MA PERSONNALITE › D'un naturel assez patient et calme, Aelred peut toutefois changer d'humeur très vite en fonction de ses pensées et de la situation, et étant impulsif, dans ces moments là, il peine à prendre sur lui et à rester tranquille. Il fait quand même de son mieux pour ne jamais rejeter sa colère sur les autres injustement, même s'il arrive que ses proches subissent parfois son humeur maussade ou mélancolique, qui ne dure cependant jamais très longtemps.

La plupart du temps, Aelred est une personne souriante et posée, qui aime taquiner ses amis et sa sœur. Il n'aime pas trop que l'on soit trop sur son dos, car ça lui rappelle douloureusement sa maladie, et il préfère vivre comme tout le monde, bien qu'il fasse très attention à sa santé. Cette maladie lui a donné une terrible peur de mourir et d'abandonner toutes les personnes qui tiennent à lui, aussi met il souvent du temps à s'attacher aux autres, surtout sur le plan amoureux, mettant malgré lui un mur entre lui et eux. Ça ne l'empêche pas d'avoir de très bons amis et d'adorer passer du temps avec eux. Toutefois, étant donné sa maladie, Aelred se fatigue facilement et il arrive régulièrement qu'on le trouve somnolant ou dormant n'importe où, à n'importe quel moment de la journée.

Il est déterminé à vivre longtemps et refuse de se laisser abattre, même si au fond de lui, il reste triste et un peu amer d'être né malade. Il s'efforce cependant de cacher cette amertume et cette tristesse pour ne pas inquiéter ses proches.

Aelred est né à Castlebar, où ses parents, grand-parents et arrière-grand-parents avaient toujours vécu, d'un couple heureux marié depuis deux ans. Sa mère, une moldue, avait fait la connaissance du monde sorcier en épousant le père d'Aelred, et, si la nouvelle l'avait passablement surprise, elle l'avait tout de même accepté. Si les premiers mois de la vie du bébé se déroulèrent bien, les choses se compliquèrent un peu avant ses un an.

Quelques semaines avant l'anniversaire du petit, Stéphane, l'heureux papa, qui exerçait le métier dangereux de dompteur de dragon, mourut subitement terrassé par l'une de ces créatures. Sa femme Mallaury se retrouva donc seule, mais ses malheurs ne s'arrêtèrent pas là. Il ne lui fallut pas vraiment longtemps pour comprendre qu'Aelred était malade. Souvent en pleurs, avec une respiration sifflante et des quintes de toux, elle crut d'abord à un simple rhume, et l'amena chez un médecin qui diagnostiqua de l'asthme, ce qui valut au petit de passer beaucoup de temps à l’hôpital.

Alors qu'Aelred avait trois ans, Mallaury rencontra Edward, un séduisant commerçant qui avait fait fortune dans le commerce des balais, dont elle tomba très vite amoureuse. Elle accepta même de quitter Castlebar pour Dublin, dans une immense maison sorcière où son fils se sentait bien seul. Tombant souvent malade, restant fatigué la plupart du temps et très sujet aux crises d'asthme, sa mère refusait de le voir trop sortir et avait tendance à le surprotéger. Son nouveau père, lui, avait surtout tendance à l'ignorer.

Son attitude ne changea guère avec la naissance de sa petite sœur Lena, mais Aelred s'en moquait bien, trop heureux d'avoir un nouveau compagnon de jeu. Toujours collé à elle pour la regarder gazouiller, pour avertir sa mère quand elle se mettait à pleurer ou pour essayer de la faire rire, les journées passaient bien plus vite pour le petit garçon ainsi. Malheureusement, son état ne s'améliorait pas malgré la ventoline, aussi Mallaury prit elle la décision d'amener son fils à des médecins sorciers. C'est ainsi qu'elle apprit qu'Aelred était atteint d'une maladie sorcière appelée spirométrose pulmonaire. De ce fait, le brun peinait à respirer, était souvent en proie à une grosse douleur au niveau de la cage thoracique, ressentait beaucoup de fatigue et toussait régulièrement. Le médicomage eut beau lui assurer que l'on pouvait vivre plus de 100 ans avec cette maladie, si l'on faisait attention, rien n'y fit, Mallaury peina à s'en remettre à partir du moment où on lui annonça qu'une crise trop violente pouvait lui être fatale, et qu'il fallait donc ménager sa respiration.

A partir de ce moment là, sa mère eut beau lui assurer que ça ne changeait rien pour elle, Aelred comprit que quelque chose avait changé. Ses sourires crispés, ses excuses pour passer plus de temps hors de la maison lui faisaient beaucoup de peine, mais il préférait masquer son chagrin pour s'occuper de sa sœur et jouer avec elle. Finalement, l'année de ses 8 ans, Mallaury quitta la maison sans prévenir personne, et ce jour marqua le début des réelles difficultés.

Mettant le départ de sa femme sur le compte d'Aelred et de sa maladie, Edward, qui n'appréciait déjà pas vraiment son fils adoptif, se mit à haïr cordialement le garçon dont il devait s'occuper alors qu'il n'était même pas de lui. Le rabaissant sans cesse, l'accusant d'avoir fait fuir sa mère, il tentait de lui interdire de passer du temps avec sa sœur, sa « vraie fille qu'il avait désirée, elle » dès qu'il le pouvait et mettait toutes les bêtises de cette dernière sur le compte d'Aelred, qu'il punissait dès qu'il en avait l'occasion. Heureusement, gardés la journée par une nourrice, Aelred et sa cadette Lena avaient tout le loisir de passer du temps ensemble dans le dos de leur père.

La plupart du temps, le garçon faisait de son mieux pour se faire remarquer par son père adoptif, travaillant d'arrache pied pour le rendre fier, tentant de faire comme s'il n'était pas malade pour qu'il n'ait rien à lui reprocher, mais cela n'empêchait pas Edward de garder son attitude froide et colérique envers lui. Celui-ci allait jusqu'à l'enfermer des heures entières dans le grenier poussiéreux de la maison, avec la goule qui s'était installé et qui terrorisait l'enfant, même en sachant qu'il s'agissait d'une créature inoffensive. Dans ces moments là, son seul soutien était Lena qui lui parlait très souvent de derrière la porte, le calmant afin d'éviter d'éventuelles crises, jusqu'au jour où la poussière du grenier et l'angoisse en provoquèrent une qui le conduisit à Sainte Mangouste. Ce jour là, Aelred frôla la mort et, allongé seul dans son lit d'hôpital, il réalisa à quel point sa vie était fragile, et cette prise de conscience jeta sur ses épaules un fardeau qu'il porte encore aujourd'hui.

La lettre qu'il reçut lui annonçant son entrée prochaine à Poudlard le soulagea, car il craignait que sa maladie ne lui ferme les portes de l'école. Déchiré entre l'envie de quitter enfin le domicile familial où il vivait un enfer à cause de son père et la tristesse de laisser Lena seule, il l'encouragea même à écrire au directeur pour lui demander si elle pouvait exceptionnellement faire ses études en même temps que lui même si elle était encore petite. Bien sûr, la réponse fut négative, et Aelred se rendit donc seul à l'école de magie.

Ses années à Poudlard lui laissèrent un très bon souvenir. Il n'était pas particulièrement excellent à part en botanique où il était brillant, même s'il aimait étudier, car il passait régulièrement du temps à l'infirmerie, mais cela ne l'empêcha de se faire de très bons amis et d'être apprécié. Sa sœur lui manquait, mais il lui écrivait toutes les semaines et la voyait pendant les vacances. Il rentrait exprès pour elle, supportant tant bien que mal son père durant ce laps de temps. Une fois majeur cependant, il refusa de le revoir et se trouva un travail de botaniste. Il se trouva un grand appartement, peu cher car il donnait sur l'impasse Riddle. Ne pouvant plus voir Lena autant qu'avant, il se rendait à Pré-au-Lard pour la voir ou la prenait quelques jours pendant certaines vacances contre l'avis paternel.

A ses 20 ans toutefois, cette petite routine changea car le père en question s'en prit à elle. Fou de rage qu'il ait malmené sa sœur, Aelred décida de la prendre sous son aile. N'ayant pas beaucoup d'argent, il choisit de voler son père adoptif, qui possédait une fortune dans un coffre personnel. Grâce à ces économies douillettes, il put loger Lena chez lui et lui financer ses études et sa boutique une fois celle-ci diplômée.

C'est d'ailleurs grâce à elle qu'il a trouvé son actuel métier d'apothicaire. Très douée en potions, Lena lui en procure pour sa boutique, et en échange, il lui donne des plantes qu'il vend. Aelred n'est pas très regardant concernant ses clients, ce qui lui vaut d'avoir une clientèle très vaste, allant de l'honnête homme aux sorciers louches venus se procurer plantes, potions ou onguents à un endroit où l'on ne posait pas trop de questions.