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Liam Rosenbow ~ Never fall down
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Liam Rosenbow

Liam Rosenbow
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MessageSujet: Liam Rosenbow ~ Never fall down Liam Rosenbow ~ Never fall down EmptyMer 3 Fév - 18:57



« Liam Rosenbow »
Chacun peut faire évoluer les choses à son niveau, et ça commence le jour où on le décide



Informations
AGE › 27 ans
DATE DE NAISSANCE › 10 juin 1989
LIEU DE NAISSANCE › Un hôpital moldu
ORIGINES › Anglaises
SANG › Pur
BAGUETTE › Bois de tremble, plume de phénix, 21 cm
PATRONUS › Anaconda
EPOUVANTARD › Une aiguille
METIER › Procureur au département de la Justice Magique
STATUT › Célibataire
CARACTERE › Déterminé – Volontaire – Loyal – Ambitieux – Trop travailleur – Énergique – Persévérant – Tendre – Soigneux (maniaque même) – Courageux – Organisé – Intelligent – Fier
DON PARTICULIER › Aucun
GROUPE › Ministère
AVATAR › Matt Dallas
CREDITS › DarkDreams

MA PERSONNALITE › Ce n'est pas que Liam est  maniaque. Il aime juste que les choses soient bien rangées et à leur place, c'est pourquoi son appartement est soigneusement ordonné, avec chaque chose là où elle doit être. C'est peut être aussi ce côté là de son caractère qui le pousse à s'acharner à faire un travail parfait. Lorsqu'il s'attaque à un dossier, il s'y plonge corps et âme jusqu'à ce que tout soit terminé. Il adore le boulot bien fait, c'est comme ça. Pour sa satisfaction personnelle, il se donne à fond dans tout ce qu'il entreprend, allant jusqu'au bout de ses choix. Oui, c'est un homme têtu. Lorsqu'il a pris une décision, il faut se lever de bonne heure pour le faire changer d'avis...
Depuis la disparition de Louise il garde pour lui ce qui lui fait de la peine et le met en colère, cachant ce qu'il pense être des faiblesses et enfouissant tout an fond de lui. Ce n'est pas par arrogance ou fierté. Juste que depuis la disparition inexpliquée de sa sœur, Liam a une peur terrible de l'abandon. A rester seul chez lui, il a développé une peur panique de décevoir ceux qu'il aime et d'être laissé derrière.
Il veut de la reconnaissance, tellement qu'il a développé une ambition assez démesurée. Il souhaite être le meilleur partout et s'en donne les moyens. Pour ça, il s'est mis en tête de travailler davantage. Ainsi, il espère obtenir des félicitations pour ce qu'il a fait. C'est tout ce qu'il demande, tout ce qu'il désire. Que l'on reconnaisse ses efforts.
Sous ses airs de dirigeant assuré et confiant, il est finalement comme n'importe qui, à ceci près qu'il ferait n'importe quoi pour l'idée qu'il se fait de la justice. Il aime avoir les choses en mains : s'il y a bien un truc qu'il déteste, c'est l'ignorance. Ne pas savoir ce qui se passe, ce qui va arriver, les chance qu'il y a de renverser le pouvoir en place... Il aimerait pouvoir être courant de tout, avoir toutes les clefs en mains pour réussir. Autant dire que Liam a la folie des grandeurs... Qu'il a heureusement choisi de mettre au service de la paix.


PRENOM/PSEUDO › Charly AGE ›21 ansLOCALISATION › Toulouse PI OU SCENARII? › PI DOUBLE COMPTE? › Moi ? Nooooon jamais xD COMMENT AS TU DÉCOUVERT LE FORUM? › Un lapin bleu m'a prédit l'arrivée imminente d'un forum superUN DERNIER MOT? › Un jour, je serais reine du monde





Dernière édition par Liam Rosenbow le Mer 3 Fév - 20:27, édité 1 fois
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Liam Rosenbow

Liam Rosenbow
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MessageSujet: Re: Liam Rosenbow ~ Never fall down Liam Rosenbow ~ Never fall down EmptyMer 3 Fév - 19:16




« Histoire »
Ma chère Louise,

Ce n'est pas à toi que je vais apprendre l'histoire de ma vie. Tu la connais déjà par cœur, pas vrai ? Mais j'ai choisi de te la raconter encore. Je ne le fais pas seulement pour toi, mais aussi pour moi. Peut-être ai-je raté quelque chose à un moment donné, un détail, quelque chose dans ton comportement, et qu'en écrivant, je comprendrais pourquoi tu m'as quitté. Et peut-être même pourrais-je caresser l'idée de te retrouver...

L'enfance est le refuge des rêves

Le mariage de M. et Mme Harter était un mariage d'amour, malgré ce que tout le monde pensait. C'est vrai que l'héritier d'une entreprise comme celle de notre père, qui se lie avec l'héritière de leur principal concurrent, ça a fait parler d'eux. Mais ils s'aimaient vraiment, et leur alliance leur a en plus permis de faire fortune, alors pourquoi s'en plaindre ? Ils étaient heureux et riches, et ça leur allait très bien.

Quand maman est tombé enceinte, elle était persuadée que c'était une fille. Elle n'avait pas tord, elle a bien eu une fille. Il y avait juste un garçon avec. Bien sûr, ça a fait des discussions. Qui hériterait de l'entreprise ? Ils ne voulaient pas de problèmes de successions. Mais ils ont écarté la question, après tout, on était là, qu'ils le veuillent ou non, et ils nous aimaient déjà. Finalement ni toi ni moi n'a voulu de cette entreprise... Enfin bon.

Tu es née 7 minutes avant moi, comme tu as toujours adoré me le rappeler. Je me demande si ça aurait changé quelque chose que je sois né le premier. J'imagine que non... ça ne m'a jamais dérangé d'être le « petit frère ». En tous cas, ces quelques minutes ont suffi à ce que ton anniversaire tombe le 9 juin et moi le 10. Des jumeaux nés un jour différent, c'est un peu inhabituel non ? Mais ça nous va bien.

Dès notre naissance tu étais meilleure que moi. Tu étais celle qui restait calme tandis que je pleurais. La première à avoir appris à parler et à marcher. En avance en plus. On t'a collé l'étiquette d'enfant précoce. C'est vrai que tu as toujours été la plus brillante de nous deux. Tu ne peux pas savoir comme ça m'a rendu fier. Tout gamin déjà, je me souviens que quand j'entendais les adultes te féliciter, mon cœur se gonflait de fierté. Mais ça tu le sais déjà, j'en suis sûr. J'ai jamais rien pu te cacher. On était sans cesse ensemble. A la maternelle, puis à l'école.

Nos parents ont toujours voulu le meilleur pour nous. La meilleure chambre de notre grande maison, les meilleurs jouets... On ne savait même pas encore parler qu'on avait déjà des jeux éducatifs de la marque la plus chère. Ils étaient comme ça, ambitieux. Ambition qu'ils nous ont transmis d'ailleurs.

On était des gosses attentifs et curieux. On voulait tout savoir sur tout, on regardait les adultes et on apprenait en observant. Toi surtout, et après tu m'expliquais. Tu n'avais pas besoin de faire d'effort pour comprendre, mais moi si.  J'aimais l'école, j'étudiais dur pour suivre ton niveau. C'était si facile pour toi ! Je t'admirais tellement pour ça. Tu lisais, et tu retenais, c'était tout aussi simple. Bien sûr ils n'ont jamais fait preuve de favoritisme entre nous, ils ont été aussi fier de moi que de toi, mais c'était différent.

Ils nous ont toujours poussé à l'excellence, mais ce n'était pas pour eux que je travaillais. Pas pour toi non plus. Je voulais juste te suivre, pouvoir rester avec toi. Et c'est ce que j'ai fait. Après, je n'ai jamais voulu te copier. Tout ce dont j'avais envie, c'était de rentrer dans le monde brillant dont tu as toujours fait parti. Le monde de la réussite. On traînait souvent dans notre grand jardin avec Maximus. Je l'adorais notre chien ! C'était notre grosse boule de poil préféré, qui nous tenait compagnie à la maison. C'est fou comme on s'attache à ces bêtes là... Il a mal vieillit. Avec le temps, il devenait agressif, et nos parents ont voulu s'en débarrasser. Je m'en souviendrais toute ma vie. Normal, c'est depuis ça que je ne peux plus voir une aiguille. Ils l'ont fait piquer. Même maintenant je me souviens encore de cette scène que je n'aurais pas dû voir. Ils ont enfoncé la seringue dans son cou, doucement, sans violence aucune, pourtant ce geste m'a semblé particulièrement brutal. Et il est mort. A présent c'est plus fort que moi, les aiguilles, ça symbolise la mort.

Un peu de magie dans ce petit monde

Quand on a reçu notre lettre nous annonçant qu'on était sorcier, j'en revenais pas. Je n'avais jamais cru à tout ce qui était fantastique et qui sortait de l'ordinaire. Mais toi c'était à peine si tu semblais étonnée. Tu m'as juste demandé si je me souvenais des choses bizarres qui se passaient parfois autour de nous, et quand j'ai acquiescé, tu as répondu « tu vois, nous sommes spéciaux ». Je m'en souviens parfaitement. Ce « nous sommes spéciaux » je me le suis tellement répété, comme une mélodie que l'on se fredonne avant de s'endormir.

Quand nos parents l'ont su, ils n'ont pas trop su comment réagir. Mais ils ont accepté. On était leur enfant dont ils étaient si fiers après tout. On a appris à se débrouiller sans eux, et pour ça, ils étaient à la fois tristes et heureux.

Le mois d’août avant d'entrer à Poudlard, on s'est renseigné à fond. On voulait connaître ce nouveau monde avant d'y entrer. On ne voulait pas avoir l'air perdu. On voulait être sûr de nous comme on l'avait toujours été. Il y a une chose que l'on a vite compris. Là-bas, les né-modus ne sont jamais considérés comme les meilleurs. Je ne désirais pas être considéré comme un voleur de magie ou subir des railleries. Ni toi ni moi n'avions jamais vécu de brimades parce qu'on n'avait rien à nous reprocher et les jaloux se taisaient. Peur des représailles. On voulait pas que ça commence maintenant. On voulait pas tomber de notre piédestal.

Alors à quelques jours de la rentrée, on s'est fait une promesse. On serait Sang-Pur. Bien sûr on avait conscience que ce serait dur. Les familles de Sang-Pur sont connues, on peut pas juste en créer une comme ça. Du coup on a décidé qu'on viendrait d'Australie. Peu de gens iraient vérifier, c'était loin. On a pris le nom de notre mère aussi. Celui de notre père était assez connu dans le monde moldu, et on ne voulait pas que des sang-mêlés ou des né-moldu découvrent notre mensonge. On s'est inventé une histoire depuis notre naissance, on est devenu des sorciers à part entière. Et on a tenu bon. Personne n'a pensé qu'on mentait.
Et on avait tout d'une grande famille : richesse, prestance, intelligence, honneur et fierté. On faisait parti du club, c'était comme ça. Personne ne se posait de question. Les gens ne croient que ce qu'ils veulent croire.

On est allé à Serpentard tous les deux. Je crois que j'aurais pu aller à Serdaigle aussi, parce que je passe du temps à travailler, et surtout parce que j'aime ça. Mais non, ça a été Serpentard. On a été un peu déçu, parce que cette maison n'a pas très bonne réputation. Mais d'un autre côté, pour notre mensonge, c'était tout aussi bien. Et puis les caractéristiques nous correspondaient bien, alors ce n'était pas très étonnant. Mais on n'a jamais pris part à ceux qui tyrannisaient les né-moldus. On n'oubliait pas d'où on venait, et on ne voulait pas renier nos origines.

C'est aussi à Poudlard que j'ai rencontré Théo. On s'est tout de suite bien entendu, même si toi, tu ne l'aimais pas, mais bon, je peux comprendre, c'est dur d'aimer quelqu'un qui ne cherche pas à nous connaître. En tous cas lui et moi, on faisait la paire ! Je sais que ça t'exaspérait, mes petites virées nocturnes avec lui, mes bêtises et les blagues. Mais bon, j'étais jeune ! Et puis tu sais bien que j'avais un petit béguin pour lui à cette époque, même si je ne le lui ai jamais dit.

Tu étais brillante, comme d'habitude. Et moi je te suivais. Notre petit plaisir c'était d'explorer le château en cachette la nuit. Avec le challenge de ne pas se faire prendre. Ça rendait nos excusions encore plus intéressantes, même si j'empiétais sur mon temps de travail pour les faire. Parce que je n'ai cessé de travailler d’arrache-pied. Bien sûr, il y avait des matières que je n'aimais pas trop, mais bon, je faisais avec... Mon point faible c'était les potions.

On a tous les deux eu notre diplôme haut la main. Ça n'a étonné personne, forcément. Après tout on était des élèves brillants, sans vouloir nous lancer des fleurs... On a décidé d'entrer au Ministère, et de continuer notre mensonge. Maintenant qu'on en était là, pourquoi sombrer dans l'oubli et devenir anonyme ? Non, on voulait persévérer, comme tout Sang-Pur qui se respecte l'aurait fait. On désirait arriver aux hautes sphères du pouvoir. On s'est pris un appartement, et on est entré dans le gouvernement. Dans les département de la Justice Magique pour ma part. Un choix comme un autre, il fallait bien prendre une décision. Toi, tu as préféré la Coopération Magique Internationale. Plus prestigieux tu disais. C'est vrai. Finalement ça nous changeait pas trop, on était toujours ensemble. Bon, on travaillait pas dans le même département, mais ça nous empêchait pas de manger tous les deux.

Un pas en avant, deux pas en arrière

On s'est pris un appartement en plein cœur du Chemin de Traverse. Un grand truc, lumineux et vaste. Notre premier chez-nous. Qu'est ce que j'étais content. Bah, ça nous a jamais empêché de ramener des conquêtes ou des petit-copains. C'était assez grand pour qu'on se gêne pas, ou alors on allait faire un tour. Je sais pas pour toi, mais personnellement, ça m'a jamais dérangé.

On s'est débrouillé comme ça un moment. On était bien intégré au Ministère, je résolvais mes affaires et je grimpais les échelons, un peu moins vite que toi, c'est sûr, mais bon. T'aurais pu faire de grandes choses tu sais. Tu peux encore, j'en suis sûr. T'as vraiment un don pour ça, tu sais comment t'y prendre avec les gens. Les captiver, tirer d'eux ce que tu veux. Tu pourrais décrocher la lune si tu le désirais, et je t'aiderais. Tu sais, longtemps, et encore ajourd'hui, j'ai vraiment cru en toi. J'ai vraiment pensé que tu pourrais finir Ministre de la Magie. T'en avais les capacités, je te jure.

Après, Orion O'Connor est arrivé au pouvoir. C'était légal, j'aurais rien pu empêcher, mais qu'est-ce qu'on a pu militer contre lui ! Ses idées étaient pas aussi virulentes dans son programme, mais j'ai jamais pu l'encadrer, et en plus, sa politique me révoltait. Mais il est devenu Ministre quand même. Et des lois sont passées peu à peu. De pires en pires. J'essayais de faire bouger les gens, de leur faire ouvrir les yeux. Ça nous rendait malade, tu te souviens ? De voir tout ce beau monde dire que ça le concernait pas, ou alors qu'on voyait le mal partout.

Et puis, le pire est arrivé. Ça s'est passé y'a un peu moins de deux ans. La loi sur la fermeture définitive des frontières. Je m'en souviens bien.Ça m'a tellement fait rager ! Le soir-même tout était déjà bouclé, et moi j'avais rien pu faire.  J'aurais pourtant donné cher pour défendre le gouvernement, le seul, le vrai, le juste. J'ai passé mes nerfs sur la vaisselle.

Quand t'es arrivée, j'avais explosé presque toutes nos assiettes et une partie de notre service à thé en porcelaine. T'étais toute essoufflée, t'avais fait aussi vite que possible quand t'avais appris la nouvelle. Quand je t'ai dit qu'on devait démissionner tu m'as giflé. J'en suis resté bouche bée. Tu m'as regardé et tu m'as dit très calmement qu'au contraire, c'était notre chance. Notre chance de réussir et de s'élever. Mais moi je voulais pas. Bosser pour des types pareils ? Jamais de la vie. Je désirais un statut confortable, mais pas à ce point. Être contre des moldus alors qu'on venait de là-bas ? Et nos parents alors ? Je voulais les revoir !

Tu m'as expliqué que c'était pas ça le but. On attendrait notre heure, on serait au cœur de l'information, depuis nos postes. On monterait en grade et on serait aptes à tout savoir. Alors on pourrait agir. Renverser le court des choses. Ça, ça m'a bien plu. Alors le lendemain je suis retourné à mon boulot, et j'ai continué à mon jouer mon rôle de Sang-Pur, en espérant qu'on ne découvre pas notre cinéma. Parce que là, si on découvrait notre mensonge, on serait foutus. Accusé de trahison, pour sûr. Mais je m'en fichais bien de ça, et je m'en fiche toujours.

On s'est tenu à notre engagement, comme on l'a fait depuis notre enfance. On essayait de se faire bien voir, on allait à toutes les soirées d'aristocrates, on faisait de beaux sourires et on bossait comme des dingues. On faisait parti de leur bande. On se servait de ce qu'on savait pour aider des réfugiés à disparaître dans le monde moldu, à travers un trou dans la frontière que tu avais découvert. On faisait ce qu'on pouvait.

Quand tu as disparu du jour au lendemain, quand tu n'es plus rentrée, tout simplement, tu peux pas savoir comme j'ai eu peur. J'ai cru qu'on t'avait eu. J'étais fou d'inquiétude ! J'ai passé des jours à te chercher. Au Ministère personne ne savait rien. Ton chef m'a assuré que tu lui avais donné ta démission. Alors tu avais prémédité tout ça ? Ou alors il fait parti d'un complot et tu as été enlevée ou tuée ? Mais non, c'est impossible. Si on t'avait découvert, je ne serais plus là moi non plus. Tout le monde savait qu'on était jumeaux.

Il existe toujours un droit chemin vers le point que tu vois

J'ai passé des nuits entières assis dans le fauteuil du salon, à t'attendre, à prier pour que tu reviennes. Mais rien. Que le silence, et le vide. Je me suis senti seul. Je me sens seul, Louise. Vraiment seul. Et je comprends pas. Tu m'as rien laissé pour me mettre sur la voie. Tu me manques. J'ai passé encore plus de temps à bosser, bosser, bosser en continu, à en sauter mes repas. Ah, ça a payé, je suis bien placé maintenant. J'ai un super salaire, une super réputation et des dossiers très intéressants. Mais je suis seul. C'était il y a presque deux ans, juste après que la fameuse loi soit passée, et juste avant l'assassinat des Clayne. C'était en octobre 2014. ça faisait un mois que tu avais disparu, que je maintenais les apparences uniquement pour aider les gens qui avaient besoin de notre aide, quand Kendra Clayne a pris contact avec moi. Elle avait survécu à l'incendie, même si tout le monde la pensait morte. Au début elle ne voulait rien me dire, mais il ne fallait pas être très intelligent pour comprendre, d'autant plus qu'elle était encore blessée. Sa rencontre a été un coup de fouet.

Elle ne le sait pas, mais même si j'avais continué à vivre normalement, j'étais vide, et même Théo, qui tentait de me faire sortir de mon désespoir, n'avait pas réussi à me secouer assez pour que je me réveille. Qu'est ce que j'avais foutu pendant tout un mois, à part continuer la comédie ? J'avais joué le rôle d'une marionnette. J'étais ridicule. Tout ce temps, je m'étais contenté d'aider quelques personnes, mais ce n'était pas ce que je voulais. Rencontrer Kendra, enfin, Eden puisqu'elle a changé de nom, m'a fait comprendre à quel point la situation était grave. Je me suis repris. Je désirais faire changer les choses à grande échelle. J'avais toujours compté sur tes capacités, parce que tu étais la mieux placée pour ça, je voulais être celui qui t'aiderait. Mais là, c'était à moi d'agir...

Ok, t'es parti, mais le monde continu à tourner. Ce jour là j'ai pris conscience de plusieurs choses. Comme ça, d'un coup. Ça m'a sauté au visage violemment. Pourquoi avais-je caché mes origines au juste ? Pourquoi avais-je prétendu être Sang-Pur ? Pour éviter les moqueries, oui. Pour être mieux respecté ? Non. Ce que j'ai toujours voulu au fond de moi, j'ai mis 26 ans à le comprendre. Je suis pas un génie comme toi, il me faut du temps pour réaliser les choses. Tout ce que je désirais, c'était de la reconnaissance. Je voulais qu'on reconnaisse mon sang. Je voulais que le monde entier sache qu'un né-moldu peut tout aussi bien faire qu'un Sang-Pur, et montrer qu'isoler nos deux mondes n'apportait rien ! Je souhaitais prouver que les moldus pouvaient apporter de bonnes choses aux sorciers. Oui, je voulais leur prouver, à tous ces pédants du nouveau gouvernement ! A ces imbéciles prétentieux ! Leur prouver leur stupidité et leur aveuglement ! Ah, ils pensaient que j'étais comme eux ? Ils pensaient tout savoir, tout contrôler ? Et bien ils avaient tord. Je gravirai chaque échelon un par un, j'arriverai à un poste d'où je pourrai les contempler de haut, et là, et là seulement, je leur révélerai à tous. Ce que je suis. Je leur jetterai à la figure leur fierté mal placée qui les a poussé à croire que les moldus étaient mauvais pour la magie.

J'ai aussi compris pourquoi j'avais inconsciemment choisi le département de la justice magique. J'avais toujours détesté les injustices. Je veux lutter contre ça. Aider ceux que je peux aider. Pendant que je monterai en grade, je m'occuperai de tout. Je me renseignerai comme avant, avec toi. Et je créerai ma propre résistance. Et c'est ce que j'ai fait, avec Eden.

Ça n'a pas été facile. J'ai dû remettre sur pieds une vieille cachette souterraine, y construire le nécessaire pour que des famille, dans le besoin de fuir le gouvernement, puissent vivre là. Pour que des bureaux puissent abriter des réunions, des conseils, des livres et tout ce qu'il fallait cacher. J'ai créé plusieurs entrées, deux officielles, et une que je suis le seul à connaître avec Eden. Dans le cas où le Ministère nous trouverait et boucherait les portes.  Et maintenant, je dirige un réseau clandestin de lutte... Tu le crois ? Moi qui a toujours pensé que tu serais celle qui serait mise en avant...

J'ai peur d'échouer là où certains ont placé leurs espoirs en moi mais je ferais tout mon possible pour ne pas es décevoir. Depuis lors, je jongle entre le Ministère et la Résistance. Je veux leur faire payer, à tous. Leur montrer de quoi sont capable les gens quand ils sont en colère. On piétine pas une population comme ça, non. Parce que les hommes possèdent un cœur libre dont ils sont le seul maître. Tu comprends Louise ? On n'est pas spéciaux. Personne n'est spécial. Ou plutôt, tout le monde l'est. Tout le monde possède un talent qui lui est propre, un trait de caractère rien qu'à lui qui le distingue des autres. J'étais trop souvent fourré avec toi pour m'apercevoir avant de cette évidence. Chacun est spécial à sa façon, et je l'ai compris quand tu es partie.

Au final je ne comprends toujours pas pourquoi les choses se sont passées ainsi. Mais bon, au moins, si un jour tu lis cette lettre, tu me comprendras peut-être moi. On avait tout en commun auparavant. Maintenant on est différents. Nos chemins se sont séparés... J'espère qu'ils se recroiseront. Tu restes ma « grande soeur ». Tu me manques Louise, mais j'espère réellement que les choses changeront. Que quand tu rentreras, que je me sentirais moins seul, et... Que le monde bougera.


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