MA PERSONNALITE › Comment je suis ? C’est dur de le dire. Pour être honnête, tout ce qu’on voit de moi n’est qu’une façade enfin pas tout. Je suis d’un naturel gentil et sans doute trop gentil. Trop bon, trop con comme on dit. C’est juste que je préfère penser que les gens sont meilleurs qu’ils ne le sont en réalité. Je n’ai pas envie de me dire que tous font pareil et mentent. Je préfère croire qu’il y a toujours une part de gentillesse en chaque personne, même si c’est sans doute une grosse blague pour certaines personnes. Je leur trouve généralement des excuses. J’ai tendance à être assez introverti à ne pas parler de moi ou du moins à ne pas dire certaines choses à mon sujet. Je suis assez secret mais social. Je n’ai pas peur d’aller vers les autres. Je n’aime juste pas que l’on m’aide. Je suis assez grand pour me débrouiller tout seul et mes problèmes ne regardent que moi. Je n’ai pas envie d’embêter mon monde avec ça. Il y a pire que moi. Je suis quelqu’un de sensible, certains diraient faible, mais je ne suis pas d’accord. La sensibilité n’est pas une faiblesse.

Dix-huit ans, j’ai enfin dix-huit ans. J’attendais ce moment depuis trop longtemps. Je m’étais dis que ça changerait beaucoup de choses à ma vie. Et finalement, elle est toujours pareille, voir … pire. Je suis né dans un petit village Anglais, à Birmingham dans un coin paumé où il n'y avait pas grand chose à faire. Mes parents sont sorciers, tous les deux. Je suis pourtant sang-mêlé, ma mère est née moldue. Je ne peux pas dire que je n’ai pas eu une enfance malheureuse, se serait mentir. Ma mère s’occupait de moi, mon père travaillait. Il tenait un bar sur le chemin de traverse, le bar-café. Il le tient toujours d’ailleurs. On ne le voyait pas souvent et quand il était là et quand on le voyait c’était souvent pour  râler.

J’ai grandi avec la magie. Quand j’étais enfant, je cherchais tous les prétextes pour qu’on me montre des sorts, pour que ma mère utilise sa baguette et elle cédait toujours. C’était plus compliqué d’attirer l’attention de mon père. Il a toujours été distant. Nous n’étions pas très riche, mais ça m’a toujours suffit, même si en grandissant, j’ai parfois envié mes les autres enfants d’avoir autant de choses, autant de vêtements et de pouvoir tout se payer, pour la plupart. Mes pouvoirs se sont manifestés quelques mois avant que je ne reçoive ma lettre pour Poudlard. Je savais beaucoup de choses, ma mère me racontait souvent l’époque où elle-même y était et j’adorais ses histoires. Elle me les racontait avant que mon père ne revienne du travail. Il était toujours d’humeur morose, presque déprimé. Une fois que j’étais couché, je les entendais souvent se chamailler ou se disputer. Mon père était le genre d’homme qui voulait qu’on lui fiche la paix et qu’il aimait sa tranquillité. Je me suis même toujours demandé pourquoi il avait eu des enfants s’il aimait être tranquille. J'ai une soeur plus jeune. J’avais appris à ne pas le contrarier et à ne pas le mettre en colère. Il valait mieux éviter si je ne voulais pas finir avec les araignées dans le grenier, puni. C’est arrivé une fois ou deux, ça m’a suffit. Je n’étais pas un garçon compliqué, j’étais plutôt calme, au début. J’ai eu ma période rebelle en allant à poudlard, vers mes quatorze ans quand ma soeur est arrivé à poudlard aussi, on a trois ans d'équart.

Ma mère lui portait énormément d’attention et sans doute qu’elle s’imaginait que c’était au tour de mon père de s’occuper de moi. C’était une grosse erreur de le croire. Je n'avais que cinq ans. Mon père s'est mis à boire, je l’avais remarqué depuis mes douze ou treize ans. Il rentrait et ne savait plus parler, il s’étalait dans le canapé et ronflait pendant des heures. Il se levait le lendemain avec une horrible humeur. Ce n’était pas génial, mais jusque là il me laissait tranquille. J’ai toujours préféré Poudlard à la maison. J’étais chez les gryffondor et plutôt populaire malgré moi. Je faisais parti de l’équipe de quidditch. J’étais gardien. J’ai toujours aimé le quidditch. Ça me permettait de me défouler. Quand je revenais à la maison pendant les vacances je redevenais invisible. J’ai toujours pris sur moi pour que personne ne sache ce que je vivais chez moi. Je n’avais pas envie de causer des problèmes. L’été j’aidais mon père dans le bar où il travaillait . J’ai vite compris pourquoi il rentrait souvent bourré. Il piquait parfois des crises phénoménales et me balançait des verres à la figure, que j’ai toujours réussis à éviter. Je redoutais les moments ou on était que tous les deux. Tout ce qu’il me demandait je le faisais. C’était plus moi qui m’occupais du bar que lui au final. Ca lui arrivait quelques fois de me taper dessus et je me disais que j’avais du le mérité, que j’avais mal fait ce qu’il me demandait. J’avais tellement peur de lui que je ne voulais pas le contrarié. J’étais libre quand j’étais à Poudlard. Je ne parlais jamais de ça à personne. J’ai toujours su montrer la partie la plus joyeuse et optimiste de moi-même alors que je n’y crois pas réellement. Quand ma sœur à été admise à Poudlard c’était encore plus agaçant pour moi. J'avais quinze ans elle en avait onze.  Mes parents n’avaient jamais manifesté la moindre attention à ce que je faisais, mais dès qu’il s’agissait d’elle ma mère était aux anges et elle la faisait passer avant. Si bien que je ne me suis jamais vraiment entendu avec ma sœur, pourtant je ne lui ai jamais montré non plus. Ce n’est pas vraiment de sa faute. Elle n’y peut rien. L’an dernier à aussi été important pour moi, pas seulement pour le diplôme, mais aussi pour ma vie sentimentale.

J’ai quelques petites amies, deux en fait quand j’étais à poudlard. Pas en même temps évidement. Je ne suis pas comme ça, même si aujourd’hui je suis célibataire, je suis un vrai homme maintenant. Je m’étais toujours demandé comment je me sentirais après avoir couché avec quelqu’un, la vérité est qu’on se sent encore mieux. Je pensais qu’avoir mes dix-huit ans aurait changé ma vie, que je serais parti, que j’aurais pris mon indépendance, mais je me trompais. Je suis toujours chez mes parents. Je n’ai pas de salaire alors je ne peux pas vraiment partir, même si j’adorerais jouer dans une équipe de quidditch professionnel. Je travail avec mon père. Rien n’a finalement beaucoup changé. Enfin si il y a la frontière évidement qui s’est installée, mais j’ai d’autres soucis en tête que cette frontière. Je ne suis pas près à m’engager dans un camp.