 51

C'est bien pour ça que j'aime me retrouver avec Ezéchiel. Il n'a pas de mal à me dire ce qu'il pense et à me conseiller, avec lui je vois les choses plus clairement. Il m'ouvre la voix en quelque sorte. J'ai toujours eu besoin de quelqu'un pour me montrer le chemin et ce quelqu'un ça a toujours été lui que se soit à poudlard où dans la vrai vie. Il a toujours été là pour m'aider. Je ne sais pas ce que je ferais si un jour je le perdais. Il n'avait pas tout à fait tort, mais il faudrait bien qu'un jour mon grand-père finisse par le savoir. Je n'ai pas envie d'attendre qu'il meurt pour avoir la sensation de délivrance, ça serait encore pire qu'il parte sans le savoir. Il est encore bien vaillant évidement, il ne partira pas de si tôt, les Pierce sont connus pour vivre très longtemps et encore plus quand ils sont sorciers, une chance pour moi, même si je me vois mal être vieux.

« Oui c'est sur, mais il faudra qu'il sache un jour. Je ne me sens pas prêt du tout à lui dire pour le moment, sans doute parce que j'ai moi-même du mal à … accepter ...»

C'est la première fois que je lui parle de ça, mais je pense qu'il l'avait de toute manière deviné. Il le vois bien que je ne suis pas du tout à l'aise avec mon homosexualité, sinon je ne serais pas là à me casser la tête à le cacher à tout le monde, ça serait plus simple de l'accepter, mais je n'y arrive pas. J'ai tellement peur de ce qu'on pourrait dire, de ce que ma famille surtout dirait. Je vois déjà leur tête quand ils l'apprendront et leur réaction. Mon grand-père pourrait avoir une crise cardiaque. Il me déshériterait sur le champ j'en suis persuadé, fini le manoir, fini les repas de famille. Ce sera comme si je n'existais pas et je ne veux pas ne pas exister. J'ai affirmé à mon meilleur ami que je continuerais à le tenir informé de ma situation et je le ferais, on se voit souvent, de toute manière il sera sans doute au courant rapidement si je m'en vais de la maison.

Il a rit lorsque je lui ai parlé de son cousin. Je savais bien que je n'aurais rien du dire. Je me pince les lèvres, bon sang, je n'ai pas envie que Théodore se fasse charrier par ma faute. C'était un accident, je ne l'ai pas volontairement ligoté, si j'avais su que c'était lui ça ne serait jamais arrivé. Je bois une nouvelle gorgée de mon verre qui se vide décidément très rapidement.

«C'était un accident! Si j'avais su que c'était lui ça ne serait pas arrivé. Je faisais juste mon travail tu sais. Ça n'a rien de drôle. Imagine toi à sa place, si c'était toi à qui j'avais lancé un sort, tu ne voudrais pas que ça se sache non plus. S'il te plaît ne soit pas trop dur avec lui ...»

J'aime beaucoup trop Théodore pour lui vouloir du mal, mais Ezechiel est aussi mon meilleur ami, c'est parfois difficile de trouver un juste milieu entre ces deux là. La discussion s'est porté sur son petit ami,j'avais vivement répliqué que s'il l'aimait assez fort il ne penserait pas qu'il ne devrait pas être avec lui. Mes joues on légèrement rosies lorsqu'il me dit que j'ai l'air de savoir de quoi je parle.

« C'est juste que c'est évident. Quand on aime quelqu'un on fait tout pour rester avec cette personne. Je ne vois pas pourquoi il penserait qu'il ne devrait pas être avec toi. Il devrait même être heureux d'avoir une chance pareille.»

Je me pince les lèvres, c'est sorti tout seul. Je crois que je suis un peu jaloux en fait. Benoït à de la chance d'avoir Ezéchiel. Il n'imagine pas à quel point il a de la chance. Il y a une période durant laquelle ou je me voyais très bien avec mon meilleur ami, mais c'est différent maintenant et je le sais. Il n'empêche que parfois c'est agaçant d'entendre les gens douter de leur amour.

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